Les Amiénois, fatigués par leur voyage rocambolesque à Angers mardi 21 février, où ils se sont inclinés (3-1), reçoivent ce soir Mulhouse qu’ils doivent impérativement vaincre pour continuer à croire aux play-offs.
« Il n’y a qu’une seule option c’est la victoire, tout le monde en est conscient » assure Nicolas Leclerc. Le défenseur le sait, son équipe joue gros face à Mulhouse (7e, 53 pts), seul adversaire que les Amiénois (9e, 49 pts) semblent encore en mesure de doubler au classement général, sauf craquage de Chamonix (8e, 51 pts). Malgré un match en retard à jouer contre Angers dimanche, les Gothiques sont dans une mauvaise posture. Une défaite contre les Alsaciens serait quasiment synonyme de fin de saison.
Mercredi c’était une dure journée, je suis rentré à la maison, je n’ai pas réussi à me rendormir tout de suite et toute la journée j’avais mal au crâne et au corps.
Nicolas Leclerc, défenseur d’Amiens
Pour ce match Ô combien important, les Amiénois ne sont pas dans des conditions optimales. La faute à une mécanique défaillante. Leur bus-couchette, tombé en panne sur une aire d’autoroute après la victoire à Anglet le 14 février n’est toujours pas remis en service. Les Amiénois ont dû se contenter d’un bus « classique » pour faire l’aller-retour à Angers mardi. Un périple épuisant que nous raconte Nicolas Leclerc : « D’habitude on a un bus-couchette où on est bien installé, où l’on peut s’allonger et ne pas trop forcer sur le corps. Faire l’aller assis ce n’était pas idéal, même si on a eu le temps de se dégourdir les jambes en arrivant là-bas à 16h. Par contre, le retour, on a dû attendre qu’il soit 2h avant de partir, passer la nuit assis… Mercredi c’était une dure journée, je suis rentré à la maison, je n’ai pas réussi à me rendormir tout de suite et toute la journée j’avais mal au crâne et au corps. On n’est pas habitué à ça… »
Lopachuk de retour, Gibb et Djemel incertains
Des aléas dont se serait bien passé Mario Richer. L’entraîneur québécois doit en plus composer avec les probables forfaits de Dan Gibb et Ilies Djemel, tous les deux touchés au bas du corps. La liste des blessés de longue date ne bouge pas (Buysse, Bault, Baazzi), mais Lopachuk a purgé ses trois matchs de suspension et apportera de l’offensive à une formation qui n’a marqué qu’un but à Angers. Face à une équipe contre laquelle ils ont perdu leurs trois derniers matchs, Mario Richer ne compte pas changer son approche :« j’ai toujours le même discours, je ne mets jamais de pression sur les joueurs je leur dis tout le temps qu’il faut travailler et être intense. »
Les états de forme des deux formations pourraient s’avérer déterminants dans une fin de saison éprouvante. « Mulhouse c’est une équipe qui est là où elle doit être, ils ont eu des blessés, plus tu descends dans le tableau, plus il y a un manque de profondeur et dès que tu as des blessés ça se ressent », soutient le technicien, pour qui ce sera donc une « rude bataille ». En cas d’échec, la poule de maintien qui suivrait serait sans enjeu pour Amiens, déjà assurée de rester en Magnus grâce à son bilan contre les autres mal classés et la volonté affichée par Briançon de descendre. Alors pour s’éviter un épilogue sans intérêt, les Picards savent ce qu’il leur reste à faire.
Vendredi 24 février – 20h15 au Coliseum d’Amiens
Ligue Magnus – J42
Gothiques d’Amiens (9e, 49 pts) – Scorpions de Mulhouse (7e, 53 pts)
Julien Benesteau
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr
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