En conférence de presse, Philippe Hinschberger et son joueur Matthéo Xantippe ont évoqué la communication dans l’équipe, un problème pour le coach amiénois.
L’entraineur de l’ASC a notamment appuyé sur le manque de communication lors de la rencontre face à Versailles (défaite 0-2) : « La première question que j’ai posée à mes joueurs à la mi-temps c’est « Quelle est la différence entre les deux équipes ? » Il y en a un qui m’a dit « Ils parlent ». C’était une basse-cour en face, tout le monde tchatchait, on entendait qu’eux. On n’est pas non plus dans une réunion de couture mais c’est important de communiquer, d’anticiper sur ce qu’il va se passer, c’est simple ». Pourtant, le patron de la défense, Nicholas Opoku, et ses deux « fidèles lieutenants » Formose Mendy et Mamadou Fofana parlent tous trois anglais. Mais le technicien amiénois assure que c’est « leur personnalité qui fait qu’ils ne communiquent pas assez » et qu’il « faut se forcer, pour anticiper ». Un problème à régler donc dans la charnière picarde.
Un ressenti différent sur le terrain
Matthéo Xantippe, lui, rebondit sur les propos de son entraineur et ne ressent pas un réel problème sur la pelouse : « C’est vrai que le fait de ne pas assez communiquer peut créer de la confusion, mais je ne m’en rends pas compte sur le terrain. […] Sur mon côté tout se passe bien avec Mamad (Fofana, ndlr) ». La perte de Mateo Pavlovic, véritable leader en défense et qui « mettait beaucoup plus de voix », a pu jouer un rôle sur le manque de communication cette saison. Mais pour le piston gauche de l’ASC, « Nicholas Opoku a un profil différent », et que le dialogue est toujours présent dans les vestiaires.
La barrière de la langue peut également rendre plus difficile les liaisons sur le rectangle vert. Le joueur de 20 ans remarque tout de même une amélioration depuis le début de saison : « Je pense que pour ceux qui sont anglophones, cela va de mieux de mieux. Ils commencent à apprendre le français de plus en plus, on se comprend beaucoup mieux que depuis le début de saison. Quand ça ne va pas, j’essaie de parler anglais mais sinon il y a des traducteurs dans l’équipe. Pendant les matches, tout le monde connait les mots simples en anglais, donc c’est rapide ». A l’aube de la réception du leader havrais, le coach qui, étant joueur, « parlait, trop même », demande à sa défense de communiquer davantage.
Romain Ales
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports