FOOTBALL – Chouaïb Sagouti : « On ne peut pas rester dans cette situation »

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Le capitaine de l’AC Amiens (N3) est conscient de la situation périlleuse dans laquelle se trouve son équipe, relégable, au moment de recevoir Vimy ce samedi au stade Jean-Bouin.

On vous a laissé au mois de décembre sur une cinquième défaite de rang : qu’est-ce qui ne tourne pas rond à l’ACA cette saison ?

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Quand on se retrouve avec cinq défaites, c’est qu’il y a un moment donné où on ne fait pas le taf. On ne fait pas ce qu’il faut. Je pense que la pause nous a fait du bien pour essayer de repartir et être prêt pour la reprise du championnat.

Vous aviez pourtant bien débuté la saison, est-ce un problème d’efficacité ?

C’est dans les deux surfaces. On marque peu de buts et on en prend beaucoup. À partir de ce moment-là, c’est compliqué de gagner des matchs. Il faut revenir à des choses essentielles : bien défendre et après jouer les coups à fond. Il faut vraiment y croire, ces derniers temps on avait un peu le regard vide, le temps était long. Les défaites s’accumulaient. Là, il faut repartir, retrouver une âme.

Le coach me confiait que vous aviez retrouvé de l’intensité aux entraînements : c’est quelque chose qui s’était perdu aux mois de novembre, décembre ?

On se focalisait beaucoup sur les matchs du week-end, et la semaine on ne faisait pas le taf. On dit toujours que si on s’entraîne correctement la semaine, le week-end c’est facile. Nous, c’était tout le contraire ! C’est vrai qu’on a fait une prépa physique costaude. Après, on a beau parler, c’est le jour J qui compte. Si chacun ne met pas les ingrédients, ça va être compliqué. Il faut vraiment faire quelque chose parce qu’on ne peut pas rester dans cette situation. Si ça reste comme ça, on va galérer sur les cinq prochains mois, et je ne veux pas ça.

Cette année, on n’est pas du tout serein et ça fait peur

Vous attendiez-vous à vivre une saison galère ?

Pas du tout. En voyant ce qu’on a réalisé la saison dernière, alors qu’on se disait qu’on n’était pas bons du tout, qu’on se posait beaucoup de questions… Mais l’année dernière, on avait quelque chose de positif, c’est qu’on ne prenait pas beaucoup de buts et on était serein. Cette année, on n’est pas du tout serein et ça fait peur. Dans un match, si à chaque opportunité de l’adversaire, on prend un but ou c’est chaud, ça va être compliqué. Il faut retrouver un groupe solide. Cette année, c’est compliqué, que ce soit personnellement ou pour toute l’équipe, je pense qu’il n’y a personne qui peut arriver aujourd’hui et dire « moi, ça se passe bien, je suis bien », alors qu’on est à cette place.

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Cette saison, le brassard a changé de manche. Sagouti a récupéré le capitanat. Dans le même temps, Kevin Martinez a manqué toute la première partie de saison, gêné par une blessure au dos.

L’absence de Kevin Martinez joue-t-elle dans cette fébrilité défensive ?

Oui, bien sûr. Quand on perd Kevin et Arnaud (Binet, ndlr), on s’en rend compte. Ces mecs-là ont une aura particulière, c’est autre chose. Kevin a beaucoup d’expérience, c’est un joueur très intelligent, juste avec la tête il peut gérer une situation dans un match qui va nous éviter de prendre un but et ça nous manque. Il va nous faire du bien, ça se ressent ne serait-ce qu’aux entraînements. C’est quelqu’un de très posé, très positif aussi, c’est fluide quand on discute avec lui. Je suis très content qu’il soit là.

Nous n’en sommes pas encore là parce que la saison est longue, mais que signifierait une relégation pour l’AC Amiens ?

Tout s’écroulerait… Je parle au conditionnel, parce que j’ai toutes ces images en tête, tous ces souvenirs s’écrouleraient parce que j’aurais fait partie de ce naufrage. Chose que je ne veux pas et que je vais défendre jusqu’au bout, c’est certain. Il est hors de question qu’on coule ! Les mots c’est bien, mais les actes, c’est mieux. Chacun d’entre nous va réaliser qu’il faut aller batailler et on en est capable. On a montré cette saison qu’on a du potentiel. Il faut affronter match par match et essayer d’avoir des objectifs sur chaque rencontre. Parler c’est bien, maintenant il faut aller à la guerre !


Julien Benesteau
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports
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