Amiens se déplaçait à Reims pour les 1/16èmes de finale de coupe de France. Un déplacement périlleux que les Samariens ont bien négocié.
« Il va falloir faire un gros match » avait prévenu Renaud Crignier avant le match de coupe de France chez les Rapaces de Reims. Les Marnais, leaders de la poule sud de N1 avec 18 points à la trêve, faisaient figure de favoris face à des Amiénois 3èmes de la poule nord et qui se déplaçaient en effectif réduit, la faute à de nombreuses absences. La rencontre débutait timidement : « ce n’était pas un match avec beaucoup d’intensité et Reims n’a pas su en mettre » explique Renaud Crignier.
Pourtant les Rémois ouvraient le score par Jimi Lefranc (1-0, 7’22). Le match était fermé, aucune des deux équipes ne parvenait plus ensuite à trouver le chemin des filets. L’entraîneur-joueur amiénois constate qu’« ils nous ont laissé défendre et sont venus se casser les dents sur nous. Et nous, on a joué en contre. »
Les Rapaces faisaient ensuite le break grâce au but de Valentin Splingart (2-0, 23’49). Réaction amiénoise dans la foulée : Mathis Goubet, bien servi par Théo Ansel, réduisait le score juste avant la pause (2-1, 24’27). « Je pense qu’on aurait dû mener, vu le nombre d’occasions qu’on a eu, on a eu un gros manque d’efficacité. » Renaud Crignier détaille la mise en place tactique de ses Écureuils : « Vu l’effectif qu’on avait, on ne pouvait pas faire le jeu, ni s’aventurer à l’attaque et essayer de construire et créer des choses, donc on a joué très simple et on a eu énormément d’occasions en contre. »
D’abord inefficaces, les Amiénois ont su régler la mire
Le début de seconde période voyait des Écureuils déchaînés inscrire 3 buts en contre en moins de 5 minutes. D’abord, Mathis Goubet s’offrait un doublé pour égaliser (2-2, 27’48). Puis Renaud Crignier inscrivait lui aussi un doublé pour prendre deux buts d’avance peu après la demi-heure de jeu (2-4, 32’20). Les Amiénois adoptaient la même tactique qu’en première mi-temps, attendant leurs adversaires et procédant en contre.
Une tactique payante puisqu’« au fur et à mesure que l’on marquait, ils se découvraient encore plus et on avait encore plus d’espaces » explique Renaud Crignier. Les Picards se montraient ultra efficaces et punissaient les Champenois, Roman Lebret inscrivaat le 5ème but samarien (2-5, 35’07). « On ne les a jamais laissé rentrer dans le match ni laissé joué, on attendait leurs erreurs » précise l’entraîneur-joueur des Écureuils, qui voyait son équipe inscrire deux nouveaux buts coup sur coup, par l’intermédiaire de Jeremy Hard (2-6, 39’24) puis (2-7, 41’12).
Une efficacité incroyable
Les visiteurs avaient pris le large mais « Théo Thibaron a fait le travail quand on concédait quelques occasions », le portier amiénois restait effectivement vigilant face aux offensives des Champardennais. Renaud Crignier profitait d’une supériorité numérique pour s’offrir un triplé (2-8, 43’39) avant que François-Xavier Bannier ne réduise le score pour les Rémois (3-8, 44’07). Un triplé également pour Jeremy Hard qui enfonçait le clou en inscrivant le 9ème but amiénois (3-9, 48’47). « On se retrouve à mener 9-3 dans les dernières minutes » mais les Rapaces marquaient « deux buts à la fin, parce qu’on n’était plus trop concentrés » (4-9, 48’58) et (5-9, 49’30).
Renaud Crignier salue « un match sérieux tactiquement » de la part des siens. Quant à la suite de l’aventure en coupe, « on sait que c’est compliqué d’aller au final four à Paris… On verra notre adversaire lors du tirage au sort, mais on aimerait bien recevoir pour ce tour-ci, car cela fait deux fois que l’on se déplace, même si c’est une équipe d’Élite. Bien sûr on veut éviter Villeneuve et Rethel, mais ça nous permettrait de nous mesurer à une équipe d’Élite. »
Coupe de France, 1/16èmes de finale
Rapaces de Reims (N1 Sud) – Écureuils d’Amiens (N1 Nord) : 5-9 (2-1)
Buts pour Amiens : Goubet (24’27, 27’48), R. Crignier (30’19, 32’20, 43’39), Lebret (35’07), J. Hard (39’24, 41’12, 48’47).
Amiens : Thibaron, Caron – R. Crignier, C. Crignier, Ansel, Goubet, A. Hard, Lebret, J. Hard, Baquet.
César Willot
Crédit photo : David Waquet – Gazette Sports (archives)