Une réunion, à l’initiative du CDOS, s’est tenue à la Maison des Sports, à Amiens, sur la question de la pratique handisport et sport adapté.
Ils étaient une vingtaine de responsables de comités départementaux à avoir répondu à l’appel du CDOS. Ils se sont retrouvés dans la grande salle de la Maison des Sports, à Amiens. L’objet de cette réunion était simple, il concernait deux mouvements considérés comme un peu confidentiels, à savoir celui du handisport et du sport adapté qui sont certes « voisins », mais tout de même bien différents.
En ouvrant le débat, Clément Grumetz, chargé de mission au CDOS, a rappelé que cette soirée s’inscrivait dans ce qu’il faut bien appeler « les sujets importants qui régissent le monde sportif à l’heure actuelle« . Après la gestion du stress, l’alimentation du sportif et en attendant la gestion financière dans les clubs, la place était cette fois consacrée à ces deux thèmes importants qui, jusqu’à présent, n’ont guère été défrichés, du moins au niveau départemental.
Certes, au CDOS parmi les comités départementaux, figurent le comité départemental handisport et le comité départemental du sport adapté. S’ils sont encore nombreux à confondre les deux, handisport et sport adapté se distinguent principalement, par le fait que les activités demandent des adaptations différentes, ceci afin de mieux prendre en charge les sportifs en fonction du type de handicap : moteur, psychique, mental ou sensoriel.
Le mouvement handisport est plus en avance que celui du sport adapté que ce soit au national ou au local. A titre d’exemple, le département de la Somme compte aujourd’hui, trois athlètes présélectionnés pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024: Erika Sauzeau para-(aviron), Redouane Hennouni-Bouzidi (athlétisme), Kévin de Witasse-Thezy (athlétisme). Mais rien ne dit que pour les JO de 2028, le sport adapté n’aura pas plus de place avec davantage de disciplines ouvertes aux athlètes du mouvement (seulement 3 aujourd’hui – natation, tennis de table et athlétisme, ndlr), et pourquoi pas des athlètes samariens dans la course au titre.
Benjamin Gaillien et Clément Marrel remarquables animateurs
Pour animer cette soirée, le CDOS avait fait appel à des techniciens de ces deux familles sportives : Benjamin Gaillien et Clément Marrel. Tous deux ont présenté leur spécialité et leurs propos se ressemblent beaucoup. « Nous sommes là pour faciliter l’accès à la pratique sportive au plus grand nombre et permettre à chacun de trouver l’activité qui lui plaise. Comment peut-on vous aider ? Nous avons quelque chose à vous apporter » lancent les deux techniciens.
En ce qui concerne le sport handicap, sans distinction, il faut savoir qu’il existe à ce jour une vingtaine de clubs actifs dans le développement du sport pour tous dans la Somme, ce qui représente environ 25 disciplines. Cependant, le plus délicat reste incontestablement la classification qui est, pour reprendre un orateur, « le nerf de la guerre » pour le volet compétitif. Évidemment, dans les deux secteurs, on ne manque pas de projets que ce soit au travers d’actions menées toutes l’année mais aussi avec de nouveaux projets, avec par exemple pour l’année prochaine, le développement d’une école handisport dans la Somme ou encore à Handivol, un meeting aérien qui aurait lieu à Glisy.
Enfin, comment faire pour s’affilier auprès des clubs ? Comment aider des sportifs pratiquant certaines disciplines comme le basket en fauteuil ? Il existe alors un problème de coût et jusqu’à preuve du contraire, ce sujet épineux qui a toujours existé ne peut pas être réglé d’un coup de baguette magique. N’empêche qu’au terme de ces deux heures d’informations, les élus des comités du golf, haltérophilie, handball, randonnée pédestre, gymnastique etc avaient beaucoup appris.
Lionel Herbet
Crédit photo : Léandre Leber – Gazette Sports et DR