Mercredi 30 novembre, le coureur et champion italien Davide Rebellin, tout juste sorti du circuit professionnel, perdait la vie dans un tragique accident.
Il ne se passe pas un mois sans que nous n’apprenions le décès brutal d’un coureur, qu’il soit amateur ou professionnel. Ainsi, hier c’est avec stupéfaction que nous avons appris la mort dramatique du champion italien Davide Rebellin, fauché par un camion alors qu’il s’entraînait.
Davide Rebellin avait 51 ans et normalement, il avait mis un terme à sa carrière professionnelle. Une carrière longue de plus de trente ans, ce qui est exceptionnel. Une de ses dernières courses fut à .. Amiens à l’occasion du traditionnel Prix Jean-Renaux, critérium cycliste professionnel, remporté par le sprinter français Arnaud Demare. L’Italien était venu quasiment incognito à Amiens et Henri-Paul Fin, qui organisait ce critérium fin août dans les rues de la capitale picarde, était très ému à l’annonce de sa disparition : « c’était un charmant garçon et nous avions beaucoup échangé. Je garde de lui un grand souvenir et une belle découverte d’un homme chaleureux et respectueux. Qu’il repose en paix. »
Un destin tragique, qui en rappelle d’autres
Cet accident nous rappelle beaucoup celui qui avait vu le Picard Jean-Jacques Fussien être fauché lui aussi par un camion alors qu’il s’entraînait en 1978. Le cyclisme a aussi perdu ces derniers temps deux anciens champions : Henry Anglade et le Picard Bernard Viot. Pour le premier, il aurait dû normalement gagner le Tour de France 1959, mais hélas lors de ce Tour remporté par l’Espagnol Bahamontes, Anglade fut trahi par deux coureurs français qui s’étaient ligués contre lui : Jacques Anquetil et Roger Rivière.
En 1960, Henry Anglade était parvenu à faire arrêter le peloton à Colombey-les-Deux-Eglises afin que le Général de Gaulle, alors le Président de la République, puisse saluer les coureurs. Quant à Bernard Viot, il avait écumé les courses dans le département de l’Oise et de lui que nous rencontrions souvent, nous nous souvenons qu’il avait toujours le sourire. Il s’était reconverti en tant que chauffeur sur le Tour de France.
Lionel Herbet
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