Beauval revient des finales de coupe de France avec 3 victoires, dont celle d’Excellence A. Et avec le Poing d’Or, obtenu dans la confusion par Andy Escal.
Sous un soleil éclatant, parfois presque trop, les demi-finales et finales de la coupe de France de ballon au poing se sont enchaîné au parc de La Hotoie d’Amiens. Et à l’exception des deux premières finales seniors, expédiées plutôt rapidement, les parties ont été accrochées. De quoi ravir Michel Letesse, président de la Fédération Française de Ballon au Poing (FFBP) : « Ça a été une super journée avec le beau temps et des parties fort disputées. On a vu vraiment un beau spectacle. Je pense que tous les spectateurs ont été contents de cette journée. » Quant à l’affluence, si « ce n’est pas celle du 15 août, reconnait M. Letesse, c’est une affluence normale de coupe de France, il y a un enjeu et ça se sent, tout de même. »
Du côté des jeunes, on notera d’abord la qualification en finale de Talmas et ses 3 féminines en cadets, contre Beauval (7-6), avant de s’incliner contre Forceville (3-7). Ensuite, la résistance de Forceville à 4 contre 6 face à Terramesnil chez les juniors, après avoir mené 3-1, s’inclinant finalement 5-7 et pouvant regretter plusieurs jeux perdus à 40-40. Enfin, et plus encore, la finale à rallonge des minimes, remportée 7-6 par Beauval sur Terramesnil, à 40-40 lors du dernier jeu et après que chacune des deux équipes a eu un avantage et donc une balle de match.
Chez les seniors, Ribemont a été l’une des rares équipes à avoir fait tomber le champion de France et dans les grandes largeurs en s’imposant 7-0 contre Englebelmer, en 2ème catégorie. En revanche, le champion de France a réussi le doublé en 1ère B, Beauval s’imposant même nettement, 7-1, sur Saint-Aubin-Montenoy, en 1ère A, Albert bien que tout le temps devant, étant bien accroché par Raineville, 7-5, et en Excellence B, Villers-Bretonneux remportant un duel des plus serrés avec Terramesnil, 7 des 12 jeux se décidant à 40-40, pour une victoire 7-5.
4ème coupe de France d’affilée pour Beauval
Enfin, les finales ont été conclues par celle d’Excellence A, remake du 15 août. Dans une partie également disputée, aucune équipe ne s’échappait lors des quatre premiers jeux, même si c’était toujours Beauval qui prenait d’abord un court ascendant. Puis, à 2-2, c’est encore Beauval qui se détachait un peu, jusqu’à mener 6-3. La partie restait accrochée, Forceville ne désarmant pas, mais les Beauvalois finissaient par conclure à 7-4.
Une victoire qui faisait craquer David Asselot sous le coup de l’émotion. « Les nerfs lâchent, c’est la fin de saison, on finit en beauté » expliquait-il ainsi. Une victoire d’autant plus savoureuse que « ça a été très disputé » reconnaissait le capitaine de la Fraternelle, face à Forceville qui a « fait une très grande saison : pour faire un beau match, il faut deux belles équipes. » Un compliment que lui retourne Clément Diniocourt, perdant avec « une petite déception, évidemment », mais beau joueur : « L’envie, on l’avait, mais Beauval a très bien joué. Ça a été des jeux serrés. On a manqué de réussite dans les moments chauds, c’est le jeu. Le fait de courir après le score, ça joue. »
Si les sentiments beauvalois étaient aussi forts, c’est aussi parce qu’« on passe à travers depuis 5 ans le 15 août, cette année, en finale, on perd de peu. » Une finale des drapeaux qui a aussi servi de levier de motivation : « On avait de la gnaque, on était un peu revanchards d’avoir perdu la finale du 15 août. » Et un « très gros public » les portait. Pour David Asselot, enfin, cette « fierté » prenait un tournant plus personnel, mais qui illustrait bien la bonne journée de Beauval : « Il y a le petit plus : mon fils qui gagne en minimes. »
Un Poing d’Or Jacques-Falize décerné dans la confusion
Enfin, la journée se terminait avec les Poings d’Or, rendez-vous incontournable pour les ballonnistes. Une épreuve que les 10 finalistes du Jacques-Falize ne s’attendaient probablement pas à terminer à la bougie. Tandis qu’Evan Lousberg (Beauquesne) remportait le Poing d’Or Minimes avec un jet à 38,80 m, la confusion régnait du côté des seniors. La faute à une méprise dans le placement des marques des concurrents. Une erreur que lui pardonnait sans la moindre ambiguïté Michel Letesse : « Ça fait 3 jours qu’on gère ça, ce ne sont pas des journées de tout repos, le gars qui a mis les plaques était seul, il a un peu paniqué. »
Cela a toutefois créé une situation difficile à gérer. Entre arrêter le concours sur pièces ou redémarrer depuis le début, la question s’est posé. Finalement, « on a décidé de tout remettre en jeu, on a fait ça en commission » expliquait le présidant de la FFBP. Après délibération avec l’ensemble des joueurs concernés. Un incident qui a pu agacer mais qui se terminait bien : « Finalement, cela s’est bien passé puisque l’on est revenu à la situation initiale, Andy Escal (Beauval) le mérite totalement. » Et qui permettait surtout de tirer des leçons pour les prochaines éditions : « Là, quand on a une défaillance, on voit qu’on manque de monde. Je ne peux pas être partout. Je pense que c’était difficile de faire les deux concours en même temps, il aurait mieux valu en faire un puis l’autre, il faudra faire ça, dorénavant. »
Avec un jet à 51,60 m, le junior de 17 ans a en effet enchaîné un deuxième Poing d’Or Jacques-Falize. « Au début, quand on a rejoué le Poing d’Or, ça m’a fait peur », admettait-il, mais il a su donner la meilleure réponse : « Ça a permis de faire taire tout le monde. » Mais il n’était pas tant revanchard que « super content » au terme de ce concours. Pour « la deuxième année que j’y participe, c’est la deuxième fois que je le remporte. »
L’ensemble des résultats des finales :
- Minimes : Beauval – Terramesnil 7-6
- Cadets : Forceville – Talmas 7-3
- Juniors : Terramesnil – Forceville 7-5
- 2ème : Ribemont – Englebelmer 7-0
- 1ère B : Beauval – Saint-Aubin-Montenoy 7-1
- 1ère A : Albert – Raineville 7-5
- Excellence B : Viller-Bretonneux – Terramesnil 7-5
- Excellence A : Beauval – Forceville 7-4
Morgan Chaumier
Crédit photos : Kevin Devigne (Gazette Sports)