Alors que l’heure de la reprise a sonné pour le promu en N3, le nouvel entraîneur Christophe Huck évoque ses attentes sur la préparation et s’arrête sur ses premiers pas au sein du club.
Ce samedi a été un jour important avec la première séance d’entraînement, le début officiel de cette nouvelle aventure …
Oui, même si les choses se sont beaucoup précipitées depuis plus d’un mois. On a eu beaucoup de choses à préparer et si l’on avait eu un peu plus de temps, ça n’aurait pas été de refus . Maintenant, on est content de débuter et j’ai trouvé les garçons très impliqués et réceptifs. C’était donc une matinée positive.
On a vu des joueurs déjà bien affûtés, qu’en pensez-vous ?
On avait donné un programme aux joueurs et visiblement il a plutôt bien été respecté. On les a bien accompagnés depuis plusieurs semaines et j’ai vu des choses positives, avec des joueurs déjà bien dynamiques. Je ne sais pas si c’est la concurrence mais j’espère qu’ils ont envie de gagner leur place !
Qu’attendez-vous de la préparation et du stage que vous avez mis en place ?
On va partir vendredi prochain dans les Ardennes pour un stage de deux jours et demi. On va travailler tous les jours cette semaine, sauf mardi où les joueurs auront une journée de repos. Ensuite, vendredi dans la matinée, le staff partira pour préparer, les joueurs nous rejoindront le soir car ils travaillent. C’est un stage de cohésion et d’entraînement. On va faire deux séances samedi, une le matin et en fin de journée, l’après-midi on fera une activité un peu particulière. Le dimanche, on va faire une séance le matin puis un raid l’après midi. Les installations sont top et le parc TerrAltitude (parc d’attractions à Fumay, ndlr) va nous servir de base pour le stage.
Le groupe se connaît bien mais c’était important pour vous tout de même ce stage de cohésion ?
Le groupe se connaît bien mais c’est une nouvelle aventure et surtout moi je ne le connais pas très bien. J’ai rencontré les joueurs individuellement mais pas sur le terrain, je les ai donc découverts ce samedi. Ce stage va me permettre de les connaître plus, sur et en dehors du terrain, mais il doit aussi aider les nouveaux à s’intégrer au groupe. Le reste est déjà très soudé, c’est d’ailleurs ce qui est ressorti de tous mes entretiens. C’est l’un des éléments qui lui a permis d’en être là aujourd’hui. Après, c’est vraiment une nouvelle aventure et il faut que l’on apprenne vraiment à se découvrir.
J’ai des idées mais le dispositif, l’animation (…) vont se développer au fur et à mesure de la préparation et des matchs amicaux
Vous allez avoir à disposition un groupe de 27 joueurs, c’est un choix de votre part ?
On va avoir un groupe de 24+3 puisque l’on aura 3 gardiens. Ensuite, il y a Thomas Kwinta qui va être absent pendant plusieurs mois, puis Mathieu Delcuse qui va manquer au moins un mois, on a donc 22 joueurs à disposition pour le début de saison. L’idée, c’était de donner l’opportunité à tous ceux qui ont vécu la montée de continuer à trouver leur place dans le groupe, tout en l’enrichissant. Ce n’était pas forcément évident car on est arrivé sur le tard, dans une période de mutations qui avait déjà débuté. Et car le club n’a pas de gros moyens. Il a fallu essayer de recruter malin et on est satisfait de ce que l’on a réussi. Je fais confiance aux joueurs qui arrivent. Mais après, c’est la réalité du terrain qui va nous donner raison. Les nouveaux vont apporter, je l’espère, de la fraîcheur, de la concurrence et la remise en cause de ce qui est nécessaire. Ensuite, il faudra que la mayonnaise prenne et que l’on puisse faire en sorte que le groupe continue d’être performant, mais à un niveau supérieur et c’est là toute la difficulté.
Vous avez un mois et demi avant le début du championnat : c’est court pour mettre en place vos principes de jeu ?
C’est effectivement court. Après, est-ce que ma façon de fonctionner est si différente de ce que faisait Sébastien Léraillé ? Je ne sais pas, ce n’est pas moi qui peux juger. Il a fait un très bon travail et j’espère faire aussi bien, voire mieux. Ce qui va être la priorité, c’est de les découvrir sur le plan humain mais surtout dans ce qu’ils peuvent donner sur le terrain. J’ai beau avoir des idées et des principes de jeu, il faut que cela s’adapte aux joueurs dont je dispose dans le groupe. Mon rôle est d’essayer de les mettre dans les meilleures dispositions. Si l’on me demande dans quel dispositif on va jouer et avec quelle animation, j’ai des idées mais au fur et à mesure de la préparation cela va évoluer. Les formes de jeu vont se développer petit à petit lors des entraînements et des matchs amicaux où des choses vont se dégager. On va tester des systèmes et des associations pour trouver la ou les formules les plus adaptées. On ne sera pas parfaitement prêts à la repris,e mais l’objectif est d’être compétitif et ambitieux dès le début.
Le choix de vos adversaires pour les matchs de préparation est-il dicté par le peu de temps dont vous avez disposé ?
C’est avant tout le fait que beaucoup d’équipes avaient déjà leurs match amicaux planifiés. Il fallait donc trouver les opportunités. On va commencer par une R2, c’est souvent le cas que l’on commence face à une équipe d’un niveau inférieur, sans manquer de respect à l’adversaire. Ensuite on va jouer un N3 avec Caen, puis Senlis et Choisy-au-Bac qui sont des équipes installées en R1 et ensuite Pays de Saint Omer qui descend de N3 et qui va avoir l’ambition de remonter. On va donc avoir une forte opposition. Puis pour finir Boulogne qui descend et ce jour-là, leur équipe première en N2 commencera son championnat, donc il y aura sûrement des joueurs qui descendront de l’équipe première, on sera donc plus proche d’un niveau N3 je pense.
Ces rencontres amicales vont être l’occasion pour vous de juger les joueurs ?
On va jouer 6 matchs, c’est la moyenne on va dire, même si certains en font plus. Si j’avais eu l’opportunité, j’aurais mis un peu plus de repos au milieu des matchs pour retravailler un peu car là on va enchaîner tous les 3 jours. Je n’ai pas de craintes mais je vais être vigilant à la gestion de l’effectif, en espérant avoir tous les joueurs à disposition le plus possible. Il y aura quelques d’absents mais j’espère surtout que l’on n’aura pas de problèmes de blessures. On ne peut pas forcément le contrôler mais on va tout faire pour l’éviter. Et on a la chance que la réserve aura repris pendant la période de matchs amicaux, donc on pourra piocher dedans en cas de besoin pour gérer le temps de jeu de certains. Les matchs amicaux vont nous donner des indications, mais de là à en tirer des enseignements je ne pense pas, ça reste des matchs de préparation.
Vous avez fait le choix de transformer les vestiaires du terrain annexe, pourquoi ?
Quand j’ai une idée en tête, je lâche rarement et j’avais envie de faire de ce lieu un endroit de vie, où les joueurs se sentent bien. On a travaillé dur et quand j’ai proposé l’idée, j’ai été surpris de voir autant de monde s’engager dans le projet. Avec très peu de moyens, on a réussi à faire quelque chose de vraiment sympa qui a l’air de plaire aux joueurs. Les vestiaires et le terrain leur sera consacré, ils doivent maintenant s’approprier le lieu. Quand vous arrivez, vous pouvez changer des choses, à commencer par les conditions d’entraînement et c’est ce que l’on a voulu faire. L’objectif n’est pas de les mettre dans des conditions de luxe mais de les mettre dans des conditions normales pour un groupe de ce niveau. Comme je leur ai dit, ça ne fera pas gagner de match, mais ce dont je suis certain, c’est que ça ne leur en fera pas perdre. On est de plus en plus à prendre en compte la condition mentale dans l’approche individuelle ou collective, ce qui arrive un peu sur le tard en France. Cela en fait partie.
Avez-vous hâte de connaître le calendrier ?
Sincèrement, je ne suis pas à regarder ça, car de toute façon, on devra jouer contre tout le monde ! Je suis plus concentré sur les séances qui arrivent, les matchs amicaux, l’organisation du stage, le retour des vacances des uns ou des autres, le fait que ceux qui partent en vacances aient bien leur programme et toutes les petites choses du quotidien. Après, le championnat, il tombera et quand je le connaîtrai, je le regarderai comme tout le monde, mais ça ne m’impacte pas. Si l’on me dit aujourd’hui : « tu veux savoir par qui tu commences etc. je dirais non ! » Ça va plus me parasiter qu’autre chose, limite dans la préparation. Car quel que soit l’adversaire, on devra être prêt pour le premier match, même si certains matchs seront forcément un peu particuliers. C’est dans un mois (le week-end des 27 et 28 août, ndlr) et il y a tellement de choses à faire avant même si le championnat reste le plus important et le cœur de la saison.
Le fait de ne pas pouvoir jouer le samedi soir à domicile pour le moment est-il un problème pour vous ?
Oui, c’est une problématique, car pour le bien-être des joueurs, je pense qu’avoir leur dimanche de libre en famille est quelque chose d’important. On sait que jouer le samedi en nocturne, c’est toujours un plaisir et quelque chose de spécial et plus agréable que le dimanche après-midi. On va le faire très souvent à l’extérieur, après chez nous on réfléchit à des solutions. Déjà on espère avoir l’éclairage dans un premier temps. Puis on a la possibilité de jouer à 15h ou 16h ou même 18h quand il fait jour assez tard. Sinon, on jouera le dimanche, sachant qu’il faut prendre en compte plusieurs paramètres. Le dimanche, il y a plus de matchs en même temps. Mais d’un autre côté, tous les éducateurs et enfants du club sont disponibles. Le samedi soir, il y a plus de monde qui ne joue pas mais les éducateurs et les jeunes ne sont pas tous disponibles. On veut tous jouer le samedi soir, mais on verra au cas par cas. L’idéal serait vraiment de jouer vers 18h le samedi.
Propos recueillis par Aurélien Finet
Crédit photo : DR