Désormais à la tête du Havre, Luka Elsner a vu son équipe s’incliner 4 buts à 1, en amical, sur le terrain de son ancien club. À cette occasion, le technicien slovène livre son impression sur l’ASC et fait remonter quelques souvenirs de son passage en Picardie.
Quel regard portez-vous sur la prestation amiénoise de ce samedi après-midi ?
C’est une équipe qui, dans sa constitution actuelle, sera probablement amenée à jouer le haut de tableau, si elle reste en l’état. Elle a un duo d’attaque difficile à gérer, puissant, rapide et précis dans la finition. Il y a de vrais atouts. C’est un concurrent très sérieux, ça aurait pu l’être l’année dernière si les choses s’étaient un peu mieux goupillées.
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à Amiens ?
Sur le côté Amiens, j’ai beaucoup de bons souvenirs. J’ai plaisir à revoir beaucoup de personnes au club, même s’il n’y en a plus tant que ça, que ce soit les joueurs ou dans le staff. Mais c’est un réel plaisir de revenir sur les installations et de revoir les personnes qui sont des historiques au club. Il y en a quelques-uns.
Vous formez du coup un duo d’anciens amiénois avec Mathieu Bodmer, directeur sportif du Havre AC : quelle relation avez-vous tous les deux ?
Avec Mathieu, nous avons une vision du football commune. On a une relation forte en terme d’amitié. C’est intéressant de faire ces rencontres dans le football, à des postes différents et nos chemins se recroisent, c’est un réel plaisir, j’adore travailler avec lui au quotidien, c’est un énorme plus et je pense qu’il fera une carrière incroyable à ce poste !
Je ne fonctionne jamais sur des regrets
En parlant d’anciens amiénois, vous ne l’avez pas connu ici, mais Oualid El Hajjam vient d’arriver au Havre aussi…
Je l’ai vu quelques jours ici. Ça nous tenait à cœur de faire revenir Oualid parce qu’il nous amène toute la mentalité de guerrier dont on a besoin parce qu’on a un groupe très jeune. C’est un gagnant qui a fait plusieurs montées, qui sait comment ça doit être fait et c’est un gros plus pour nous. Avant son arrivée, on avait très peu de garçons qui approchent de la trentaine, on ne peut pas avoir que des trentenaires, mais quand on en a pratiquement pas, ça devient compliqué d’être compétitif sur une saison. L’expérience, la maturité, la stabilité sont des éléments importants.
Depuis votre départ, est-ce que ça vous étonne qu’Amiens ne soit pas encore parvenu à jouer les premiers rôles en Ligue 2 ?
Il y a un vrai impact de la descente. Il y a aussi des changements d’entraîneurs, des restructurations, un effectif qui a beaucoup bougé, parce que si je regarde à part Opoku et Régis (Gurtner), le reste a été modifié. C’est une année où les ambitions peuvent être claires.
Par rapport à votre départ, estimez-vous que l’on ne vous a pas laissé assez de temps pour digérer cette descente ?
Le temps a passé. Chaque partie a fait son chemin et il n’y a pas à ressasser sur ça. Je ne fonctionne jamais sur des regrets ou des rancunes, j’aurais aimé finir l’histoire d’une autre manière et que ce soit positif, mais ça ne l’a pas été.
Propos recueillis par Julien Benesteau
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports