Président du Rugby Club Amiénois, Joël Nayet revient sur la performance de son équipe qui monte en Fédérale 2 au terme d’un scénario fou.
Vous êtes en Fédérale 2 ! Que ressentez-vous ?
C’est la raison de mon engagement dans le club donc quelque part c’est une récompense de quatre années de travail. Avec l’expérience que l’on a accumulée, c’est aussi beaucoup de fierté. On y est, au terme d’un match fou, à la dernière minute, face à un adversaire de qualité. C’est un moment historique pour le club.
Le RCA restait sur trois défaites, vous avez malgré tout continué de croire en cette équipe ?
Je l’ai perdue (ndlr : la foi en cette équipe) pendant deux matchs. On a fait un déplacement à Strasbourg et un match à domicile qui étaient de très haut niveau. Ensuite il y a eu Saint Malo et le match aller face à Maisons-Laffitte où je n’ai pas retrouvé l’équipe qui pratiquait le niveau de jeu habituel. Aujourd’hui, avec ce match à Maisons-Laffitte, j’ai eu le sentiment de retrouver cette équipe avec de la vitesse, de l’engagement, de la conquête et tous les ingrédients qui font que notre sport est beau !
Vous êtes en Fédérale 2, la Coupe du monde de rugby aura lieu en France en septembre et octobre 2023 : le timing est parfait pour que la Métropole fasse les efforts nécessaires pour aider à vous développer ?
On a besoin d’Amiens Métropole mais pas seulement. On a aussi besoin de la Région Hauts-de-France, du Conseil Départemental de la Somme, mais c’est aussi à nous de faire le travail pour développer nos relations avec nos partenaires. Je sais que des gens s’engagent dans le rugby donc je vais essayer de me rapprocher d’eux, mais surtout de consolider nos partenariats actuels. On aura besoin d’un budget en croissance, forcément. On va essayer de se maintenir la première année, mais très vite les ambitions vont revenir car Amiens est une métropole qui mérite une belle équipe de rugby.
On peut dire que le plus dur commence maintenant pour s’implanter à ce niveau ?
Il faut implanter le rugby à Amiens. Aujourd’hui, dans les Hauts-de-France, il y a une hiérarchie clairement établie. Il y a le club de Lille qui développe un projet de club professionnel en Nationale 2, il y a Beauvais qui est en Fédérale 1 puis nous. On veut stabiliser notre place et pourquoi pas en gagner une dans le futur. On se doit de continuer à être ambitieux, c’est dans notre ADN.
Aurélien Finet
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports