Auteur du but de la victoire dans le temps additionnel, le capitaine de l’AC Amiens, Kevin Martinez revient sur la rencontre face à Saint-Omer et la force collective de son équipe.
C’est un scénario de dingue…
On passe complétement à côté de notre première mi-temps. On est vraiment à côté de la plaque, on rate des passes toutes simples, on n’est pas dedans. Puis on revient en deuxième mi-temps avec de meilleures ambitions. À dix contre onze on savait que ça allait être compliqué. On se prend un but mais, malgré tout, on était bien en place. On s’est procuré des situations, on a fait les efforts. Physiquement ils étaient un peu plus cuits que nous et ça finit par payer, on a le bonheur de marquer le premier, puis le deuxième sur deux coups de pied arrêtés bien tirés.
Tu inscris un but que tu ne vois même pas…
Je ne vois pas mon but, je coupe au premier, je le touche. Après je ne sais pas si c’est le gardien qui me boxe dans l’oreille, je sens que ça tourne, je me mets au sol et ensuite j’entends juste crier et on me dit que j’ai marqué, ça fait plaisir.
Est-ce une fierté d’avoir su rebondir cette année, après les six matchs, six défaites de la dernière saison ?
Oui c’est une fierté. Même si on aurait pu espérer un peu mieux. On est très bien depuis le mois de janvier. On a fait un début de saison un peu plus compliqué. Si on avait dès le début de saison fait des performances comme on a fait au niveau mental sur la deuxième partie de saison, on aurait pu espérer mieux. Maintenant c’est comme ça, ça servira de leçon pour l’année prochaine. On y travaille déjà. Là, on essaye de grappiller encore une ou deux places. On a gagné, Lille aussi, on n’est qu’à deux points d’eux, donc il faut essayer d’aller gagner une place au classement la semaine prochaine.
Quelle est la vraie valeur de l’AC Amiens finalement ?
C’est de jouer la première partie de tableau. Après la saison dernière c’était compliqué, six matchs, six défaites, l’arrêt avec le covid. Donc on avait à cœur de repartir du bon pied. Ce n’est pas en une saison que tout va se régler, mais au moins sur la deuxième partie il y a des bonnes choses. On sent qu’au niveau du groupe on fait les efforts les uns pour les autres. Forcément ça se ressent sur le terrain et même quand on est en difficulté comme par hasard la magie du foot fait qu’on arrive à aller chercher des résultats.
On a une cohésion de groupe, on fait les efforts les uns pour les autres
Kevin Martinez, capitaine de l’AC Amiens
Est-ce que c’est l’état d’esprit la grande différence ?
Oui c’est ça depuis la trêve. De nouveaux joueurs sont arrivés, des compétiteurs, Chouaïb qui revient en forme sur les coups de pied arrêtés. Le tout fait qu’on a une cohésion de groupe, on fait les efforts les uns pour les autres. Mine de rien quand c’est comme ça, ça va tout seul, on perd des matchs et on fait des mauvaises prestations parfois, mais dans l’ensemble c’est positif.
C’est la vraie force de l’AC Amiens sur cette deuxième partie de saison, vous ne lâchez rien…
On ne lâche rien, surtout à domicile. À part Marcq qui est venu nous chercher, il n’y a pas d’autres équipes encore pour le moment. Là surtout à dix contre onze pendant près d’une heure, on a été chercher les ressources. On était cuits physiquement, eux encore plus. C’est le mental qui a fait la différence sur les cinq, dix dernières minutes.
Finalement, jouer à Moulonguet c’est bien…
Ce n’est pas si mal, mais on espère quand même retrouver Jean Bouin pour l’année prochaine. Mais cette année ça nous réussit plutôt bien, c’est une bonne chose.
Propos recueillis par Julien Benesteau
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports