Si le match n’a pas été parfait, l’ASC (b) est parvenu à assurer une victoire précieuse pour sécuriser sa place dans le ventre mou de N3.
Si la réserve de l’Amiens SC n’a jamais été tout à fait tranquille, elle a tout de suite su prendre les devants. Un corner joué à deux permettait à Degrumelle de déposer un centre rentrant sur le crane de Bariki qui coupait devant le gardien et le lobait d’une tête décroisée qui finissait dans le petit filet opposé (1-0, 7′). Si la partie ne s’emballait pas pour autant, malgré cette ouverture du score précoce, on voyait tout de même quelques opportunités dans les 20 derniers mètres des deux équipes. Guillaume Robail lançait Bossekota qui trouvait le petit filet extérieur de Rongier (13′). Suite à une récupération haute Ouattara distillait un beau centre que Mandefu manquait de peu de reprendre devant le but (20′). Bouardja tentait sa chance depuis le coin droit de la surface, sans trouver le cadre du portier amiénois (22′).
Le sens de la partie semblait se décider quand, sur un contre parfaitement mené, Bariki déviait pour Keita qui pouvait s’échapper, fixer et finalement resservir Bariki devant le but vide pour conclure (2-0, 24′). Mais, talon d’Achille des Picards sur cette rencontre, la joie était de courte durée et le break était perdu dans la foulée. Suite à un corner, G. Robail distillait un petit ballon au-dessus de la défense amiénoise pour Amelhaf qui se permettait de tromper Rongier d’une aile de pigeon (2-1, 27′). Un coup d’arrêt au bon début de rencontre des Amiénois mais aussi à la production globale, déjà pas forcément des plus enthousiasmantes.
La fin de période était ainsi marquée simplement par une frappe de loin de G. Robail, déviée (38′), par l’exclusion d’un Robert excédé suite à une action pourtant anodine (39′) et par une tête complètement manquée de Bossekota sur un coup-franc fort devant le but de Bouardja (45’+1). La pause était sifflée sur un score trompeur de 2-1, tant les occasions ont été rares et avec un double avantage pour l’Amiens SC (b), avec celui de passer une mi-temps à 11 contre 10 en plus du score.
L’ASC (b) n’arrive pas à faire le trou, Croix n’arrive pas à se montrer dangereux
Le début de seconde période était plus enlevé. Rapidement, on pouvait observer un bon décalage de Bariki pour Keita qui délivrait un très bon centre pour Mandefu, seul au second poteau, qui manquait le cadre… (50′) Puis, suite à un centre de Ouattara, le ballon traînait devant le but sans être franchement dégagé et Mandefu se rattrapait en poussant le ballon au fond des filets (3-1, 58′). Mais, bis repetita, une erreur de Diagne offrait un face-à-face à Bouardja qui ajustait Rongier (3-2, 59′).
Toujours pas tout à fait sereins, les hommes d’Antoine Buron profitaient toutefois d’une partie qui sombrait finalement dans la médiocrité pour conserver jusqu’au bout ce maigre avantage. À ce petit jeu, ils parvenaient même à, parfois, sortir leur épingle du jeu. Notamment sur deux centres, d’abord de Ouattara sur la tête, pas assez puissant de Bariki (66′) puis de Keita, claqué par Marchione juste devant Bariki prêt à couper (89′). Côté croisien, la seule opportunité consistait en un ballon non récupéré par Benbouzid que G. Robail avait tenté de trouver dans le dos de la défense (73′). Preuve d’une fin de match sans grand intérêt.
Jamais totalement à l’abri, l’Amiens SC (b) a toutefois assuré sans trop se mettre en danger un victoire 3-2 dans un match étonnamment prolifique. Et continue à prendre le large sur la zone rouge avec désormais 9 points de marge.
Un manque de sérénité, mais la victoire au bout
Antoine Buron le reconnaissait, d’ailleurs, malgré des « conditions réunies » pour, notamment une mi-temps en supériorité numérique, « on n’a pas du tout maîtrisé ce match-là. » Il expliquait notamment cette « fébrilité » par l’importance de « se relancer » après la défaite à Lille : « Dans ce genre de match, on n’arrive pas à jouer serein parce qu’on sait qu’on a toujours cette menace du bas de tableau. »
Une menace qui s’est quelque peu éloignée, donc, avec cette victoire et désormais un écart pas encore définitif mais conséquent à 9 journées du terme de la saison. « J’espère que ce petit matelas va nous permettre de dégager un peu plus de sérénité dans nos matchs » indiquait donc le coach des Amiénois. Qui, contrairement à certaines autres équipes, peut se prémunir du risque que constitue une fin de saison en roue libre : « Ça peut être un des leviers important sur la motivation des joueurs : il y a des projets individuels et collectifs. C’est ce que je martèle depuis le début de l’année, même le dernier match, on le travaillera de la même manière. »
Car, oui, ces jeunes joueurs ont encore beaucoup à apprendre, c’est d’ailleurs une des leçons de ce match : « On arrive à se mettre un peu à l’abri et à chaque fois, sur des erreurs, on arrive à relancer cette équipe. C’est dans ces moments-là qu’il faut qu’on progresse. C’est aussi dû à la jeunesse de l’équipe, mais effectivement, on n’a pas été très sereins. » Pour autant, la satisfaction du résultat primait : « On va retenir la victoire. On avait fait une bonne performance à Lille et on n’avait rien ramené, là, on fait une moins bonne performance dans le jeu mais la victoire était importante pour ces jeunes joueurs. Ils sont récompensés des efforts. »
Amiens SC (b) – IC Croix : 3-2 (2-1)
Buts : Bariki (7′, 24′), Mandefu (58′) pour Amiens ; Amelhaf (27′), Bouardja (59′) pour Croix
Amiens SC (b) : Rongier – Degrumelle, Lahmer, Diagne, Diabaté, Ouattara – Dupays, I. Fofana – Keita, Mandefu, Bariki
Entrants : Mourabit, Colin, Mbati Ingatsio
Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports