Arnaud Soete, président de l’AUC Badminton, revient sur l’année écoulée.
Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur le club ?
La crise sanitaire a eu différents impacts selon les publics, notamment au cours de la saison 2020/2021. Certains publics ont eu la chance de pouvoir pratiquer tout au long de la saison (publics prioritaires), d’autres de manière alternée (notamment les jeunes) et d’autres encore, quasiment pas de la saison. Dès lors, nous avons pris le parti de développer au maximum les pratiques en distanciel (avec l’élaboration d’une application dédiée notamment) ainsi que les formes de pratiques en extérieur (préparation physique notamment). En parallèle, nous avons souhaité développer des secteurs d’activité en lien avec les publics prioritaires et nos différents partenaires (Séniors, Handicaps & Déficients, Scolaires…).
Enfin, nous avons structuré notre projet de développement en utilisant ce temps particulier à la rédaction de nos actions à venir et les appels à projet s’y rattachant. Cette crise sanitaire nous a amené à revoir notre organisation et à cibler un peu plus encore nos objectifs pour la suite. Avant la reprise, nous avons mis en place un plan de relance (des stages estivaux de découverte gratuits, remise forfaitaire sur les reprises de licence, aides forfaitaires aux compétiteurs adultes, forte animation sur les réseaux sociaux…) qui nous a permis de rebondir très vite avec notamment un nombre d’adhérents en forte hausse. Nous sommes arrivés en décembre 2021 au même chiffre record qu’en 2019 juste avant la pandémie.
Quels sont les objectifs du club cette saison ?
Les objectifs du club sont toujours ceux associés à notre Projet de Développement 2020/2024. Les Jeunes et la Formation formalisent la colonne vertébrale du projet. La pratique Loisir associée aux formes de développement d’une pratique pour tous est à valoriser. La pratique sportive de Compétition doit être considérée comme un axe de développement qui ne peut être dissocié des 2 autres (Jeune et Loisir).
Vous vous définissez comme un club au projet orienté développement d’une pratique loisir ou compétitive ?
Ni l’un ni l’autre. Notre projet de développement s’appuie sur un schéma de gouvernance où la formation des jeunes, la pratique loisir et la pratique compétitive sont indissociables. En s’organisant ainsi, on peut rapidement comprendre que la formation des jeunes est garante à la fois des effectifs de demain, mais aussi de la dimension humaine et bénévole associée. La pratique loisir, et donc toutes les formes de développement associées représentent aujourd’hui 40% de nos effectifs, c’est donc un secteur important à préserver et développer. La pratique compétitive ne doit pas uniquement reposer sur une équipe phare, mais davantage sur une dimension plus large avec le souci de former et d’accompagner les compétiteurs du niveau départemental au niveau national ; et ce dans les meilleures conditions possibles.
Quel a été votre ressenti sur la reprise du sport pour les licenciés ?
La reprise a été vécue à la fois comme une forme de libération pour certain(e)s, mais aussi bien difficile pour d’autres. Si on se penche sur les jeunes et les loisirs, le ressenti est globalement très positif. On a atteint des records de fréquentation, notamment chez les jeunes. En revanche, pour les compétiteurs (Jeunes et Adultes), la reprise aura été un peu plus délicate compte tenu du contexte et du faible volume de jeu et d’entraînement. Il est important donc de relativiser un peu lorsqu’on traite des résultats obtenus sur ce début de saison.
Avez-vous constaté une augmentation de licenciés chez les sections jeunes ?
Notre Projet de Développement met l’accent sur les Jeunes depuis 2017. Cette année, nous connaissons un record en termes d’effectifs, de fréquentation et d’adhésion aux différents temps proposés. Tout cela se traduit par une Ecole de Badminton comptant aujourd’hui 85 licencié(e)s. Il est important ici de rappeler que si nous pouvons nous réjouir, c’est avant tout le résultat du travail des encadrants et accompagnateurs bénévoles au quotidien. Toutefois nous devons aussi être les garants d’une pratique dans de bonnes conditions. Nous atteignons aujourd’hui un seuil au niveau de notre activité. Notre développement (amorcé depuis plusieurs années) nous amène à devoir envisager d’autres formes de structuration (multiplication des créneaux et des lieux, augmentation du volume d’encadrement, recrutement…).
Comment préparez-vous votre prochaine journée interclubs en janvier contre Maromme ?
Avant tout, il faut bien rappeler que l’AUC Badminton évolue du niveau départemental à national en matière d’interclubs. Dès lors, ces échéances doivent être intégrées de manière transversale – les compositions et les résultats ayant tout leur intérêt et pour toutes nos équipes. Cette année, nous avons clairement fait le choix de maintenir une équipe en Nationale 3 sans nécessairement attendre des résultats en particulier. Cette rencontre s’inscrit donc dans la lignée des précédentes ; nous tenterons de faire au mieux en préservant ce qui peut l’être.
Avez vous en tant que président différents projets pour 2022 ?
J’ai effectivement différents projets pour la suite. Toutefois, nous devons en priorité revenir à une pratique stable pour pouvoir les mener à bien. Au regard de notre développement et des chiffres associés, nous pouvons rapidement atteindre des effectifs importants. Pour garantir une offre de pratique de qualité, nous ne pourrons faire l’impasse sur 2 dimensions incontournables:
l’encadrement et les lieux de pratique. Pour pouvoir accueillir davantage de licencié(e)s, nous devrons opérer des choix en matière de formation et de recrutement. Néanmoins, tout cela restera possible que si les créneaux de pratique sont en augmentation. Sur ce point, il serait important sans doute de valoriser un lieu dédié à la pratique du badminton sur le territoire de la métropole.
Mathieu Tourbier
Crédits Photos : Kevin Devigne – GazetteSports