Après avoir remporté la victoire sur la pelouse d’Ailly-sur-Somme, Nicolas Cauvin se satisfaisait d’avoir trouvé les solutions pour se tirer d’un match difficile et de se replacer dans le haut de tableau.
Bonjour Nicolas, j’imagine qu’il y a de la satisfaction ?
Oui, on avait à cœur de prendre les trois points parce que c’était le dernier match de l’année, pour un déplacement compliqué face à une belle équipe, ce qu’on a pu remarquer. En première mi-temps, on a essayé de poser le ballon, sur un terrain compliqué. On n’a pas été trop mis en difficulté sur la première mi-temps au niveau des occasions de but mais ils nous ont posés pas mal de problèmes dans le cœur du jeu. On a essayé de les régler en deuxième mi-temps.
On a une ou deux grosses occasions avant le but, mais on marque sur une de nos rares occasions, donc on est satisfaits. En deuxième, on part assez fort en marquant ce deuxième but mais le regret, c’est qu’on a plusieurs balles de 3-0 et ce sont eux qui reviennent à 2-1, ils nous remettent pas mal de pression, derrière on rate encore deux grosses opportunités et on souffre jusqu’au bout.
Le petit bémol du match, c’est de ne pas avoir su se mettre à l’abri ?
C’est ça, à un moment donné, il faut être tueurs. On n’a pas réussi à la faire. Heureusement, ça ne nous a pas porté préjudice au niveau du score et des points.
À défaut d’avoir été efficaces pour tuer le match, la satisfaction peut être de l’avoir été dans une première mi-temps assez fermée ?
À la base, on est plus une équipe de possession. Mais on a pu voir qu’ils sont venus nous chercher assez haut, entre ça et un terrain difficile pour ressortir nos ballons. Donc après, on a fait le choix, puisqu’on ne pouvait pas, d’aller chercher Michel Monteiro en fixation. On a aussi essayé de provoquer des pertes de balles de leur côté et c’est suite à une récupération qu’on déborde pour le premier but.
C’est important d’avoir un joueur comme Michel Monteiro pour débloquer une situation avec peu d’occasions ?
Exactement, c’est un pur n°9, quand on est mal pris, on sait qu’on peut s’appuyer sur lui dos au jeu parce qu’il est compliqué à bouger, il est tonique sur les appuis. Et dès qu’on le laisse dans la surface, à travers ses déplacements, il ne lui en faut pas 36 pour ouvrir le score, même si la première, je pense que s’il la tente dix fois, il la met à chaque fois et là, il la met à côté. Mais derrière, il arrive à nous ouvrir le score et tout de suite en deuxième, il a le sang-froid pour ajuster le gardien. Il est vraiment important dans notre dispositif, oui.
Au classement, vous revenez à un point d’Ailly-sur-Somme et globalement proche des premiers, il y a de quoi se dire que vous pouvez jouer le haut de tableau ?
Oui, on peut jouer les trouble-fête. C’était un match à double tranchant, soit on perdait et on restait dans le ventre mou, soit on gagnait en revenant à un point avec un match en retard, donc on recolle sur le haut de tableau. Après, le regret ce sont les points perdus à domicile contre Arsenal et le Pigeonnier.
La saison n’est toutefois pas si mal lancée, et il reste du temps pour rattraper ces points perdus ?
Oui, elle est bien partie. Après, ça ne fait que 6 matchs de joués, il y a encore du chemin. On a joué plus de matchs de coupe que de championnat ! Donc on a eu du mal à se projeter, jusqu’ici. En plus, en championnat, ça fait un mois qu’on n’a pas joué.
De notre côté, on ne fait que du synthétique, quand on arrive sur des terrains comme celui-là, gras, c’est compliqué, musculairement, on l’a vu avec des garçons qui ont un peu lâché physiquement.
La suite, c’est une reprise en janvier et ensuite, ça va enchaîner.
Oui, là, on a encore une petite semaine d’entraînement. Et après, effectivement, ça va enchaîner, c’est là qu’il va falloir être performant. On va avoir besoin de tout le monde sur cette deuxième partie de saison.
C’est quasiment un nouveau championnat qui va démarrer ?
Oui, pour moi, c’est ça. Les équipes les mieux préparées vont tout de suite prendre des points, donc il va falloir tout de suite prendre le bon wagon si on veut jouer quelque chose.
À l'issue de la rencontre, Pierre-Alain Lavillette, coach d'Ailly-sur-Somme, s'est aussi arrêté à notre micro, frustré par les erreurs qui ont plombé son équipe : "On digère difficilement, on prend deux buts sur deux erreurs flagrantes, on leur donne deux buts. On leur donne l'opportunité de prendre le score, et ensuite on court après. C'est très frustrant parce que je pense que dans le jeu on était au-dessus, mais on a dû mal dans la zone de finition, au niveau de l'animation."
Morgan Chaumier
Crédits photos : Kevin Devigne / Coralie Sombret – Gazettesports