Budosport80 est un dojo amiénois qui a traversé les décennies. Enseignant le judo et le jujitsu, Frédéric Bourgoin nous fait part de l’histoire de son club.
Le père de Fréderic Bourgoin, Michel Bourgoin a enseigné le judo dans plusieurs clubs basés à Paris, à Reims et à Saint-Quentin. En 1964, un disciple de M.Bourgoin, originaire d’Amiens, est venu le voir avec une requête : ouvrir un dojo dans la métropole amiénoise. C’est ainsi que le Picardie Judo a pu voir le jour. Le club, désormais connu sous le nom de Budosport80 est désormais entre les mains de Fréderic Bourgoin, 7ème Dan – Formateur international de judo/jujitsu/self-défense.
Depuis quand pratiquez-vous le judo M.Bourgoin ?
Je pratique le Judo et le Jujitsu depuis l’âge de 5 ans, en 1968.
Depuis quand exercez-vous la fonction de professeur d’arts martiaux ? Et quand avez-vous repris le dojo ?
J’ai obtenu mon diplôme d’État en 1985, j’ai pu pendant 10 ans enseigner le judo avec mon papa. Et c’est en 1995 que je repris le club et j’ai alors changé le nom du club pour qu’il devienne le Budosport80.
Pourquoi avoir changé le nom du club ?
Car le club ne se basait plus que sur l’enseignement du judo, mais sur différents arts martiaux comme le karaté, le taïso ou encore l’aïkido.
Combien comptez-vous de licenciés ?
On compte à peu près 130 à 150 licenciés dans le club, de plus j’interviens dans les écoles. J’ai donc en plus de mes licenciés entre 600 et 800 écoliers par an pratiquant le judo.
Les pratiquants sont majoritairement plus orientés vers une pratique de loisir avec moins de contraintes
Définissez-vous votre club et votre enseignement comme technique ou plutôt compétitif ?
Technique car je pense qu’avec la technique on a de meilleures bases pour une reconversion au niveau des arts martiaux. La compétition intéresse beaucoup moins de personnes. Les pratiquants sont majoritairement plus orientés vers une pratique de loisir avec moins de contraintes.
Quel a été l’impact du covid sur le club ?
On a une bonne dynamique de reprise mais on a toujours des personnes qui ont peur d’attraper le virus et qui sont un peu sur leur garde. Et là on a un problème avec les écoles parce qu’on n’a toujours pas le droit de pratiquer une activité de contact en intérieur.
Est-ce que le nombre de licenciés a augmenté depuis les performances des Français aux JO ?
Non, je pense que ça n’a pas de rapport, car le meilleur contact entre un enfant et le judo est avant tout le professeur. S’il lui plait, il va pratiquer les arts martiaux. Le fait que l’équipe de France a été championne olympique est une bonne chose mais ne va pas influencer le nombre de licenciés. On est plus sur un art martial de loisir que sur un sport de compétition.
Avez-vous des objectifs dans les années à venir M.Bourgoin ?
C’est toujours un peu la même chose, j’essaye de développer le jujitsu qui malheureusement est en chute libre. Je suis en pourparlers avec le responsable du jujitsu nommé par le président de la fédération de judo, M.Nomis et je pense être associé au renouveau et au développement du jujitsu en France.
Si vous êtes interessés par ce club, rendez-vous à : BUDOSPORT80 – 12 Rue Colbert, 80000 Amiens
Mathieu TOURBIER
Crédits photos: Mathieu Tourbier