FOOTBALL – Alexandre Matos : « Franchement il n’y a pas de pression »

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À quelques jours du 7ème tour de coupe de France du RC Salouel face à l’ESM Hamel, nous nous sommes entretenus avec Alexandre Matos, le capitaine des Salouasiens, qui aborde cette rencontre avec sérénité.

Alexandre, comment va l’équipe à l’aube de ce 7ème tour de coupe de France ?

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Comme tu peux te douter tout le monde le vit bien, tout le monde est heureux.
La coupe de France occupe l’esprit c’est sûr, mais on travaille quand même bien à l’entrainement. Il y a tout le monde, c’est sérieux. Ce mardi il y avait France 3 donc forcément c’est quelque chose… Même si on fait en sorte de ne pas y penser car on a un match important en championnat demain (ndlr : ce jeudi), forcément avec la télévision qui est là on est un peu obligé d’y penser.

Tu te dis que tu peux aussi sortir face à une D2 après avoir éliminé une R1 et une R2

Vous allez rencontrer l’ESM Hamel, une formation de D2 comme vous, comment avez-vous pris ce tirage ?

Avec un sentiment mitigé. Tu prends une D2, tu te dis que c’est cool, ça peut être à ta portée, comme eux doivent le penser aussi. Après tu te dis que tu peux aussi sortir face à une D2 après avoir éliminé une R1 et une R2… C’est le côté frustrant. Après ce qui est sûr c’est qu’il y aura une D2 au 8ème tour !

Justement même au 8ème tour, si vous passez, il ne s’agira pas non plus d’une équipe pro… (ndlr : le vainqueur rencontrera le gagnant de Wasquehal Football (N3) – Stade Béthune (R1))

On en avait parlé entre nous, on voulait vraiment jouer une équipe de National ou Ligue 2, car on sait bien que l’on arrive en fin de parcours.
Mais nous, notre premier objectif, on ne s’est jamais caché, c’est le championnat. Il faut absolument que l’on monte, équipe A, équipe B, ça c’est vraiment l’important. Après quand on arrive à gratter des tours en coupe de France forcément on la joue à fond, et on veut jouer des gros matchs…

Nous, notre premier objectif on ne s’est jamais caché, c’est le championnat

Et au milieu de tout cela il y a un match de championnat ce jeudi face à l’Olympique Amiénois. Comment appréhendes-tu cette rencontre ?

Il y a du pour et du contre. Il y a le côté positif parce que ça nous prépare pour dimanche. Il y a aussi le côté qui peut être négatif, si tu joues avec en tête le match de coupe de France. Après est-ce qu’on ne va pas inconsciemment se retenir à cause du match de dimanche ? La peur d’une blessure… Ce qui peut être mauvais aussi, c’est un mauvais résultat, car si tu perds ou tu fais un nul, ça n’est pas idéal pour le moral. C’est à double tranchant.

Tu prends conscience des exploits que vous avez réalisés ?

Maintenant avec le recul on en a pris conscience. On sait qu’on a un groupe complet, un effectif complet à toutes les lignes. Après on ne se dit pas non plus qu’on a un niveau de R1 ou R2, même si tous les joueurs de l’équipe on déjà joué en Ligue. On a conscience de ce que l’on a fait, ça c’est sûr.

Il y a beaucoup d’engouement autour de vous, c’est plaisant j’imagine ?

Ah oui bien sûr que c’est plaisant, on commence à y prendre goût. Après on sait très bien que ce n’est que la coupe de France qui nous fait vivre ça. Oui on en profite, ça fait plaisir, mais on sait très bien que ça va finir par s’arrêter aussi. Mais c’est sûr que l’on n’a pas l’habitude tout cela… Comme hier (ndlr : mardi), d’avoir France 3 qui reste toute la séance, qui filme l’échauffement, qui interviewe le coach, le président, des joueurs, ça fait bizarre quoi.

Et pour le match de dimanche, avez-vous des infos sur l’adversaire ?

Non pas du tout, à part leurs résultats que le coach connaît. Honnêtement on n’en sait pas plus. Après comme on se dit entre nous, c’est à nous de jouer notre football. Si on le fait comme habituellement en championnat, en prenant le match au sérieux il n’y a pas de raison. On a réussi à sortir des équipes plus costauds je pense, après sur un match rien n’est fait. On ne va pas dire que l’on est confiant mais on est sûr de notre jeu, de ce que l’on sait faire.
Dans l’idéal on préfère les équipes qui jouent au ballon, après s’ils sont arrivés là, c’est qu’ils ont surement un jeu correct.

Vous allez jouer un 7ème tour de coupe de France avec des centaines de personnes dans le public, ça peut mettre une certaine pression ?

Oh non, au contraire. Je pense que l’on va tous le prendre du bon côté. Après qu’il y ait 500, 800 ou 1000 personnes, il y aura du bruit et ce sera plaisant. Franchement il n’y a pas de pression, je ne vois pas un joueur de chez nous se mettre la pression.

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Alexandre Matos, capitaine du RC Salouel, ici lors du 6ème tour

Tu es capitaine de cette équipe, mais on voit qu’il y a plusieurs cadres. C’est bien pour le coach de pouvoir s’appuyer sur plusieurs personnes ?

Oui c’est important et après même s’il y a des joueurs cadres il y a aussi des plus jeunes qui prennent la parole. Chacun à différents moments est capable de parler et c’est ça qui est bien. On est une bande de potes, les cadres sont capables de parler à Antoine (ndlr : le coach) et il nous écoute, donc c’est vraiment agréable.

Ce statut de petit poucet, c’est quelque chose d’important pour vous ?

On y pense bien sûr, à chaque tour de passer on en prend conscience. Mais une fois sur le terrain on n’y pense plus du tout, ce n’est pas quelque chose auquel on pense en permanence. Mais bien sûr que c’est satisfaisant.



Propos recueillis par Quentin Ducrocq

Crédit photo Audrey Louette Gazettesports.fr