Dernier arrivé à l’Amiens SC, après le gong de la fin du mercato parce que libre, Jessy Benet était en conférence de presse d’avant match ce jeudi.
L’ancien milieu grenoblois débarqué à l’ASC le 7 septembre est d’abord revenu sur son été et sur son arrivée en Picardie. D’entrée, le néo-Amiénois reconnaissait qu’il avait d’abord exploré d’autres pistes au cours du mercato : « Durant le mercato, j’ai eu d’autres pistes. J’aurais aimé partir à l’étranger mais ça n’a pas pu se faire. » Pour autant, il réfute l’idée que le fait de rester en L2 et de rejoindre Amiens ait été un choix par défaut : « Quand on est joueur de foot, on veut viser plus haut, mais je ne refusais pas la L2 comme j’ai pu le lire. Ce n’est pas un choix par défaut. Après cette déconvenue, j’aurais pu aller dans d’autres clubs, c’est un choix de venir. »
Un choix notamment dicté par ses rapports avec Philippe Hinschberger, son coach à Grenoble : « L’influence du coach a été déterminante. Venir dans un club où je connais le coach, ça peut aider pour l’intégration. Dans le courant du mercato, il m’a dit que si ça n’avançait pas trop, il aimerait que je puisse venir. Finalement, ça s’est fait au dernier moment et assez rapidement. » Une conclusion que l’Amiens SC doit à un rebondissement tardif qui a empêché la signature de Benet dans un autre club en toute fin de mercato : « J’ai été inquiet quand j’ai appris le 31 août que le club dans lequel je devais signer ne pouvait pas homologuer mon contrat. »
Libre, mais en forme
S’il admet connaître « peu la ville et le club », il avait toutefois « l’image d’un club structuré », marqué par la descente récente de L1 et « des ambitions de remontée. » Un club dans lequel celui qui se présente comme étant « plus un milieu relayeur, mais j’ai aussi beaucoup joué derrière l’attaquant », entend « apporter [s]a justesse technique, [s]on calme. » « Et j’espère des buts et des passes décisives », ajoute-t-il.
Pour cela, l’Amiens SC peut compter sur un joueur presque déjà prêt même s’il était libre depuis la fin juin dernière : « J’ai travaillé avec un préparateur physique, je me sens bien, ce qui m’inquiétait plus, c’était les repères visuels, avec un groupe, ça revient petit à petit. » Ainsi, évoquant ses premiers pas avec sa nouvelle équipe, il lâche : « Je ne me sentais pas largué. Il faudra voir sur la durée, il y aura peut-être un moment où il y aura un petit trou. » Mais pour le moment, il se sent prêt à démarrer, pour « 90′, peut-être pas, mais 70′, je pense. »
Une série à vite enclencher
Quant à la situation actuelle du club, pas de quoi le paniquer pour le moment : « J’ai connu un peu ça à Grenoble où on a eu des débuts de saison compliqués. Ça marche par séries, si on entame une série positive, ça peut vite tourner. On connaît nos forces, ça peut venir à tout moment. » Pour autant, « il faut que ça prenne mais il ne faut pas que ça traîne », concède-t-il.
Notamment dans le secteur offensif, pour le moment à la peine, mais dans lequel Jessy Benet voit aussi des motifs d’espoir : « On manque un peu de folie. Je pense qu’il faut qu’on améliore notre efficacité offensive. A nous d’emballer les matchs. Il y a de la qualité, il faut réussir à se créer des occasions. Avec l’arrivée de Kader (Bamba, ndlr) qui apporte du dynamisme, ça va venir. »
Si c’est le cas, reviendront peut-être des ambitions un peu effacées en ce moment : « Pour l’instant, le top 5 on n’en parle pas trop. » Ainsi qu’un Stade de la Licorne enfin à son meilleur : « J’aimerais bien qu’on gagne pour que l’ambiance soit plus joyeuse. » Pour cela, ça commence ce samedi soir, à Nîmes.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports