AMIENS SC : Gard aux Crocodiles

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Malade, l’Amiens SC entame une semaine à 3 matchs par un déplacement périlleux sur la pelouse du Nîmes Olympique.

L’Amiens SC a rechuté. Après 5 points pris en 3 matchs, dont 2 à l’extérieur, qui pouvaient laisser espérer un mieux côté picard, malgré des prestations mitigées, les hommes de Philippe Hinschberger ont de nouveau perdu contre Rodez dans un scenario de match frustrant. Surtout, ils ont confirmé l’inquiétante tendance récente à se montrer inoffensifs. Après avoir inscrit 5 buts lors des 4 premières rencontres, malgré un bilan comptable compliqué, l’attaque picarde est en effet muette depuis 3 rencontres.

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Un manque criant de réalisme

Et si Philippe Hinschberger avait pu pointer du doigt un travail à faire au niveau de l’équilibre d’équipe pour se porter plus vers l’avant sans perdre la solidité défensive retrouvée, ce n’est pas le seul facteur à mettre en lumière. En effet, l’Amiens SC frappe. Avec 28 tentatives lors de ces trois matchs, c’est même plus, par exemple, que Nîmes, l’adversaire du jour des samariens. Mais c’est la précision qui fait défaut avec seulement 3 frappes cadrées. De quoi en faire un axe de travail important : « 3 frappes cadrées sur 28, avant de mettre un but, il va falloir frapper 100 fois. On travaille dessus, ne serait-ce que ce matin (jeudi, ndlr). On manque énormément de précision dans nos frappes et aussi dans la dernière passe pour mettre le partenaire dans de meilleures conditions. En cadrant aussi peu, on n’a aucune chance de marquer. On part de loin mais on travaille. »

Il faut que ça prenne mais il ne faut pas que ça traîne.

Jessy Benet

Si le travail est en cours, il va falloir qu’il porte rapidement ses fruits, point sur lequel s’accordent Philippe Hinschberger, expliquant que « dans le football, on n’a pas le temps », et Jessy Benet : « Il faut que ça prenne mais il ne faut pas que ça traîne. » D’autant que c’est une semaine à trois matchs qui attend les formations de Ligue 2. Un enchaînement que le coach amiénois trouve pour sa part plutôt bénéfique : « C’est une bonne chose, ça nous empêche de gamberger. […] Ce genre de semaine, c’est positif, ça casse nos semaines d’entraînements qui sont routinières même si on propose des exercices différents. Faire des matchs, c’est ce qui nous intéresse.« 

Les recrues pour changer la donne

L’avantage, aussi, d’une pareille semaine, c’est qu’elle permet de « pouvoir tourner sur certains postes. » Pour autant, Philippe Hinschberger l’admet à demi-mot, il ne faudra pas en abuser car ce dont son équipe a besoin, c’est également de stabilité : « On ne peut pas tout le temps taper au hasard. […] Il faut qu’on réussisse à stabiliser une équipe pour qu’on puisse travailler dessus. »

Dans cette équipe, il faudra notamment compter sur les récentes recrues. Si ce ne sera pas le cas de Matthieu Dossevi, victime d’une entorse contre Rodez, Kader Bamba, « qui apporte du dynamisme » selon Jessy Benet, et ce dernier seront importants pour apporter un plus à l’équipe : « On a recruté des gens, il faut les mettre sur le terrain, parce que si on les a recrutés, c’est qu’on avait besoin d’eux. […] Les joueurs qui viennent d’arriver, ce qui peut être crucial, c’est de voir à quel niveau technique ils se situent. S’ils gardent leur niveau technique qui est globalement supérieur à ce qu’on a vu et peuvent amener avec eux le reste de l’équipe, ce sera tout benef (sic). »

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Emmanuel Lomotey va faire son retour dans l’entrejeu de l’Amiens SC

Si se pose la question de l’association entre Jessy Benet et Arnaud Lusamba, que Philippe Hinschberger tranche toutefois en affirmant que, malgré le besoin de complémentarité, « il faut faire jouer tes bons joueurs », le coach Amiénois a annoncé le retour dans le 11 d’Emmanuel Lomotey.

Un gros morceau pour se (re)lancer

En face de cette équipe amiénoise en quête de certitudes, c’est presque une montagne qui s’élève. D’une part, un déplacement, qui plus est aux Costières, stade réputé pour être bouillant, n’est jamais facile. Mais en plus, contrairement à beaucoup d’autres relégués, Amiens en tête la saison dernière, les Crocos ont bien géré la transition. Si le faux départ de Ferhat, le meilleur joueur nîmois la saison dernière, aurait pu perturber le groupe, il n’en est rien et les Gardois ont pu entamer la saison par 6 matchs sans défaite (3 victoires, 3 nuls) en s’appuyant sur un noyau conservé de l’équipe reléguée (6 des principaux titulaires étaient déjà là en 2020-21). Avant de chuter contre Grenoble la semaine passée, 2-1. Une défaite « sur un coup du sort » qui n’entamait en rien la vigilance de Philippe Hinschberger.

Car au-delà des résultats, également marqués par un défense relativement hermétique, ayant réussi 4 clean-sheets consécutives, Nîmes s’appuie sur « de la générosité, de la qualité technique avec de très bons joueurs. […] C’est une équipe capable de mettre de la pression. Ils ont de bonnes possibilités de jeu vertical avec des joueurs qui vont vite. » Soit une bonne manière de « se tester », même s’il est déjà temps de faire plus que ça et d’engranger des points, quand la zone rouge n’est plus qu’une unité derrière soit.


Ligue 2, 8ème journée

Samedi 18 septembre, 19h, Stade des Costières : Nîmes (7ème, 12 pts)Amiens SC (16ème, 5 pts)


Morgan Chaumier

Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports

Publié par La Rédaction

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