À l’issue de la rencontre de Coupe de France contre Boves, nous avons pu échanger avec Loic Paillart, président de l’ASM Rivery (D4), éducateur dans les catégories de jeunes du club et entraîneur des seniors. L’occasion de mettre en lumière son club.
Bonjour, pouvez-vous nous présenter le club de l’ASM Rivery ?
Avant le covid, le club avait été élu meilleur club « jeune » du district de la Somme au Challenge Yvon Ferraretti. On a des équipes dans toutes les catégories, d’un niveau assez similaires. On reste au niveau district. On n’a pas d’équipe qui joue en Ligue. Souvent, nos enfants partent à Camon ou à l’ASC pour jouer en Ligue. On est plus un club formateur dans tout ce qui est animation et ensuite, les meilleurs joueurs partent ensuite dans les plus grosses structures. On est un club à 250 licenciés, l’année dernière, quasiment que des jeunes parce qu’on n’a qu’une équipe sénior et nos vétérans sont avec la SIP, on ne fait pas dé vétérans, on est en entente avec la SIP pour faire nos vétérans. Ils viennent nous dépanner en sénior avec des doubles-licences.
On est un club convivial, surtout, familial. C’est ce qu’on cherche : la bonne humeur, la bonne entente et le plaisir de jouer. On prend tous les enfants, peu importe le niveau, tout le monde joue.
C’est un peu difficile d’exister dans l’ouest amiénois avec Camon et Longueau ?
C’est ça mais pourtant, on arrive à survivre. On s’entend très bien avec Longueau et Camon, on collabore souvent sur les plateaux, sur les rencontres amicales dans les catégories de jeunes. Eux viennent chercher des jeunes chez nous, donc ça les intéresse de nous rencontrer. C’est une entente qu’on a avec eux. Leurs joueurs moins bons, ils nous les envoient, on les récupère. On récupère des joueurs passés par Camon mais qui étaient un peu juste. Tout se passe bien. C’est convivial entre les clubs, on s’entraide, il n’y a aucun problème.
On a toute la panoplie d’âge allant de 2 ans et demi aux vétérans.
Être axé sur les jeunes, c’est un moyen de prendre un créneau différent ?
C’est ça. En plus, on fait même du baby-ballon en gymnase le samedi matin, on a toute la panoplie d’âge allant de 2 ans et demi aux vétérans. Tous les dirigeants sont bénévoles, les éducateurs sont diplômés, mais bénévoles. Et joueurs de l’équipe première pour la plupart. C’est vraiment convivial. On a une quinzaine de parents qui viennent voir les matchs de l’équipe senior tous les week-ends et accompagnent leurs enfants.
La période de covid n’a pas été trop dure à gérer ?
La première année a été plus dure parce qu’il y a eu le confinement. L’année dernière, à part la période de confinement où l’on n’a pas pu s’entraîner, sinon, tous les enfants ont pu s’entraîner toute l’année. On n’a pas eu de soucis majeur de ce côté, par rapport à d’autres sports. On a récupéré beaucoup d’enfants qui ne jouaient pas au foot mais qui faisaient d’autres sports en salle qui nous voyaient nous entraîner alors qu’eux ne s’entraînaient pas. On en a perdu quelques-uns mais on en a récupéré plus qu’on n’en a perdu. C’est un bon point pour nous.
Et du côté des seniors ?
Du côté des seniors, ça a été plus compliqué. Il y a eu un changement d’entraîneur puisque notre entraîneur a changé de voie professionnelle et qu’il ne pouvait plus entraîner. Il y a eu un remaniement de l’effectif au complet. On est reparti de zéro. Il restait trois joueurs de l’équipe de l’année dernière. On a tout reconstruit. Moi, j’étais l’entraîneur des U-18, donc on a reconstruit avec la moitié des U-18 et la moitié des vétérans avec qui je jouais. On a essayé de reconstruire quelque chose avec aussi quelques nouvelles arrivées. On a essayé de créer un groupe convivial, qui vit bien où on est là pour s’amuser. C’est vraiment pour le plaisir de jouer. Si les résultats sont là, tant mieux, mais sinon, il y a toujours l’ambiance après les matchs.
Après deux ans où les week-ends se sont passés loin des terrains, comment on se motive à y retourner ?
Pour les adultes, ça a été compliqué. Les enfants, ils ont toujours eu trois entraînements par semaine, et même les jours de match, on faisait des entraînements quand même. Donc je n’ai pas laissé les parents se reposer chez eux (rires). À titre personnel, je n’ai pas arrêté non plus. Mais, oui, il y a des adultes qui ont arrêté.
Et puis après, à un certain âge, c’est ce qu’on a vu avec les plus anciens, c’est qu’on a repris les entraînements mais avec des blessures parce que plusieurs mois sans sport. Aujourd’hui (lors du match Rivery-Boves en Coupe de France, ndlr), on avait quand même 6 blessés. Et puis, la compétition, ce n’est pas les entraînements. La préparation physique sera importante cette année. Je pense qu’on va avoir beaucoup de blessures durant les prochains mois parce que notre organisme n’est plus habitué. Les jeunes, ça va encore aller à peu près, mais les trentenaires, ça va commencer à se sentir.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Morgan Chaumier – Gazettesports