Après une saison compliquée marquée par une inactivité forcée durant la majeure partie de l’année, les Pick Hard Disc entament cet exercice 2021-2022 avec prudence, mais avec plein de nouveaux projets. L’occasion pour nous de nous entretenir avec la nouvelle présidente, Mélissande Vaxevanoglou.
Comment s’est déroulée cette saison une nouvelle fois très particulière à cause du contexte sanitaire ?
On a eu une longue période sans avoir aucune autorisation pour pratiquer. On a repris seulement en mars-avril les entraînements car nous étions en sport sans contact, donc on a eu les autorisations. Par contre il y a eu zéro compétition sur l’année, tout a été annulé.
Donc ça a été compliqué parce qu’on a eu des pertes de joueurs. Si on ne peut pas s’entraîner et avoir des compétitions les licenciés ne reprennent pas de licences. Mais sur le peu d’entrainement que l’on a pu faire ça a été, on a quand même des nouveaux joueurs qui se sont inscrits.
Qu’en est-il des chiffres au niveau licenciés ?
Notre club avait 32 licenciés l’année dernière, mais dans les faits on se retrouvait à seulement 8-9 maximum en entraînement parce que les autres étaient découragés et que ça ne servait à rien… Pour la pratique on ne pouvait pas faire de défense car le défenseur était trop proche de l’attaquant. Donc ça n’était pas des entraînements comme d’habitude.
Pour la saison à venir l’objectif ce serait au moins de maintenir un minimum de 30 licenciés et de monter à 45 dans l’idéal.
Cela vous a inquiété ?
Oui, surtout que la fédération ne nous donnait pas d’info, c’était assez compliqué. On avait aussi des réflexions des joueurs qui ont payé une licence entre guillemets pour rien, car il y a l’adhésion du club et ça ils sont d’accord, mais il y a la licence compétition et il n’y a pas eu de compétition. C’était dur de gérer les remarques, de leur expliquer. La fédération ne nous a pas donné d’info, mise à part en mai où une décision a été prise. Mais entre octobre et mai on n’avait pas plus d’informations que cela.
Comment fonctionnez-vous durant l’été ?
Là, on a eu l’autorisation de s’entraîner tout l’été, c’est la première fois qu’Amiens Métropole nous donne cette autorisation. On a quelques entraînements qui ont lieu parfois le lundi, jeudi ou samedi, ça dépend du nombre de personnes. On pense qu’à partir de mi-août on va vraiment pouvoir reprendre les entraînements. On va commencer à aller sur les plages pour s’entraîner, car la compétition mixte, pour notre équipe, reprend le week-end du 18-19 septembre.
Avez-vous fait des stages ou des initiations ?
On va commencer fin août à faire des initiations ouvertes à tous, on va en faire 2-3. Là actuellement, mon vice-président et moi on bosse dans des centres de loisirs donc on fait des initiations et on a déjà quelques joueurs intéressés pour venir au club. On les fait indirectement actuellement.
Faîtes-vous toujours la licence à 2 euros pour 4 entraînements ?
Oui toujours, on l’a reconduite. Et cela est possible toute l’année, quelqu’un peut arriver en novembre et prendre la licence découverte.
Avec le covid, l’ultimate a été pas mal pratiqué vu que c’est sans contact. Donc on y a vu l’opportunité de créer une section jeune
Vous comptez vous ouvrir aux jeunes, comment cela se manifeste ?
Avec le covid, l’ultimate a été pas mal pratiqué vu que c’est sans contact. Donc on y a vu l’opportunité de créer une section jeune en essayant de récupérer un maximum de nouveaux jeunes licenciés. On ouvre à partir de 8 ans, pour l’instant on ne descend pas plus bas pour essayer de voir comment ça s’organise. On se laisse un an pour tout bien organiser et après peut être que l’on descendra à 6 ans.
Ces jeunes seront tous ensemble ou séparés en différentes catégories ?
Pour l’instant on attend de voir les tranches d’âge que l’on va avoir. Si on a des enfants entre 8 et 10 ans on les laissera ensemble, si on a beaucoup plus de 14-15 ans on fera deux sections différentes, pour ne pas que des enfants de 8 ans jouent avec des enfants de 15 ans.
Pour les plus jeunes je ne pense pas qu’il y aura de la compétition, par contre on essaiera avec les U15 et les U18.
Quand se déroulent vos sessions d’entraînement ?
On a des sessions le lundi de 19h à 21h, généralement c’est compétition adulte, même si tout le monde peut venir. Le jeudi c’est de 20h à 22h. Le samedi on s’arrange avec le RCA mais en général on a de 15h à 18h ou de 15h30 à 18h30. Et là on a fait la demande à la métropole pour avoir un créneau pour les jeunes le mercredi dans l’après-midi. Pour ça on attend la réponse, on ne saura que fin août et ça serait dans un gymnase.
Il est important pour vous d’avoir cette possibilité fixe en gymnase ?
Le lundi et jeudi on n’est qu’en outdoor, et à partir du moment où il y a la trêve hivernal on rebascule sur un gymnase. Nos compétitions outdoor ne sont qu’en avril-mai et nos compétitions indoor sont en octobre, novembre, décembre, janvier et février. Du coup ça serait un avantage d’avoir un créneau fixe en gymnase le mercredi. Comme ça, même les adultes en compétition pourraient venir s’entrainer. Ce créneau permettrait aussi aux nouveaux licenciés d’être prêts pour les prochaines compets indoor.
Vous allez également développer une section de disc-golf ?
On a remarqué qu’un terrain avait été créé au grand marais et du coup on a décidé de créer cette année une section disc-golf. Donc le club va investir dans des paniers de disc-golf. Du coup durant les entrainements d’ultimate on pourra s’entraîner au disc-golf et on fera des sessions au grand marais. Il y en a déjà un peu partout dans les Hauts-de-France et il y a des compétitions, tant individuelles que collectives, c’est aussi l’avantage. Et ça nous permettrait de pouvoir continuer à pratiquer si de nouvelles restrictions venaient à être mise en place car c’est une pratique individuelle. Donc le club pourrait toujours tourner.
Le club a d’autres projets pour cette saison ?
On voudrait remettre en place l’équipe féminine, donc on essaye de recruter beaucoup de filles.
Elle a existé, mais malheureusement on a perdu la majorité de nos filles pour diverses raisons. On est titulaire du titre du fair-play, c’est quelque chose que l’on veut garder, donc on aimerait bien reconstruire une équipe féminine pour pouvoir reprendre les compétitions qui arrivent très très vite. Actuellement on est peut-être 3-4 et dans l’idéal il faudrait au moins 5 filles supplémentaires.
Quentin Ducrocq
Crédit photo Kevin Devigne Gazettesports.fr