VOILE : La Mini Transat colle aux basques de Victor Eonnet

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Plutôt satisfait de sa première étape de la Puru Challenge Race, bouclée à Bilbao en 35ème position de sa série, Victor Eonnet espère améliorer son classement lors de la deuxième et dernière étape.

Les 69 voiliers repartent du Pays basque ce mardi, vers la Vendée, où le skipper d’Amiens Naturellement prendra le départ de la Mini Transat, fin septembre. Le crachin basque et la grisaille à l’arrivée de la première étape de la Puru Challenge Race, nouveau nom de la Mini Gascogna, n’ont pas gâché le plaisir de Victor Eonnet ! « La pluie, ce n’est pas top comme je dors dans mon bateau, mais là je profite d’une bonne bière ! » explique au téléphone le navigateur amiénois, une dizaine d’heures après avoir franchi la ligne, à Getxo, au nord de Bilbao. « J’ai juste accusé un peu le coup vendredi soir, quand j’ai su que les premiers arrivaient, car il me restait encore une nuit à passer en mer. » 

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« Je préfère être chasseur que chassé »

Bien vu ! C’est samedi matin, peu avant 7h30 et après 2 jours 18 heures et 52 minutes de mer, que Victor Eonnet est arrivé au Pays basque, à la barre d’Amiens Naturellement – Fondation Arthritis, fermant la marche d’un peloton de dix voiliers se tenant dans un mouchoir. Avec vingt minutes de moins, l’ingénieur logistique de Clarins à Glisy aurait terminé dix places plus haut au classement scratch… « La voile est un sport de gagne-petit, où l’on perd beaucoup de places en quelques minutes et où l’on met des heures à grignoter son retard » confie celui qui a peut-être payé à ce moment-là son option Ouest, se retrouvant « seul, dans une bulle sans vent à 20 milles de l’arrivée alors que les autres avançaient. Du coup, j’ai perdu cinq ou six places. Mais dernier d’un tel peloton, c’est plutôt encourageant. De toute façon, je préfère être chasseur que chassé. »

Satisfait de ses choix de voiles

Il faut dire qu’en tête de ce groupe arrivé à bon port treize heures après le vainqueur, le Lillois Pierre Le Roy sur son prototype TeamWork, on retrouvait d’autres protos, des bateaux beaucoup plus récents et rapides que le vieux Pogo 2 de Victor Eonnet. L’Amiénois n’a donc aucun mal à se faire une raison après cette descente du golfe de Gascogne : « on ne lutte pas à armes égales. Mais j’ai effectué des choix plutôt bien sentis… Comme au départ, en remontant vers Belle-Île, en naviguant au près. Ensuite, j’ai cédé un peu de terrain la première nuit, je n’avais pas la voile adaptée. Mais quand le premier front dépressionnaire est arrivé, je savais que le vent allait se renforcer, j’ai fait les bons choix de voiles. »

« D’attaque dans le vent et sous la pluie »

Le navigateur amiénois se tire alors la bourre avec des concurrents qui sont ses camarades d’entraînement au pôle de La Turballe, le Suisse Markus Burkhardt et Anne-Gaël Gourdin. Puis Victor Eonnet a la satisfaction d’avoir « bien géré la deuxième nuit de course. J’ai mis le pilote automatique en début de nuit, j’en ai profité pour me reposer et dormir. Avant d’être d’attaque à 4h du matin, dans le vent et sous la pluie. J’ai beaucoup manœuvré, à la bagarre cette fois avec Kabak! (NDLR : un autre Pogo 2, barré par l’Italien Massimo Vatteroni). J’ai dû gagner sept places en seulement une heure, en faisant une pointe à 14,45 noeuds, ce qui a été hyper satisfaisant ! »

Progresser mentalement

Si Victor Eonnet progresse, course après course, au niveau de sa gestion de la fatigue – « j’ai bien géré mes nuits, mieux qu’avant » – il sait également qu’il doit travailler encore l’aspect mental : « j’ai connu des phases un peu négatives, quand je me faisais rattraper après avoir eu l’impression de doubler tout le monde«  reconnaît-il. Mais il retrouve vite le sourire en sentant le soutien de son épouse, Chloé, qui alimente ses réseaux sociaux, « aidée par mon père », pendant qu’il est à la barre.

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Durant cette première étape de la Puru Challenge Race, Victor Eonnet a souvent été à la lutte direct avec ses adversaires (image d’illustration)

En pensant à la Mini Transat…

Après 72 heures de repos à Bilbao, le skipper d’Amiens Naturellement a hâte de reprendre la mer. Le départ de la deuxième et dernière étape de la Puru Challenge Race est prévu ce mardi midi à la sortie de la baie de Bilbao. Au menu, un « tout droit » jusqu’à l’île d’Yeu avant de bifurquer au sud-ouest vers la Vendée et Port-Bourgenay, soit 245 milles (un peu plus de 450 km), un parcours nettement moins long que les 375 milles de la première étape. Quand il franchira la ligne finale, jeudi si tout va bien, Victor Eonnet pourra se dire qu’il n’est qu’à quelques encablures des Sables d’Olonne, d’où sera donné, le 26 septembre, le départ de la Mini Transat en solitaire, la course qu’il prépare depuis deux ans…

Classement de la 1ère étape de la Puru Challenge Race :
1. Pierre Le Roy (FRA – TeamWork – Proto) en 2 jours 5 h 49 min
2. Fabio Muzzolini (FRA – Tartine cherche du Beurre – Proto) à 41 min
3. Irina Gracheva (RUS – Path – Proto) à 3 h 18 min
4. François Champion (FRA – Porsche – Proto) à 4 h 12 min
5. Alberto Riva (ITA – EdiliziaAcrobatica – Vector 650) à 4 h 14 min
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Brieuc Lebec (FRA – VeloTrade – Pogo 3) à 6 h 59 min
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Djemila Tassin (ESP-BEL – Kaïros – Pogo 2) à 11 h 52 min
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Massimo Vatteroni (ITA – Kabak! – Pogo 2) à 12 h 51 min
Markus Burkhardt (SUI – Zoe4Life – Nacira) à 12 h 56 min
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Victor Eonnet (FRA – Amiens Naturellement – Fondation Arthritis – Pogo 2) à 13 h 3 min : 3ème Pogo 2, 5ème Vintage, 35ème Série
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Anne-Gaël Gourdin (FRA – IndustriELLES – Pogo 2) à 13 h 55 min
Etc.

Vincent Delorme
Crédit photo image d’illustration William Jezequel / Natasha Gonzalez

Publié par La Rédaction

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