Alors que la finale du 100m nage libre s’était déroulée, pour nous en France, en pleine nuit (4 heures du matin), celle en -78 kg de judo a eu lieu aux environs de midi.
C’est dire qu’au niveau des téléspectateurs, ils étaient, pour des raisons faciles à comprendre, plus nombreux devant leur écran à suivre le combat de Madeleine Malonga que la finale de Maxime Grousset. Pourtant, Maxime Grousset qui est entraîné par Michel Chrétien a réussi pour sa première participation aux Jeux à prendre la 4e place du 100m nage libre. On a souvent tendance à dire que cette place est la plus mauvaise en soi mais dans ce cas, elle annonce des lendemains qui chantent. Nul doute qu’à Paris, Maxime Grousset aura changé de statut et qu’il ne sera plus outsider mais favori. Maxime est toujours sur place car ce vendredi, il participe aux côtés de Florent Manaudou aux séries du 50m.
Revenons à Madeleine Malonga, qui, pour être honnête, n’a pas vu le jour face à sa rivale japonaise. Elle s’est rapidement retrouvée au sol, incapable de se dépêtrer de l’emprise de sa rivale nippone. Le combat a tourné court et Madeleine a été nettement battue. Sa consolation est qu’elle aura une belle médaille d’argent et elle permet au judo d’être la discipline en vogue à Tokyo. Le judo français brille au firmament du sport français et bien sûr, on attend Teddy Riner. Devant le micro de France 2, Madeleine a craqué et pleuré à chaudes larmes. Elle était déçue évidemment et s’en voulait d’avoir manqué ce grand rendez-vous. Ces larmes nous faisaient penser à celles de Clarisse Agbegnenou 48 heures auparavant mais elles n’avaient pas la même saveur. Clarisse pleurait de joie et Madeleine pleurait avec tous les regrets du monde. Mais que de chemin parcouru pour Madeleine Malonga qui a des attaches en Picardie et qui est passée par le Pôle Espoir d’Amiens. Cela se passait entre 2006 et 2008, nous signale Kelly Molinari qui gère le Pôle Espoir au niveau de la communication.
A l’époque, Madeleine avait pour professeurs Patrice Rognon conseiller technique régional et Cathy Fleury championne olympique en 1992 à Barcelone. Excusez du peu.
Lionel Herbet
Crédit photo image d’illustration libre de droit