Rolf Maier, Michel Macquet, Michel Prévost étaient présents. C’est donc la deuxième fois que Tokyo accueille les Jeux Olympiques. Mais il est clair que ceux de 1964 ont été plus réussis et ce grâce à la présence du public très nombreux dans les stades.
Des athlètes samariens étaient présents et nous pensons d’abord à l’haltérophile Rolf Maier, qui plus tard sera celui qui guidera la carrière de Daniel Senet. Rolf Maier a participé à trois Jeux Olympiques à Rome, Tokyo et Mexico. Pour être objectif, à Tokyo, Rolf Maier n’était pas encore tout à fait picard puisque c’est seulement en 1965 qu’il devient CTR de la Ligue de Picardie. A Tokyo, Rolf Maier prend la 7e place avec 417,5kg et on se souvient qu’à cette époque, il y avait trois mouvements dans l’haltérophilie : l’arraché, le développé et l’épaulé jeté.
Nous l’avons déjà mentionné, Michel Macquet est le seul Picard sélectionné aux Jeux à avoir été porte-drapeau. Né à Amiens le 3 avril 1932, Michel Macquet avait d’abord pratiqué le handball puis ensuite réussi de grandes performances au lancement du javelot et il fut même recordman du monde en 1956 en damant le pion aux spécialistes de l’époque, les Finlandais. Michel Macquet a lui aussi participé à trois Jeux : 1956, 1960 et 1964. À Tokyo, il passa complètement à côté de son sujet mais il avait une excuse : il n’était pas à l’aise lors des épreuves de qualification disputées très tôt le matin. Il ne parvient pas à franchir les 70m alors qu’habituellement il dépasse les 80m. Dès lors, il a pu jouer à fond son rôle de porte-drapeau et aller encourager les athlètes français dans tous les stades et gymnases de la capitale nippone. Répétons le : Michel Macquet est reconnu au Crotoy où un stade porte son nom mais à Amiens, ville dans laquelle il est né, il est complètement ignoré.
Troisième athlète à avoir disputé ces Jeux de Tokyo en 1964 : le tireur amiénois Michel Prevost qui est né le 7 août 1925 à Guizaucourt. Michel Prevost ne s’est jamais adapté au décalage horaire et vous pensez qu’à Melbourne et Tokyo il n’était pas gâté. Le 18 octobre 1964, Michel Prevost qui peine à s’adapter à la vie japonaise ne prend qu’une modeste 29e place avec 184 points. Le même jour, Michel Jazy notre grand champion ne termine que 4e du 1500m alors qu’il était super favori.
Durant toute sa carrière, Michel Prevost (notre photo) usera de cette délicieuse maxime : « Si vous acceptez de perdre, vous pourrez gagner ».
Lionel HERBET
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