Le petit monde du ballon au poing a retrouvé le calme après la tempête. Il y avait même le feu dans cette maison avec une sorte d’affrontement entre deux grands personnages de ce sport régional.
D’un côté le président fédéral Michel Letesse et de l’autre celui qui mieux que quiconque, sait faire revivre les belles heures du ballon au poing : Gilles Caron. Au cœur de la polémique, une histoire de réglementation et de décision prise par le président sans en informer les clubs. Gilles Caron n’avait pas digéré cette décision unilatérale et il avait décidé de tout plaquer. Il ne serait plus celui qui le dimanche soir appellerait les clubs pour leur demander les résultats, les regrouper et les envoyer ensuite aux médias dont on sait qu’ils ne sont pas tous impliqués à défendre et faire connaître l’activité du ballon au poing. Heureusement, tout est aujourd’hui terminé et les deux hommes sont réconciliés pour le grand bien du ballon au poing.
Gilles Caron continuera son travail et en fin d’année, il sortira un livre sur le sport qu’il affectionne par dessus tout. Au point que chaque jour ou presque, Gilles Caron lorsqu’il ferme les yeux n’a qu’un désir : « J’ai rêvé du ballon au poing ». Il devrait plutôt préciser : je rêve du ballon au poing. Jour et nuit. Et voilà Gilles Caron qui plonge dans ses souvenirs et se rappelle son instituteur qui lui a fait découvrir ce sport : Fernand Vaquez originaire d’Hérissart mais enseignant à Morlancourt. Gilles Caron n’a jamais joué mais très jeune, il a aimé cette discipline et encore aujourd’hui, il a l’image de son père et son grand père qui l’emmenaient un peu partout sur les ballodromes voisins mais tellement concurrents de Ville, Buire sur Ancre, Treux, Ribemont, Albert et… la Hotoie. La Hotoie ce lieu mythique du ballon au poing avec chaque 15 août, le rassemblement de la fine fleur de ce sport pour les traditionnelles finales des championnats. A cette époque, Gilles Caron tout juste âgé de dix ans, était convaincu que la Hotoie était une… ville. C’est vrai que chaque 15 août, ce lieu était investi par des milliers de supporters qui venaient d’un peu partout.
Gilles Caron a toujours fait en sorte de populariser son sport à défaut de pouvoir le pratiquer. Avec son ami Jean-Luc Cauet il a organisé une Exposition 100 Ans de Ballon au Poing avec notamment des articles de presse, des photos et des affiches. On apprenait ainsi que la Fédération française avait été créée en 1913, que le plus grand foncier avait été Jules Cinet, onze fois vainqueur à la Hotoie entre 1920 et 1935 et qui sera plus tard le trésorier de la Fédération. On apprenait aussi que la société d’Albert avait vu le jour en… 1865. Gilles Caron et son ami Jean-Luc Cauet ont ainsi présenté cette Exposition à la Maison des Sports en recevant les félicitations de Christian Manable, à l’époque Sénateur et Marcel Glavieux président du CDOS.
Gilles Caron eut la joie de pouvoir approcher la Ministre des Sports Laura Flessel, venue un jour à la Hotoie découvrir ce ballon au poing dont il faut reconnaître que la notoriété n’était pas allée jusqu’à Paris. Gilles Caron avait été honoré dans un premier temps en recevant la médaille de bronze de la Jeunesse et les Sports mais cette fois, la récompense est plus huppée. Gilles Caron a été en effet honoré par le comité olympique régional des sports des Hauts de France et prochainement, il recevra le trophée du bénévolat sportif dans la catégorie « coup de cœur du jury ».
Cette récompense oh combien méritée sera remise par M. Michel Marquet membre du conseil d’administration du CROSF Hauts de France le dimanche 4 juillet à Terramesnil vers 15h30 à l’occasion de la fête locale sur le ballodrome du village.
Lionel Herbet
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