Officiellement nommé entraîneur de l’Amiens SC en remplacement d’Oswald Tanchot, Philippe Hinschberger a pris part à sa première conférence de presse ce jeudi 17 juin.
Une joie de rejoindre l’ASC
Très très heureux de rejoindre aujourd’hui l’Amiens SC, un club qui était il y a 15 mois seulement en Ligue 1, après trois années consécutives en Ligue 1.
Je rejoins un club qui a de l’ambition, avec de magnifiques structures, on sent que les choses ont été faites intelligemment.
Le Président a parlé de tempo je pense que c’est le bon mot, on a déjà parlé ensemble tous les deux, j’ai déjà entendu ses mots clés, un projet sur 3 ans, de l’ambition sportive, du spectacle, des buts, des victoires.
C’est une richesse dans mon parcours d’entraîneur de venir rejoindre un club de la stature de l’Amiens SC. Pour moi, l’une des cinq meilleures équipes de Ligue 2, je parle au niveau effectif certainement, mais surtout au niveau structurel.
Un staff construit, un effectif à peaufiner (légèrement)
Je vais travailler avec Francis De Percin qui est mon adjoint depuis 3 ans avec Grenoble. Olivier Blondel pour les gardiens et Simon Lucq pour la préparation athlétique qui sera rejoint par Pierre-Alexis Bouvier qui nous arrive de Guingamp qui les secondera.
Une construction qui n’est pas très compliquée, on va s’appuyer sur une large partie de l’équipe de l’année dernière et recruter sur des postes clés
Celui qui connait le mieux l’effectif c’est Francis (ndlr : entraîneur adjoint), c’est lui qui était chargé des vidéos sur l’adversaire l’année dernière donc il connait parfaitement chaque équipe.
Depuis quelque temps que l’on est en contact, on a travaillé sur la construction de l’effectif. Une construction qui n’est pas très compliquée, on va s’appuyer sur une large partie de l’équipe de l’année dernière et recruter sur des postes clés, donc 3-4 arrivées. Dégraisser aussi un effectif qui me semble trop important, j’en ai déjà parlé avec le Président et avec John.
J’ai aussi la prétention ou l’expérience de pouvoir faire progresser des joueurs. […] Je compte aussi sur les membres de l’effectif actuel, les amener plus haut demain, que ce que je vais les trouver aujourd’hui.
Des contacts rapides, un projet sur le moyen terme
Les contacts remontent à une dizaine de jours, et sur cette semaine ça c’est quand même bien accéléré.
J’avais un an de contrat avec le GF38 et les dirigeants du GF38 ont tiqué un petit peu. C’est leur droit, je ne peux pas leur en vouloir, c’est plutôt flatteur.
Le président a été clair il est parti sur un projet sportif de 3 ans. Il a cherché quelqu’un pour l’épouser. Il ne m’a pas mis la pression de monter cette année, ni de gagner les 5 premiers matchs de championnat. On fera le championnat que l’on fera, du mieux que l’on pourra, en gagnant le maximum de matchs.
C’est très dur de monter, vous savez on a gagné 18 matchs avec Grenoble la saison passée et nous ne sommes pas montés quand même.
On va batailler, on va s’accrocher, l’objectif est posé, à nous de le faire, mais ça se fera, ça ne se fera pas, comme le Président l’a dit, les victoires ça se construit.
Sa manière de fonctionner
Ma manière de travailler s’épouse parfaitement avec ma collaboration avec Francis qui s’occupe en majeure partie de l’entraînement. Derrière ça me permet de prendre un peu d’altitude et de recul, d’être plus dans l’observation.
Pour être très très simple, moi aujourd’hui je suis entraîneur de football, je ne suis pas là pour contrôler les ordinateurs ou pour savoir s’il y a assez de bières le soir du match, donc je me concentre sur ma tache d’entraineur, sur le groupe professionnel en priorité avec un œil sur la formation.
Ma manière de travailler est : travailler dans la bonne humeur avec beaucoup de professionnalisme mais sans se prendre au sérieux, je pense que c’est ce qui peut me caractériser.
Vous devez être capable aujourd’hui d’être performant sur des attaques placées à partir de la relance du gardien avec un jeu au sol, être capable d’être bon dans les transitions, sur les contres attaques, avec des récupérations dans la zone médiane, le jeu vertical, être capable de passer beaucoup par les côtés, parce que ce sont aujourd’hui les zones du terrain où il y a le moins de monde et on arrive à trouver, à peu près de manière certaine, des joueurs lancés avec des possibilités de marquer.
Et quand vous avez fini tout ça, que vous avez fini d’attaquer, il faut penser à défendre. On essaye tous de faire la même chose, mais ce qui peut différencier un entraîneur d’un autre, ça va être certainement dans la prise de risque et la manière d’accepter de se déséquilibrer.
Propos recueillis par Quentin Ducrocq
Crédit photo Quentin Ducrocq Gazettesports.fr