C’était en 1992 et cela parait bien loin déjà. Alors qu’en ce moment le Conseil général de la Somme pense innover en aidant les futurs présélectionnés pour les Jeux Olympiques de Tokyo mais aussi Paris en 2024, il faut revenir un peu en arrière.
Nous sommes en 1992 et à cette époque, le Conseil Régional de feu Picardie décide plusieurs mois avant les Jeux Olympiques de Barcelone de créer une sorte de club Picardie et parmi les athlètes qui sont aidés figurent deux jeunes espoirs du cyclisme picard : Philippe Ermenault et Philippe Gaumont. Les deux iront à Barcelone. Philippe Ermenault participe à la poursuite individuelle tandis que Philippe Gaumont figure dans le quatuor qui dispute le 100 km par équipes de quatre. Les quatre Français sont médaillés de bronze et pour l’enfant de Moreuil, c’est évidemment la gloire.
Un peu plus d’un mois plus tard, Philippe Gaumont s’aligne au départ du Tour de la Somme qu’il va remporter largement surtout après sa démonstration dans la course contre la montre. Philippe Gaumont nous confie après cette belle victoire : « Je suis très fier d’avoir ramené ce maillot rose. Je n’ai jamais été inquiet car depuis Barcelone, j’ai pris confiance en moi. » Ce Tour de la Somme 1992 est l’occasion pour Philippe Gaumont de retrouver un de ses équipiers de Barcelone, en l’occurrence Hervé Boussard du CM Aubervilliers qui portait le numéro un.
Notre ami photographe Jacky Alméda lui aussi disparu depuis, avait réuni les deux médaillés de bronze à Barcelone et c’est un cliché souvenir car ces deux champions sont eux aussi disparus. L’année suivante en 1993, Philippe Gaumont disputait sa dernière course chez les amateurs dans le Tour de la Somme.
Malheureusement, lors de la première étape, il était victime d’une grave chute et il souffrait d’une fracture de la clavicule. C’est aussi en 1993 que Philippe Gaumont est passé professionnel chez Castorama avec Laurent Fignon pour leader.
Lionel Herbet
Crédit photo DR