Plongeons maintenant dans les années 50. Le cyclisme de cette époque est très populaire et les courses se multiplient partout dans la région.
A cette époque, les meilleurs coureurs qui ne sont pas professionnels évoluent dans une catégorie celle des indépendants. C’est l’antichambre du professionnalisme et il était possible que juste avant le Tour de France, un très bon indépendant se voit offrir la chance de devenir pro et d’être, dans la foulée, aligné au départ de la Grande Boucle. C’est ce qu’a vécu Pierre Pardoën en 1952.
Les deux photos que nous publions concernent Pierre Socquin et qui illustrent parfaitement le cyclisme de cette époque. Tout d’abord (ci-dessus), Socquin vient de crever et il doit réparer lui même en changeant le boyau qui venait d’être percé. Cette opération pouvait durer quelques minutes et pour l’infortuné coureur, c’en était quasiment fini de ses espoirs de s’imposer. La photo en une est plus flatteuse puisque Pierre Socquin vient de remporter le 11 juin 1950 le prix Charles Louis à Amiens sur le circuit de la Hotoie. Socquin est heureux, il sourit en effectuant son tour d’honneur car telle était la contrainte du vainqueur après la course. Pour mémoire, plus tard un autre Socquin a couru : Vincent.
Mais le nom de Socquin est resté célèbre en raison d’un magasin de meubles qui se trouvait près de la gare d’Amiens et qui aujourd’hui, a laissé la place à une autre enseigne.
Lionel Herbet
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