Pas perturbé le moins du monde pour une première après 4 ans de pause, Ouissam Hattab est sorti vainqueur aux points de son duel avec Dassa Namana.
Pour remporter ce combat face Dassa Namana, un adversaire qu’il décrivait comme d’un niveau « assez élevé » et représentant « une vraie compétition« , Ouissam Hattab a décidé de ne pas tergiverser et de démarrer fort dès le premier round. « C’était notre plan, nous explique-t-il, de montrer qu’on était les patrons. J’ai un très bon coup d’œil et un très bon bras avant. J’ai montré tout de suite que j’avais mon bras avant et que je pouvais rester au centre du ring. Il fallait mettre la pression dès les premiers rounds parce qu’en plus il n’y avait qu’un seul juge. »
D’abord malmené et trouvant peu de réponses, Dassa Namana a débuté la 3ème reprise, dos au mur, en tentant au maximum d’avancer. « Au 3ème round, il m’a donné du fil à retordre, reconnaît Ouissam Hattab, il a beaucoup avancé. Du coup, j’ai fait parler la technique, j’ai avancé pour lui montrer que je ne voulais pas reculer. » Et malgré « une petite baisse fin du 3ème » round, le boxeur amiénois admettant être « un peu fatigué parce qu’il y avait un mec qui avançait donc à un moment, tu ralentis un peu. » Il remportait également cette reprise.
Finalement, la 4ème reprise n’était donc qu’une formalité, ou presque, comme s’en amuse Ouissam Hattab : « Je ne te cache pas qu’au 4ème round, je me suis dit « ça finit quand ? ». Parce que je sens que j’ai gagné, je me dis qu’il faut juste que ça finisse. » Capable, finalement, de contenir son adversaire et même d’avancer, notamment dans les derniers instants du combat, le boxeur de l’Amiens BC sécurisait sa victoire en remportant les 4 rounds.
Le critérium national, un dernier défi
A l’issue du combat, Jérôme Fouache se montrait logiquement très satisfait : « C’est très bien pour un garçon qui n’a pas boxé depuis 4 ans et qui n’est plus tout jeune. » Surtout que, selon lui, le format du combat n’avantageait pas un boxeur de 33 ans comme Ouissam Hattab : « Il s’est adapté au rythme, mais pour lui, qui a 33 ans, c’est plus difficile de s’adapter au 4X3, que 6 ou 8. Parce que plus c’est court, plus c’est intense. »
Si le combat de Ouissam Hattab s’est bien passé pour lui, c’est parce que « techniquement, il est au-dessus », selon les mots de Jérôme Fouache, mais également parce qu’il était en forme : « Niveau jambes, niveau cardio, j’étais bien. Mais je me sentais bien parce que je me prépare pour ça. Ça fait plus de 4 mois que je me prépare, je fais attention à mon hygiène de vie. » Une attention toute particulière pour un dernier challenge. « J’ai envie de représenter ma ville, de laisser une petite trace, explique ainsi le boxeur amiénois. Je veux faire les choses bien. Je veux faire ma dernière année, il me reste deux combats jusqu’à la ceinture et après, je tirerai un trait sur la boxe. »
Pendant ce temps, sa présence aide « ses acolytes qui sont passés professionnels il n’y a pas longtemps » avant d’écrire, peut-être, c’est qu’espère Jérôme Fouache, « une belle histoire. »
Morgan Chaumier
Crédit photos : Roland Sauval – Gazettesports