Après une première partie consacrée au bilan de la saison 2020/2021, retrouvez dès à présent la deuxième partie de l’entretien avec Anthony Mortas, entraîneur des Gothiques d’Amiens. Covid, Continental Cup, staff, le coach amiénois se livre pour Gazette Sports.
Est-ce que vous craignez une nouvelle saison chamboulée par l’épidémie ?
C’est sûr que ça peut encore avoir un impact, mais je ne pense pas que l’on sera autant impactés que la saison passée. Ça se peut qu’au début de saison ce soit encore avec des jauges, qu’on reprenne peut-être qu’en octobre, mais je ne pense pas qu’on aura une saison aussi cauchemardesque.
Le club a décidé de ne pas prendre de renforts en janvier. Cela peut être une stratégie payante pour la saison prochaine ?
Ça ne peut faire que du bien. On a été bien impacté par le manque de spectateurs, de sponsors, de tout. Le budget n’est pas encore totalement définitif, mais c’est sûr que ça ne sera pas à la hausse.
Le Covid a fait mal au hockey français en général. Vous pensez que certains clubs se retrouveront en difficulté en septembre ?
C’est sûr qu’il y a des clubs qui seront un peu plus en difficulté qu’Amiens. Après je ne suis pas dans leurs comptes, chaque année des clubs repartent avec des difficultés donc peut-être que ça va accentuer le phénomène, mais peut-être aussi que la fédération sera plus clémente l’année prochaine, sinon on peut avoir une ou deux équipes en moins.
L’apport de la chaîne « Sport en France » peut-elle contribuer au rayonnement de la Ligue Magnus ?
C’est très bien, les matchs ont bien été plébiscités. Je connais beaucoup de personnes qui ont regardé dès qu’il y avait un match sur Sport en France, même quand ce n’était pas Amiens, parce que c’était bien filmé, bien commenté, la réalisation était top, donc ça ne peut apporter que du positif au hockey. Tant que l’on est vu, même si c’est une fois dans l’année. La coupe de France avant marchait très bien, c’était une fois dans l’année sur une autre chaîne et ça marchait très bien. Je pense que les spectateurs aiment regarder du hockey, on le voit pendant les Jeux Olympiques, même quand la France ne joue pas. C’est un sport très télévisuel, mais pour ça il faut beaucoup de caméras et beaucoup de moyens pour pouvoir téléviser le hockey dans des bonnes conditions.
Si on la dispute, on voudra évidemment bien figurer.
Amiens disputera peut-être la Continental Cup la saison prochaine. Si vous la jouez, cette compétition sera-t-elle un objectif important de la saison ?
C’est sûr, et le club voudra l’organiser à Amiens. Pour l’instant on attend les résultats de la fédération. Nous on attend ça. Si on l’a tant mieux, si on ne l’a pas, on essaiera de se requalifier pour la prochaine édition. Mais si on la dispute, on voudra évidemment bien figurer. On l’a fait il y a deux ans, on n’est pas passé loin, on était peut-être un peu trop timorés, un peu trop nouveaux dans cette compétition. Mais on voudra vraiment bien figurer, l’organiser, faire une belle fête ici à Amiens. C’est un événement qui sort de l’ordinaire.
Le staff va-t-il être remanié la saison prochaine ?
Je suis quelqu’un qui écoute, donc quand on me dit que les finances sont compliquées, j’écoute. L’année prochaine on m’a dit que l’on ferait en sorte d’avoir un assistant. Je suis donc à la recherche d’un assistant, j’ai plusieurs pistes. C’est pareil je prends beaucoup de contacts, je ne me limite pas à la France, je regarde partout sur Terre pour avoir la bonne personne qui va m’épauler et me challenger un peu, pour m’apporter des nouvelles choses. Parfois être à l’encontre de mes avis pour pouvoir avancer, et pas quelqu’un qui dit « oui » à tout.
Retrouvez la troisième et dernière partie de l’entretien avec Anthony Mortas vendredi matin sur gazettesports.fr et à 17h sur facebook.
Pour la première partie, ça se passe : ici.
Propos recueillis par Arthur Lasseron
Crédit photo : Kévin Devigne – Gazettesports.fr