HANDBALL : La Ligue des Hauts-de-France mobilisée

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En parallèle de l’annonce par la Fédération Française de Handball (FFHB) d’un plan d’accompagnement, la Ligue des Hauts-de-France, elle aussi, se mobilise pour aider les clubs et le handball à passer cette période de crise sanitaire avec le moins de dommages possible.

Au rang des mesures phares affichées à la sortie du communiqué de la FFHB entérinant la fin des championnats amateurs, on retrouvait la gratuité de la part fédérale de la licence pour les renouvellements la saison prochaine. Mais ce n’est pas le seul effort dont bénéficieront les licenciés sur le coût de leur licence. En effet, la Ligue des Hauts-de-France consent également à une baisse drastique, réduisant sa part de 66%. Prenant l’exemple d’une licence senior, où celle-ci est de 30€, la Ligue ne récupérera donc que 10€ la saison prochaine. Mieux, le Comité de la Somme a également décidé de la gratuité de sa part. Ainsi, les adultes samariens ne paieront, sous réserve d’un changement quant à la part redevable aux assureurs, que 19,25€ à la FFHB, à la Ligue et au Comité contre 76,85€ en temps normal.

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Par ailleurs, la part de la Ligue sur la licence dirigeant sera, elle complètement gratuite. C’était déjà le cas en début de saison pour les nouveaux dirigeants, ce sera généralisé à l’ensemble d’entre eux pour la prochaine saison. Ajoutons également que l’engagement d’une équipe dans un championnat sera entièrement gratuit. Enfin, d’un point de vue plus global, pour la suite, Jean-Pierre Lepointe, président de la Ligue des Hauts-de-France, l’assure, « on n’a rien augmenté depuis 2017 et on n’augmentera pas les licences l’année suivante ! » Avec de telles mesures, il « espère que les clubs vont répercuter les choses » de leur côté, estimant notamment qu’en plus de cela, les clubs ont eu la rentrée des licences cette saison pour des frais en baisse : « La licence sert à faire fonctionner un club. L’association n’est pas là pour faire de l’argent. Donc sur cet argent qu’ils ont eu, si on admet qu’ils en ont dépensé 20%, ils ont gardé le reste. Ils l’ont. Cela veut dire qu’ils peuvent proposer à leurs licenciés un prix de licence extrêmement attractif. »

Un coût pour les instances

Du côté des instances, en revanche, toutes les mesures prises ont néanmoins un coût. « Du côté de la Fédé, on est sur un budget de 4,5M€ qu’elle va assumer, nous explique ainsi Jean-Pierre Lepointe. Et sur notre Ligue, on est sur 315 000€. Sur l’ensemble des Ligues métropolitaines, on va être également à 4,5M€ de débours. » Le dirigeant de l’instance régional tient donc à souligner : « Je ne vois pour l’instant aucune fédération à avoir lancé un plan de cette ampleur, nous sommes les premiers. »

Un effort déjà important qui l’incite également à répondre à certains détracteurs des instances, considérant qu’elles n’en font pas assez : « Il y a un mouvement, Sauvons le Handball – mais nous aussi nous voulons sauver le handball ! – qui veut la gratuité totale, c’est impossible. On ne peut pas assumer. Ou alors, il faut que l’État nous donne de l’argent. » Et de poursuivre : « Notre ADN, ce n’est pas de faire du fric ! L’important, c’est de retrouver nos licenciés, les gamins dans nos gymnases. La vie associative est une vie essentielle, l’important ce n’est pas de retrouver des licenciés pour faire du pognon, je n’en ai rien à foutre (sic), l’important, c’est de retrouver des licenciés pour recommencer à vivre ensemble. L’important, c’est surtout le vivre-ensemble ! »

En ce moment, les fonds, on les a, on est garantis

Jean-Pierre Lepointe, président de la Ligue des Hauts-de-France

Pour autant, s’il n’est pas question de faire de l’argent, la Ligue ne peut se permettre de perdre pied financièrement et tous ces efforts représentent des entrées en moins. Mais, pour Jean-Pierre Lepointe, « il y a tout un panel » pour compenser ces pertes : « L’objectif étant de conserver les services de la Ligue et de ne pas licencier, on a utilisé depuis quelque temps le chômage partiel, selon les occupations qu’on a. Il y a des postes où l’on ne peut pas tout simplement parce que le travail doit se faire. Il y a des aides qu’on va aller chercher. On va gratter entre 70 000 et 100 000€. Ensuite, on a des biens qui ne nous servent pas forcément. Derrière, on a aussi des manifestations qui, compte tenu des JO de 2024, vont nous arriver pour relancer les opérations et qui peuvent nous aider. On s’est blindé aussi avec un PGE. En ce moment, les fonds, on les a, on est garantis. »

De quoi terminer sur une note d’optimisme qui caractérise notre entretien avec Jean-Pierre Lepointe : « On se donne 3 ans pour pallier à tout cela. Parce que mes trésoriers sont plus prudents que moi. Pour ma part, j’ai parié que l’on arriverait à se mettre à jour pour fin décembre 2021. Si on retrouve nos licenciés la saison prochaine, dans 2 ans on n’en parle plus ! »




Morgan Chaumier