Ces 27 et 28 mars, à Montpellier, trois sauveteurs d’Amiens Sauvetage vont prendre part aux championnats de France de sauvetage sportif.
Habitué à des championnats de France « classique », par catégorie, le club d’Amiens Sauvetage, va participer à une compétition au format inhabituel cette année, comme nous l’expliquait Fabien Plaisant, le responsable technique du club : « Il faut savoir que d’habitude ce sont des championnats de France N1, vous avez un championnat de France minime, un cadet, junior et senior, tout est regroupé sur 4 jours. Là, ils ont vraiment restreint les accès et diminué le nombre de catégories présentes, ce sera uniquement sur deux jours et ils se calent sur les catégories internationales. » Dans les faits, il y aura deux catégories ce week-end, l’une « jeune » qui ira jusqu’à junior 1, et l’autre « Open » qui regroupera : junior 2, senior et plus.
Cette compétition va surtout s’avérer importante pour les échéances à venir : « C’est un championnat de France mais ça n’en est pas vraiment un… C’est plus une compétition nationale de sélection, afin de pouvoir constituer les équipes nationales pour les championnats d’Europe de cet été, et les Jeux Mondiaux. »
Trois Amiénois aux objectifs différents
Soulagé de pouvoir retrouver la compétition après un an d’arrêt, Fabien Plaisant fera avec un effectif réduit à Montpellier : « On a fait le choix d’emmener uniquement 3 sauveteurs au vu des conditions sanitaires et des possibilités d’entraînement actuelles. » Une situation sanitaire qui laisse les membres du club dans le flou : « On y va un peu à l’aveugle. L’entraînement ne remplace jamais la compétition. C’est une préparation un peu bizarre, mais c’est un grand soulagement de pouvoir retourner en compétition. »
Pour les trois sauveteurs amiénois retenus, les objectifs ne seront pas les mêmes lors de cet évènement. Le responsable technique de l’Amiens Sauvetage nous parlait d’abord de Louis Peixoto, cadet 1ère année, pour qui le mot d’ordre sera de travailler et de continuer à apprendre : « Il y va pour travailler, clairement. Il est trop jeune pour aller espérer se frotter aux meilleurs. Il a été champion de France minime l’année dernière et il vient de passer dans la catégorie cadet cette année, il va donc être en concurrence avec des sauveteurs qui ont deux ans de plus que lui. » Il y a ensuite Elise Honvault : « Elle avait été médaillée en cadet sur les championnats de France, elle va continuer d’exister au niveau national, dans l’optique d’une éventuelle sélection nationale dans les années à venir. » Pour l’un comme pour l’autre, l’objectif est donc : « de continuer à travailler au niveau national pour, par la suite, être prêts pour les championnats de France avec catégorie d’âge au mois de juin. »
Là on va déjà essayer d’aller nager aussi vite que l’année dernière, avant de penser à autre chose
Enfin, le club a inscrit John Fenouillot, Junior 1, pour qui les ambitions peuvent être plus élevées : « Il avait ramené 5 médailles des championnats de France petit bassin l’année dernière. Il n’y aurait pas eu le covid, je vous aurais dit que j’avais de très très grands espoirs pour lui cette année. Là, on va déjà essayer d’aller nager aussi vite que l’année dernière, avant de penser à autre chose. » Fabien Plaisant espérait tout de même un peu plus : « Pour John, il faut montrer que l’on existe au niveau national pour, pourquoi pas, aller chercher une place en équipe de France Junior, pour les championnats d’Europe en Espagne, en septembre. »
Après un an de pause forcée, Amiens Sauvetage revient donc sur le devant de la scène ce week-end, avec l’ambition de retrouver cette dynamique, qui avait fait du club amiénois le 5ème club français avant cette crise…
Quentin Ducrocq
Crédit photo image d’illustration Reynald Valleron, Gazettesports.fr