Ainsi donc, l’ancien champion olympique d’escrime par équipes en 1976, l’Allemand Thomas Bach vient d’être réélu à la tête du CIO. Une réélection royale avec 93 voix pour et une seule contre.
C’est dire que ce grand dirigeant allemand possède une réelle influence à l’instar de certains de ses prédécesseurs tels jadis Avery Brundage et l’Espagnol Juan Antonio Samaranch. Ce dernier avait déclaré en 1996 que la Picardie était la région la plus sportive du… monde car notre région avait brillé de mille feux aux JO d’Atlanta.
Thomas Bach va tout faire pour que les Jeux de Tokyo qui, normalement, doivent débuter le 23 juillet, aient bien lieu. Le problème est le suivant et il est de taille.
Aujourd’hui, le peuple japonais ne souhaite pas l’arrivée sur son territoire de milliers de spectateurs venus de tous les pays du monde. Dans le contexte actuel, nous comprenons parfaitement l’attitude des Japonais. Si le gouvernement japonais confirme cette position, alors les Jeux auront bien lieu, mais à huis clos. Dès lors, vont se poser des tas de questions : comment faire en sorte que les JO ne soient pas déficitaires? Ces Jeux vont coûter très cher, plus que d’habitude car il faudra que les athlètes arrivant au Japon soient mis en quarantaine au moment de leur arrivée. Pour s’en tenir au niveau de notre pays, il est évident que chaque discipline représentée va se montrer très méticuleuse. On a vu récemment avec le rugby qu’un écart de conduite peut engendrer de graves conséquences. Pourtant les athlètes continuent de se préparer comme si de rien n’était. Chapeau à eux.
Au-delà des Jeux, c’est évidemment le sport dans son intégralité qui est menacé et en grand danger. Ne parlons pas du secteur amateur qui aura bien du mal à s’en remettre et nous sommes convaincus que le chiffre des licenciés va baisser dans toutes les disciplines. Au plan professionnel, on a vu que certains clubs pros de foot (Lyon, Angers, Reims notamment) ont demandé à leurs joueurs de baisser leurs salaires.
Dans l’ensemble, ils acceptent mais il est prouvé que ces efforts financiers, ne parviendront pas à renflouer les déficits. Pour le moment, les clubs tiennent le coup mais pour combien de temps encore surtout si la pandémie se poursuit.
Lionel Herbet