Elsa Jacquemot, la joueuse que la France du tennis attend comme une future championne, fait son entrée en fin de matinée au tournoi ITF de l’Amiens AC. A huis clos, le premier tour a été fatal hier à la Picarde Lucie Wargnier. L’Amiénoise Zoé Billon tente de faire mieux ce matin.
En octobre dernier, Elsa Jacquemot célébrait son titre à Roland-Garros juniors – le premier pour une Française depuis la Nordiste Kristina Mladenovic en 2009 – avec un sourire timide. Comme si la Lyonnaise savait que le plus dur était à venir, que ce trophée n’était qu’une étape dans sa carrière. Loin des projecteurs de la Porte d’Auteuil, c’est sur le court n°14 de l’Amiens AC, partagé avec la Ligue de tennis des Hauts-de-France, qu’Elsa Jacquemot veut reprendre sa marche en avant, match après match, selon la formule consacrée.
« La protéger de l’effervescence… »
La joueuse basée à la All In Academy de Thierry Ascione, à côté de Lyon, est suivie depuis novembre dernier par Rodolphe Fabre, un ancien de l’Académie Mouratoglou, implanté lui à Etaples – Le Touquet. « Mon rôle est surtout de suivre Elsa en tournoi et de la protéger de l’effervescence qu’il peut y avoir autour d’elle » explique celui qui a côtoyé Gilles Simon et Gaël Monfils chez les jeunes. Car pour le reste, Elsa Jacquemot semble parfaitement savoir ce qu’elle à faire. Depuis deux jours, à l’AAC, on la voit concentrée sans être fermée.
De l’implication, il va de toute façon en falloir à la N°8 du tournoi, 542ème WTA, ce matin face à une Allemande de 22 ans, Lena Papadakis qui a pour elle d’avoir gagné trois matchs dans les qualifications pour avoir la possibilité d’affronter Elsa Jacquemot.
L’Amiénoise Zoé Billon pour une première
Zoé Billon n’a pas eu à batailler aux qualifs, bénéficiaire d’une wild card, pour tenter pour la troisième année de suite de gagner son premier match sur le circuit ITF. A 18 ans, l’Amiénoise installée depuis l’été dernier à Reims, se dit « pas au mieux physiquement », ce qui est le cas de la plupart des joueuses, privées de compétition voire d’entraînement par la crise sanitaire. Son bon mental suffira-t-il à se défaire de la Milanaise Martina Spigarelli ? 647ème à la WTA, l’Italienne s’est qualifiée hier en double, avec une compatriote et aux dépens de la paire Emeline Dartron / Lucie Wargnier.
La Noyonnaise, Lucie Wargnier, a donc connu deux déceptions coup sur coup, éliminée sèchement d’entrée en simple (6-2 6-1) par la N°2 du tournoi, l’Australienne Seone Mendez.
Audrey Albié rassure
En résumé, douze Françaises sont en lice ce mercredi pour atteindre le 2ème tour, ce qu’Audrey Albié, sacrée sur la terre amiénoise en 2017, rassurante après un set initial poussif et Aubane Droguet, au terme d’un marathon de près de trois heures, ont réussi hier. L’an dernier, elles étaient six Tricolores au 2ème tour, comme en 2018, l’année où Elsa Jacquemot avait gagné dans ce même tournoi amiénois son premier match chez les seniors. Elle n’avait pas 15 ans…
Le programme complet du simple de ce mercredi :
Matchs à huis clos (en gras les Françaises) :
Court n°7 : à partir de 10h :
Sara Cakarevic (N°4) – Alice Robbe
Léa Tholey – Lucie Nguyen Tan
Tess Sugnaux (SUI) – Selena Janicijevic
Pas avant 14h : Adriana Rajkovic (CRO) – Emeline Dartron
Court n°8 : à partir de 10h :
Victoria Jimenez Kasintseva (AND) – Hélène Scholsen (BEL)
Loïs Boisson – Maria Portillo Ramirez (MEX)
Mathilde Lollia – Verena Meliss (ITA – N°7)
Marine Partaud (N°6) – Federica Arcidiacono (ITA)
Court n°14 : à partir de 10h :
Martina Spigarelli (ITA) – Zoé Billon
Lena Papadakis (ALL) – Elsa Jacquemot (N°8)
Paula Ormaechea (ARG- N°1) – Inès Nicault
Et ce soir de 18h30 à 19h30, l’AAC organise, en marge du tournoi, une conférence – débat : « le sport santé, une évidence« , sujet d’actualité entre pandémie et pratique sportive rendue difficile.
En présence de représentants d’Amiens Métropole, de la Ligue de Tennis des Hauts-de-France, du Comité régional olympique et sportif ou encore du comité UFOLEP de la Somme. A suivre en direct sur le Facebook live, la chaîne YouTube et le compte LinkedIn de l’AAC.
Vincent Delorme
Photos : Gazettesports.fr Reynald Valleron et Vincent Delorme