Seize Fédérations de sports de salle se réunissent autour d’un message commun portant leurs revendication pour limiter les dommages de la crise actuelle.
Les Fédérations de sports en salle sont inquiètes. De fait, elles ont plusieurs raisons de l’être. D’un côté, d’un point de vue humain, avec de grandes pertes de licenciées, de plus de 50% dans la plupart des sports de combat, de 20 à 25% dans la plupart des autres disciplines. Ce qui implique, également, de lourdes pertes financières oscillant entre 18 et 40%. Sportivement, les compétitions sont soit à l’arrêt, soit au ralenti, dans la majorité des cas, malgré quelques championnats professionnels qui continuent à fonctionner normalement. Enfin, les Fédérations concernées déplorent le manque de communication des pouvoirs publics et donc leur manque de visibilité pour préparer la suite, qu’il s’agisse de la fin de saison 2020-21 comme de l’entame de la saison suivante.
Le constat de toutes ces difficultés a ainsi incité un grand nombre de ces Fédérations à unir leur force pour partager, au travers d’une conférence de presse commune, pour alerter les pouvoirs publics sur leur situation mais aussi faire un certain nombre de demandes :
- Un retour des pratiquants dans les clubs dès que possible (surtout les jeunes) selon des protocoles sanitaires adaptés ; un soutien significatif pour doter les clubs de masques sportifs ; un « certain » accueil de partenaires et public (dito : la culture) ;
- Un fonds de soutien direct pour les fédérations de sports de salle beaucoup plus touchées que les sports en extérieur ;
- Une défiscalisation des licences pour les sports de salle qui n’ont pas pu être pratiqués cette saison ;
- Une visibilité immédiate sur le Pass’Sport, un dispositif simple et efficace au service du monde fédéral qui permet de préparer la saison 2021-22 ;
- La création d’emplois aidés au sein des fédérations pour accompagner les clubs en vue d’une relance dès cet été 2021 ;
- Une campagne de communication nationale quand tous les sports seront autorisés.
Si ces demandes peuvent sembler exigeantes, Eric Tanguy, président de la Fédération Française de Volley-Ball, souligne qu’il est « question de la survie de nos clubs et de nos sports », chose que confirme Philipe Bana, son homologue à la Fédération Française de Handball, qui estime que « le sport amateur est en danger. » D’autant qu’il rappelle que sa Fédération a déjà « mis un place un plan de soutien de 5 millions d’euros ». Ainsi que l’explique Jean-Pierre Sutiat, président de la Fédération Française de BasketBall, « nous avons très peu soutien de l’État, aucun sur le plan financier. » Après les soutiens financiers des Fédérations, c’est justement ce que le sport amateur, et particulièrement en salle, attend.
La Rédaction
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