Nouvellement élu à la tête de l’Amiens Métropole Natation, Romuald Allais nous raconte son accession à ce poste et nous explique les objectifs qui l’animent dans cette nouvelle responsabilité.
Qu’est-ce qui vous a mené à cette responsabilité ?
L’amour du sport, déjà. Mon parcours professionnel et la proximité de mon lieu de travail font que je travaille énormément avec des clubs sportifs, notamment les clubs de natations, lors des meetings et autres. Cela m’a rapproché tout doucement des personnes responsables du club. Ce qui fait que je me suis lié d’amitié. Il m’ont soufflé dans l’oreille pour savoir, éventuellement, si je ne serais pas prêt à intégrer le comité directeur parce qu’il manquait de personnes de mon type.
Entre deux, Alexandre avait émis le souhait de passer le relais. Au début, j’étais un peu sceptique parce que je ne m’en sentais pas capable. Et puis, à force d’être dans le comité directeur et d’apprendre à connaître les gens, on s’y attache. Et puis, on se dit que ça pourrait être un beau projet. Le fait que mes enfants étudient au Québec, ça m’a libéré du temps. Et puis, j’ai postulé au mois de juin, j’ai dit à Alexandre que je me sentais capable de prendre les rênes du club.
Vous avez un profil assez atypique, vous n’avez pas de lien particulier avec la natation ?
Non, non. J’ai un profil sportif de par mon parcours individuel. Du fait de mon parcours, de celui de mes enfants, je connais beaucoup de monde dans le monde du sport, mais ça s’arrête là.
Cela permet d’apporter autre chose ?
L’idée, c’est d’avoir un regard extérieur, du fait des expériences que j’ai pu avoir
Oui, tout à fait, un regard nouveau. L’idée, c’est d’avoir un regard extérieur, du fait des expériences que j’ai pu avoir, notamment dans le comité directeur des Spartiates, en tant que dirigeant au club des Gothiques quand mon fils y faisait du hockey. Vous avez des idées qui peuvent être apportées à l’Amiens Métropole Natation. Tout ça, c’est de l’expérience au fil des années.
Et puis j’ai mon regard en tant que manager, je suis mon propre patron depuis 20 ans, je fais attention aux dépenses. Toutes ces petites choses-là vont faire que je vais essayer d’amener ma pierre à l’édifice.
Mon comptable me dit que je suis relativement un bon gestionnaire. Je vais essayer d’apporter cette rigueur au club. Et puis du management, aussi, parce que ça fait partie de l’esprit d’équipe. Un entraîneur, s’il est respecté, il arrive à canaliser ses gars, ça se voit sur le terrain. C’est un peu mon idée aussi avec le club de natation, créer un esprit familial tout en ayant un esprit boulot pour faire avancer les choses.
Ce contexte difficile ne vous a pas fait hésiter à prendre la tête du club ?
Non, si vous connaissez mon boulot, je suis restaurateur, ça fait quelques mois qu’on le traverse et j’ai pour idée première d’aller de l’avant, de créer des choses nouvelles : qu’est-ce qu’on peut apporter à nos adhérents, qu’est-ce qu’on peut faire pour faire avancer les choses. L’idée, c’est de réunir l’ensemble des gens. Je suis quelqu’un qui va de l’avant, il faut faire avancer les choses, on ne peut pas rester statiques, il faut absolument trouver des choses nouvelles.
Les éducateurs ont été très intelligents pendant la première vague puisqu’ils ont créés des séances d’entraînement pour que chaque adhérent, à domicile, puisse travailler son physique. Je trouve ça très intelligent, avoir une visibilité sur les réseaux pour dire que le club n’est pas mort, est toujours présent et s’occupe de vous, je trouvais ça vachement important. C’est une des supers bonnes idées des éducateurs. Je veux aller dans ce sens-là, trouver des idées pour rester au contact des adhérents.
L’idée, au niveau des axes de travail, c’est de rester dans une forme de continuité, votre prise de fonction ne signifie pas une rupture ?
Il n’y aura pas de grands changements, c’est clair, hormis la tête du président. L’équipe reste, elle est bonne, travailleuse, soudée donc l’idée, c’est de continuer là-dessus, en apportant ma patte. On a du boulot. Je sors de réunion avec le secrétaire. L’idée c’est de faire avancer les dossiers, d’être présents, de me présenter, que l’image d’Amiens Métropole Natation soit présente lors d’assemblées diverses.
Les résultats sont plus que positifs. L’objectif, c’est Paris 2024, donc d’amener les nageurs au plus haut niveau, l’idée, c’est d’aller de l’avant et d’amener ces sportifs de haut niveau toucher leur rêve. On va avoir la chance d’avoir des Jeux Olympiques en France, donc il ne faut pas passer à côté. On est bien aidés par la Métropole qui nous soutient.
Amiens Métropole Natation c’est aussi un club familial où l’on peut apprendre à nager, où l’on peut faire du water-polo, de la natation synchronisée. Donc, là, j’ai un boulot à faire, dire aux gens que l’Amiens Métropole Natation, c’est un club familial où l’on peut nager sans compétition, que c’est abordable, ouvert à tout le monde.
L’idée, c’est de dépasser, sans effacer, cette image des nageurs performants en compétition ?
Oui, c’est ça. Parce que tout ce que je viens de dire, ce sont des choses qu’on ne sait pas forcément. Bien sur, la vitrine, c’est le haut niveau, mais ce que je souhaiterais, c’est faire comprendre aux gens que le club, c’est aussi prendre des cours de natation, faire de l’aqua-cross training, etc. On a un gros travail à faire et, à travers ce travail, l’idée, c’est de reconquérir des adhérents qui nous ont un peu délaissés. Il y a un gros travail à faire là-dessus.
Et puis, il y a de la communication et des messages à faire passer, ça veut dire recréer un site internet attractif, être présent sur les réseaux, informer nos adhérents sur les différentes manifestations que l’on va créer : un site vivant pour que l’adhérent ait une appartenance au club et se sente privilégié.
Morgan Chaumier
Crédit photos : Coralie Sombret – Gazettesports