FOOTBALL – Vincent Facquier : « Si je peux monter, j’essaye d’apporter »

Football Portugais Vs Asbo (reynald Valleron (52)
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Dans un contexte d’incertitudes, le milieu de terrain des Portugais d’Amiens Vincent Facquier nous a donné son point de vue sur la situation et fait un premier bilan du début de saison.

Bonjour, pour commencer, pouvez-vous nous résumer votre carrière ?

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J’ai commencé dans le football à l’âge de 5 ans, à l’ASPTT. J’y suis resté jusqu’à mes 15 ans. J’ai ensuite été à l’Amiens SC en 16 Nationaux. J’y suis resté un an et je suis retourné à l’ASPTT où je suis resté jusqu’à mes 18-19 ans. Ensuite, je suis parti à l’AC Amiens où je suis resté 5 ans jusqu’à arriver aux Portugais, en février dernier.

Retrouver Benoît Sturbois aux Portugais a été un élément déterminant dans cette arrivée ?

Oui, oui. Quand Benoît est parti aux Portugais, au début, je suis resté à l’AC Amiens parce que j’y étais bien mais la dernière saison, c’était compliqué. Il y a eu un changement de coach, beaucoup de jeunes qui sont arrivés. C’était très compliqué. En plus, je me suis blessé au genou en début de saison, ça a duré 6 mois. J’ai repris tranquillement pendant les fêtes de Noël puis Benoît voulait que je le rejoigne aux Portugais. Comme j’ai de bonnes relations avec lui, j’ai accepté.

Vous avez évoqué les difficultés avec les jeunes à l’AC Amiens, c’était plus sportif ou extra-sportif ?

C’était avant tout sportif, le niveau. Les jeunes n’étaient pas mauvais mais c’était la première année où ils étaient dans le groupe senior. Il leur fallait une année de transition. Le niveau était un peu élevé, la marche était encore un peu trop haute. Ils n’avaient même pas 20 ans, il fallait que ça prenne. Cette année, on a joué contre eux, je trouve qu’il y a des jeunes qui étaient là l’année dernière qui ont progressé et c’est beaucoup mieux. Il leur fallait vraiment une année de transition parce que le niveau R2 est quand même compliqué.

Comment ça s’est passé, cette arrivée chez les Portugais ?

Quand je suis arrivé aux Portugais, je connaissais tout le monde. À ce moment, c’était compliqué parce que Benoît venait de reprendre l’équipe. Les Portugais avaient une réputation de ne pas trop jouer au ballon. Benoît a voulu travailler sur ça. C’était compliqué parce que les résultats n’étaient pas là au début. Cette année, on a eu un début de saison compliqué malgré le fait qu’on jouait bien, mais il y a quand même eu beaucoup de changements avec l’arrivée de Benoît.

Parmi les changements, il y a le fait que vous ayez été nommé capitaine. Comment ça se matérialise ?

Football Portugais Vs Asbo (reynald Valleron (15)

C’est plus sur le terrain. Quand on m’a annoncé que je serais capitaine, on m’a dit que j’étais plus un leader technique. Moi, à la base, je ne prends pas trop la parole. Cette année, j’essaie quand même plus de le faire, de prendre sur moi pour motiver les coéquipiers mais à la base, c’est plus parce que je suis un leader technique.

Quel bilan tirez-vous du début de saison ?

C’est un bilan mitigé parce qu’on reste sur une victoire avant l’arrêt des compétitions, mais avant on avait connu deux défaites et un nul. Pourtant, dans le jeu, on est bons, on a la possession, on se crée des occasions. Je pense que l’on a manqué de réussite. Surtout sur les matchs contre Beauvais et l’ACA où les matchs sont maîtrisés de notre part. On a les occasions pour tuer le match, mais on ne les met pas et on se fait punir sur la moindre erreur.

Contre Étaples, c’est le contraire, on n’a pas vraiment la maîtrise, on est menés 1-0, en plus, et on arrive à revenir. Là, on a été plus solidaires, je trouve, défensivement costauds. Et cette fois on a réussi faire la différence. Pourtant, ce n’était pas notre match le plus abouti.

Vous avez été décisif à plusieurs reprises depuis le début de saison (5 fois toutes compétitions confondues, dont un but, lors de la dernière rencontre de championnat, ndlr), c’est quelque chose qui est important, pour vous, de participer à créer le danger ?

Oui, j’essaye. Mais parfois, c’est compliqué parce que je suis n°6, quand même. Je ne suis pas porté vers l’avant lors de tous les matchs. Mais quand je peux, j’essaye d’aider l’équipe. Si je peux monter, j’essaye d’apporter, notamment sur les coups de pied arrêtés. J’essaye de m’appliquer comme à Étaples où je marque un coup-franc. Quand ça porte ses fruits, tant mieux !

Comment vivez-vous ce nouveau confinement ?

C’est dommage parce qu’on était sur une victoire. On était bien à l’entraînement, on était bien physiquement, on avait fait une bonne prépa. Là, ça coupe tout. On va rester un mois sans rien faire, peut-être reprendre mi-janvier ou en février (NB : entretien réalisé avant les dernières annonces du premier ministre Jean Castex). Ça casse un peu les jambes. Quand on va revenir, on va devoir refaire une petite prépa, on va devoir tout refaire. C’est un peu chiant (sic) !

Ça coupe tout. On va rester un mois sans rien faire, peut-être reprendre mi-janvier ou en février. Ça casse un peu les jambes.

Pour le moment, c’est arrêt complet ?

On a quand même un programme donné par le préparateur physique, à base de courses. Donc quand on peut, on le fait. Mais ça ne remplace pas les entraînements. Il y en a qui travaillent, le temps n’est pas toujours idéal… Et puis ça ne reste que de la course. C’est bien pour rester en forme, mais ça ne remplace pas l’entraînement, c’est juste pour garder un peu le rythme, mais c’est compliqué.

De votre point de vue, combien de temps faudrait-il pour se préparer avant de reprendre la compétition ?

Si on recommence en février, je dirais bien un petit mois pour vraiment bien reprendre physiquement. Parce que c’est important. Histoire de retravailler un peu les bases. D’autant que nous, en début de saison, Benoît a mis en place un nouveau système, qu’on commençait bien à assimiler. Mais ce système là, il faut sans cesse le travailler, sans quoi tu le perds. En plus, on avait une nouvelle recrue avec Mygan (Idez, ndlr) qui venait d’arriver et avait aussi besoin de travailler pour assimiler ce système.

Si le championnat devait ne pas aller à son terme sous son format actuel, quelle serait la solution qui vous semblerait la plus juste ?

Dans l’état actuel des choses, si on devait arrêter là, avec 4 matchs joués, il n’y aurait pas trop d’autres choix que la saison blanche. Si ça pouvait reprendre mais sans savoir comment ça va pouvoir se poursuivre, autant ne faire que les matchs allers. Ce serait bien de pouvoir les finir, on pourrait se baser sur quelque chose.

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Est-ce que le groupe garde un lien en cette période ? Vous n’en sentez pas certains démotivés ?

On a un groupe Whatsapp qui nous permet de rester en contact. Je pense que cette année, en tout cas, c’est mon ressenti, tout le monde était motivé, il y avait beaucoup d’envie. Après, bien sûr, il y en a qui sont frustrés parce qu’ils ne jouent pas, c’est normal, ça fait partie d’un groupe, mais j’ai senti le groupe franchement impliqué, derrière les coachs, Benoît et Noureddine. Le programme qui nous est donné à faire, on pourrait craindre que certains aient la flemme, mais il est respecté par tout le monde donc ça prouve que les joueurs sont motivés.

L’objectif, pour la suite de la saison, ne sachant pas comment elle va se terminer, ça va d’abord être de rester constamment hors de portée d’une mauvaise surprise ?

Oui, il va falloir engranger les points au maximum. On ne va pas se cacher, on a une belle équipe, au début de saison, on voulait jouer les premiers rôles. Le début de saison a été compliqué même s’il n’y a que 4 matchs, donc ça ne veut pas dire qu’on est cuits. Mais vu le contexte, oui, ce sera d’abord d’engranger des points au maximum pour se mettre à l’abri parce qu’on ne sait jamais.


Morgan Chaumier

Crédit photos : Reynald Valleron – Gazettesports.fr

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