NATATION – Jérémy Stravius : « Ce qui m’intéresse, c’est de soutenir les jeunes »

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Retraité depuis le début de l’année, l’ancien fleuron de la natation amiénoise, Jérémy Stravius, ne chôme pas pour autant. En marge du Meeting des Hortillons, auquel il a participé pour deux épreuves, il a évoqué pour nous son actualité, marquée par son club d’Étoile 92, basé dans les Hauts-de-Seine.

C’était un petit plaisir de venir faire un meeting sur Amiens ?

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Oui. C’est sympa parce que je suis avec mon club de l’Etoile 92, c’est vraiment bien. Je suis là pour être dans la cohésion de groupe avec ces jeunes, les observer, voir comment ils préparent leur course. Je suis dans des semaines, des mois d’observation, pour avoir un compte-rendu. Avoir un autre avis que celui du coach, je trouve que ce n’est pas plus mal. Et je suis là pour me faire plaisir au niveau des courses après.

Ce n’est pas pour la performance ?

Non, aucun objectif de performance. De toute façon, il n’y a pas d’entraînement qui fasse que je puisse prétendre à quelque chose, je n’ai pas l’envie de retourner au haut niveau. Mais quand je suis derrière un plot, je donne tout.

C’est une bonne façon de mêler plaisir et suivi de votre groupe ?

Oui, c’est ça. Et puis de retrouver un peu la confrontation. Je fais quand même 3ème avec un temps correct, en dessous de 23″ sur 50 m. Sachant que je m’entraîne très peu… J’ai beaucoup de mal à m’entraîner et à retrouver la forme, forcément, avec la période qu’on connaît.

Pour le moment, c’est encore tôt pour en parler, mais on a de grosses ambitions qui, je l’espère, paieront d’ici aux Jeux 2024 à Paris

Pouvez-vous nous décrire le projet Étoile 92 ?

C’est le premier club privé en France qui s’articule autour de trois axes : le côté sportif, le côté études et un côté humain sur les valeurs du sport. C’est très intéressant. Cela réunit 10 garçons qui peuvent créer une équipe pour les Interclubs pour se confronter aux meilleurs clubs dès cette année. Et on va essayer de les amener au fur et à mesure des saisons au plus haut niveau, d’en amener certains sur des grands championnats, voire les Jeux. Pour le moment, c’est encore tôt pour en parler, mais on a de grosses ambitions qui, je l’espère, paieront d’ici aux Jeux 2024 à Paris.

Et cela me permet de faire quelque chose que j’ai toujours voulu faire après nager, c’est-à-dire de conseiller les jeunes, apporter une touche supplémentaire par rapport aux coachs, mon expérience. Et peut-être provoquer des déclics. En tout cas, ils ont l’envie de performer, de devenir des champions.

Il y aurait une envie de poursuivre en tant qu’entraîneur ?

Non, du tout. Déjà parce qu’il faut repasser par des études, un diplôme. Même si je me sens capable d’entraîner, je l’ai déjà fait. Mais pas à ce niveau-là. Et ce n’est pas dans mes envies. Je préfère apporter une touche complètement différente de celle d’un entraîneur.

Ce qui m’intéresse, c’est de soutenir les jeunes qui sont dans une transition entre les études et le sport. L’après-bac, c’est complexe en France, donc l’idée, c’est de les aider au mieux. On est un des rares sports à s’entraîner autant, il y a les cours en plus, ce n’est pas facile, il faut gérer tout cela mais ça forge un mental très utile par la suite.


Morgan Chaumier

Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports (archive)