Après une défaite face à Toulouse, marquant un coup d’arrêt dans la dynamique naissante amiénoise, l’ASC se rend à Auxerre, véritable machine à marquer en ce début de saison. Retrouvez les paroles du coach amiénois, Oswald Tanchot, avant cette rencontre.
Repartir de l’avant
« Moralement nous sommes plutôt en bon état. Il y a de la fatigue forcément car ça a été un match intense. Et on a joué à 10 la moitié de la partie donc on fait des efforts au niveau athlétique pour rester dans le match. On s’est attaché à faire récupérer les joueurs sur l’aspect physique et aussi les régénérer mentalement parce qu’il y avait de la déception à l’issue de la rencontre. Mais on n’a pas le temps de se lamenter ou de trop tourner ce match-là dans nos têtes, parce qu’un autre arrive très vite. »
« C’est un coup d’arrêt parce que quand on gagne deux matchs on a envie de prolonger la série. On peut casser une série de victoires par un nul, mais par une défaite c’est toujours embêtant. Car ça nous donne l’impression de devoir repartir sur une nouvelle série de victoires, car on sait que l’on n’a pas pris les points que l’on aurait dû prendre à certains moments de la saison contre certains adversaires. Là, le calendrier qui nous est proposé depuis quelques semaines et qui va arriver, est face à des grosses équipes du championnat. Donc il faut être à la hauteur de ça car on a besoin de points et que l’on est dans une partie de la saison, nous concernant, où il faut que l’on fasse tourner le compteur. »
Une attaque toujours convalescente
« Franchement, aujourd’hui, à part vous dire que c’est le travail (ndlr : concernant l’attaque)… Le travail sur le terrain, la vidéo, la confiance que l’on doit continuer de donner aux attaquants. Ce n’est pas en leur mettant la tête sous l’eau qu’ils vont être relâchés et qu’ils vont marquer des buts. Je ne vais pas sortir un joueur de mon chapeau, je ne vais pas inventer une tactique qui va faire que l’on va marquer des buts. À un moment, marquer un but c’est le dernier geste, c’est une situation d’un joueur avec un gardien et un espace-temps à contrôler. À tous les matchs on en a, donc je me dis que si on commence à trouver un peu d’efficacité on va avoir plus de confiance et ça va rentrer dans l’ordre.
Si on regarde le classement des buteurs, il faut aller très très bas pour trouver un joueur d’Amiens. Il faut travailler avec les joueurs qui sont là, il faut que les joueurs qui sont en déficit de performance élèvent leur niveau, très vite. Mais de toute façon, quand tu as une concurrence qui n’est pas non plus folle tu ne peux pas t’amuser à changer de joueurs tous les quatre matins. »
« Ce n’est pas uniquement les attaquants, c’est plein d’autres choses. Il ne faut surtout pas avoir de divorce dans l’équipe entre ceux qui doivent marquer des buts et ceux qui doivent empêcher d’en prendre. Il faut que tout le monde ait une vision collective. Et puis il n’y a pas de règle, ça peut-être des milieux de terrain qui marquent des buts ou un défenseur qui marque sur corner. Et ça peut en ce moment nous faire grand bien. Il y a des moments dans une saison où des joueurs doivent dépasser leur fonction pour faire sauter des verrous, et bien on est dans cette période-là. »
Ce qui n’a pas été face à Toulouse, ce qu’il faudra faire contre Auxerre
« On a revu encore ce matin des séquences (ndlr : du match de Toulouse), avec un retour vidéo aujourd’hui. Ce sont des choses du domaine de l’aspect technique, quand tu rends des ballons à des équipes qui en font bon usage et qui ont de la maîtrise, c’est difficile. On sait que dans ce type de match, les endroits où tu peux mettre à mal leur pressing c’est sur les postes de latéraux. Et nous à chaque fois que l’on a joué dans la largeur on a rendu des ballons. Je trouve aussi que notre bloc a été aspiré trop vite, et on a laissé trop d’espaces dans l’intérieur du jeu pour leurs bons joueurs de foot. Donc on a couru un peu à contretemps. Mais on a corrigé à la mi-temps. »
« Je m’attends à un match (ndlr : face à Auxerre) où tactiquement il faudra que l’on soit très bons, car ils ont beaucoup plus de confiance que nous et de maîtrise. Ça veut dire que dans les moments où l’on aura la balle, il faudra éviter d’être trop pauvres techniquement et de la rendre. Et surtout dans l’aspect tactique il faudra que l’on ait les bonnes réponses dans les bonnes zones, car ils ont beaucoup de schémas préférentiels qui sont rodés. Mais je sais aussi que l’on a des atouts, ça va peut-être vous surprendre, pour qu’offensivement on ait des situations favorables. Charge à nous de les mettre au fond. »
Propos recueillis Quentin Ducrocq
Crédit photo Leandre Leber gazettesports.fr