A l’aube d’une nouvelle saison dans un nouveau championnat, Alexis Blin aborde le match d’ouverture contre Nancy avec prudence mais ambition.
Le brassard de capitaine n’est pas anecdotique mais il faut passer outre. Je préfère me focaliser sur le match, sur ce que l’on va pouvoir produire demain et surtout sur comment on va faire pour battre cette équipe de Nancy.
C’est sur que l’on n’est pas sereins à 150% parce que l’on a fait des matchs de préparation compliqués avec beaucoup de jeunes joueurs qui connaissaient leurs premiers matchs à haut niveau. Pour autant, on n’a pas été largué, on a fait des matchs cohérents, même si on a perdu la plupart des matchs, ce qui est évidemment très frustrant. On aimerait retrouver le goût de la victoire assez rapidement mais ça passera par un état d’esprit, une envie de bien faire tous ensemble. Et demain, même si l’effectif est toujours jeune, il faudra faire preuve d’abnégation et de positive attitude pour faire quelque chose de bien.
Force est de constater que cela n’a pas suffit pour le moment puisque l’on n’a pas gagné un match de préparation jusque là. Après, on va aborder ce match pour le gagner, on a envie de le gagner. On sait tous ce que le foot peut nous réserver. Il faut peut-être aborder ce match comme si c’était un match de Coupe. Chaque année des équipes de L1 se font sortir par des équipes moins huppées donc pourquoi ne pas aborder ce match de demain de la sorte.
« Il faut se focaliser sur nous »
Je n’ai pas trop suivi les préparations des autres équipes, je préfère me focaliser sur la nôtre. Je ne sais pas ce qu’a donné la préparation de Nancy même si, des échos que j’en ai eu, ils ont visiblement eu une préparation plutôt bonne. Se focaliser sur Nancy, je ne pense pas que ce soit le plus important même s’il faudra quand même regarder les quelques détails qui pourraient nous avantager demain. Mais il faut déjà se focaliser sur nous, sur notre performance.
Demain, on est le petit, il faut qu’on se dédouane de toute pression négative. Un résultat positif demain serait un bon résultat pour le club.
Je suivais déjà la Ligue 2, je n’ai pas eu particulièrement besoin de me renseigner. Quand on aime le foot, on suit n’importe quel championnat. La L2 est un championnat difficile avec beaucoup d’équipes armées pour jouer la montée en L1. Il faut être prêts à aller au combat. C’est un championnat compliqué dans ce domaine, qui est très exigeant. C’est pour cela qu’on a fait une grosse préparation physique, on est prêt à aller au combat demain.
Bien sur qu’il y a une notion de plaisir à retrouver la compétition. Retrouver les terrains, on l’avait fait pour les matchs amicaux, cela faisait déjà une bonne sensation. Mais demain, ça compte pour quelque chose. Les défaites lors des amicaux, ça ne comptait « pour rien », même si on aurait préféré gagner. Demain, c’est autre chose, c’est la compétition. Ça peut être un avantage pour nous d’avoir perdu ces matchs amicaux pour nous permettre d’aborder ce match avec l’impression que l’on n’a rien à perdre. Et peut-être que ce côté compétition va mettre une pression négative du côté de Nancy, aussi.
Il faut qu’on prenne du recul par rapport à notre préparation compliquée, tronquée par le fait que le club n’a longtemps pas su dans quelle division il allait évoluer. Le championnat débute demain, il va falloir faire abstraction de tout ça.
« Il va falloir qu’on tourne la page »
Je n’ai pas oublié que nous n’avons pas gagné en 2020 comme je n’ai pas oublié que, sur les derniers matchs, on avait fait nul à Marseille, nul contre Paris, nul à Lyon. Sur les trois équipes, il y en a deux qui ont été demi-finaliste et finaliste de Ligue des Champions, donc ça prouve qu’Amiens était armé pour se maintenir et qu’on s’est fait avoir derrière par les instances. Maintenant, il va falloir qu’on tourne la page même si ça nous reste en travers de la gorge.
Du caractère, on en avait. c’est vrai que contre les équipes censées être du même niveau que nous, on a eu du mal la saison dernière, surtout dans les moments clefs. On a eu un creux à partir de début décembre jusque février. Il faut sortir de tout ça, oublier ce qui s’est passé et retenir le positif à savoir que même dans les moments difficiles tout le monde a essayé de sortir la tête de l’eau. Si on ne retient que le négatif, c’est mauvais pour l’état d’esprit de l’équipe, pour l’état d’esprit de chacun et ça ne nous tirera pas vers le haut donc je préfère retenir les moments où l’on s’est accroché, où cela a failli basculer en notre faveur afin de s’appuyer sur ça pour pouvoir faire un bon début de saison.
Ce n’est pas mon rôle de commenter ce qu’il se passe en coulisse, les rumeurs de transferts. Mon rôle c’est de bien m’entraîner, d’apporter ce que je peux au groupe et d’être performant les jours de match.
Propos recueillis par Quentin Ducrocq avec Morgan Chaumier
Crédit photo : Leandre Leber – Gazettesports