Malgré une quatrième défaite en cinq rencontres de préparation (2-1 face à Troyes), Luka Elsner n’accablait pas ses joueurs après le match, et mettait même en avant l’état d’esprit de son équipe composée d’une majorité de jeunes.
Quel est votre première impression après cette rencontre ?
On a joué contre l’une des meilleures équipes de Ligue 2, ça c’est une certitude. C’était, pour nous, une fin de préparation musclée. Parce que c’est clairement un prétendant au titre. Donc c’était un test très difficile et on a eu de la vaillance. On s’est battus jusqu’au bout, même à dix. On a fait preuve de beaucoup de cœur et de combativité, avec les moyens du bord. Je suis plutôt content de l’investissement et de ce que les garçons donnent. Il faut bien voir que l’on est composés d’une grande partie de joueurs de 2001-2002, donc il faut tirer un coup de chapeau à ces garçons de se battre comme ça contre une équipe de Ligue 2 très qualitative. J’ai presque envie de dire que c’est un peu miraculeux que l’on soit à même de tenir la distance contre une équipe comme ça.
Cette préparation peut laisser des traces chez ces jeunes joueurs ?
Ils sont jeunes, ils vont bien se reposer et ça leur servira d’apprentissage pour la suite de toute façon. Je suis déçu pour le premier but que l’on encaisse, parce que c’est vraiment un manque de maturité et d’expérience de se faire prendre comme des bleus comme ça. Malheureusement c’est le troisième match d’affilée où on est un peu « bleus » sur ces situations.
Sincèrement, pour nous c’est une victoire de perdre 2-1 contre Troyes.
C’est un peu à l’image de votre préparation cette défaite face à Troyes ; une équipe cohérente, mais jamais vraiment en mesure de gagner ?
Sincèrement, pour nous c’est une victoire de perdre 2-1 contre Troyes. Matthéo (ndlr : Xantippe) c’est un 2002, Nathan (ndlr : Monzango) c’est un 2002, un garçon qui n’a pas mis le pied avec le groupe pro… Sincèrement, si on regarde bien de l’extérieur et que l’on essaie de prendre du recul, pour ces garçons-là, c’est une victoire.
Au rang des satisfactions, il y a la prestation de Saman Ghoddos, qui a notamment marqué le but amiénois…
Il a eu quand même quelques situations avant de conclure, mais je pense que ça peut lui ouvrir une brèche pour la suite, pour être plus décisif. Parce qu’on a besoin de lui pour être le moteur de notre système offensif, et je suis content qu’il ait pu remettre l’équipe dans le bon chemin avec ce but. Et je suis content de son investissement aussi, il court beaucoup, il aide au pressing, il s’arrache sans arrêt, c’est un bon exemple.
Malgré cette défaite, vous avez de nouveau cherché à presser haut votre adversaire…
C’est une orientation que l’on cherche à prendre, maintenant aujourd’hui c’était plus dur parce que les Troyens ont une maîtrise du ballon et une maîtrise technique vraiment un cran au-dessus. Tardieu régule vraiment très bien au milieu de terrain donc le pressing devient quelque chose d’harassant et de coûteux et c’est pour ça qu’on n’est pas forcément capables de le mettre en place sur 90 minutes. Mais il y a certains ballons que l’on a récupéré assez haut et qui se sont transformés en occasions. C’est un schéma qui est important pour nous, car c’est vrai que pour l’instant, dans la construction on a du mal à faire preuve de qualité du fait des limites que l’on a sur les postes qui sont relanceurs.
Amiens – Troyes : 1-2 (0-1)
But pour Amiens : Ghoddos
But pour Troyes : Barthelmé, Touzghar
Amiens SC : Thuram / Bandeira (remplacé par Khalid 59′) – Gendrey (Carton jaune 72′) – Monzango – Xantippe / Gomis (Carton rouge 60′) – Blin / Bianchini (remplacé par Akolo 46′) – Ghoddos (remplacé par Traoré 73′) – Papeau (remplacé par Timité 73′) / Otero (remplacé par Lahne 59′)
Propos recueillis par Quentin Ducrocq
Crédit photo Leandre Leber Gazettesports.fr