À un horaire inhabituel (13 heures) mais sous un parfum « premium », l’hippodrome du Petit Saint-Jean encourage spectateurs et turfistes à venir passer une agréable après-midi.
En cette période estivale, les trotteurs ne font cependant relâche et prendront d’ailleurs « possession » du Petit Saint-Jean vendredi 7 août après-midi. « Le début des opérations a été sensiblement modifié. Tout laisse à supposer que l’épreuve inaugurale se dispute aux alentours de 13 h 30 » mentionne Philippe Levasseur. Président d’une société des courses dont la (principale) préoccupation est de « retrouver l’atmosphère d’antan. Celle qui était sienne avant cette crise sanitaire. »
Un pari certes audacieux mais « en aucun cas utopique » comme en atteste l’enthousiasme de la précédente manifestation orchestrée au Petit Saint-Jean. Ambiance « nocturne » dont le public a pris soin de s’enivrer. Comme pour se jouer de cette abstinence que le Covid 19 lui avait alors imposé.
Le début des opérations a été sensiblement modifié. Tout laisse à supposer que l’épreuve inaugurale se dispute aux alentours de 13 h 30
Philippe Levasseur
« Durant de longues semaines, notre hippodrome est demeuré « portes closes » » souligne Philippe Levasseur. Avant d’ajouter : « Imaginez une mise en scène, un concert sans spectateur… Cette situation inédite s’est avérée pesante, déstabilisante même. »
Propos teintés d’émotions de ce passionné qui, à l’image de toutes celles et ceux qui l’entourent, n’a jamais envisagé baisser les bras. « Il convenait plutôt de se serrer les coudes » lâche-t-il avec une touche d’humour. Sensible décontraction qui témoignerait d’un réel optimisme ?
« L’épidémie persiste mais pour autant, en appliquant scrupuleusement les gestes barrières – ce qui est d’ailleurs le cas -, il est possible d’accueillir petits et grands, novices et turfistes » Un moindre mal selon Philippe Levasseur, convaincu que l’univers courses conserve encore des stigmates, des cicatrices de cette période délicate. « La profession, dans son ensemble, a été durement touchée. L’esprit de solidarité lui a cependant offert l’opportunité de relever la tête. »
La voix tremblotante, le président amiénois en appelle donc, sollicite l’union sacrée : « Assister aux épreuves est comme apporter son soutien à la filière » lance-t-il. Et comme pour donner écho à ce souhait, Carole Savreux s’est attachée à « repenser » le programme de manifestations. « Quelques aménagements ont été nécessaires » prévient la directrice de l’hippodrome. Déterminée à puiser dans la substantifique moelle pour que les fêtes (à venir) soient réussies.
De son côté, c’est les manches retroussées et à bras le corps que le régisseur Fabrice Fin appréhende ce challenge. Aux petits soins pour veiller au bon état de la piste, celui-ci s’est empressé à mettre en application le protocole sanitaire. « Avec le soutien d’une équipe investie et impliquée » précise-t-il. Avec ce petit clin d’œil qui salue l’investissement de tous.
Prenez donc place, sans appréhension, la mise en scène va donc pouvoir (re)commencer.
- L’hippodrome d’Amiens propose une réunion « à enjeux nationaux » vendredi 7 août. Début des opérations à 13 heures.
- Plus d’info : www.hippodrome-amiens.fr ou page facebook : Hippodrome Amiens
Fabrice Biniek
Crédit photos : Jean-Jacques Blond – Jacques Grossemy