Dernière recrue de l’ESCLAMS, Luc Lombardy s’est livré pour Gazettesports. L’occasion d’évoquer son arrivée mais aussi son parcours et ses expériences à l’étranger. Lui, qui à 24 ans, est le premier joueur français à avoir joué en première division Brésilienne.
Pouvez-vous vous présenter ?
Luc Lombardy, j’ai 24 ans et je suis basketteur. J’ai commencé dans la Nièvre jusqu’à mes 12 ans. Étant très grand pour mon âge (1m92), j’ai participé au tournoi des étoiles qui m’a permis de me faire repérer par de nombreux clubs. J’ai alors eu plusieurs propositions de club qui me voulait sans passer par le pôle espoir. J’ai fait le choix d’attendre un an avant de rejoindre le centre de formation de l’Elan Chalon en minimes France pendant une saison. Puis j’ai rejoint le centre de formation de l’ASVEL jusqu’à mon année de Cadet France. Après je n’ai pas voulu aller en espoir mais j’ai préféré rejoindre Décines en NM3. Ensuite j’ai rejoint la Thetford Academy au Canada pendant 2 saisons avant de rejoindre Northwest College au Etats-Unis. Après deux années j’ai fait le choix de rejoindre l’Espagne et Conejero dans les îles Canaries pour lancer ma carrière professionnelle. Une saison plus tard j’ai rejoint le Brésil et l’Universo Brasilia mais après deux mois l’aventure a pris fin.
Pourquoi avoir décidé de revenir en France ?
La crise actuelle que le monde connaît fait prendre conscience de certaines choses et des priorités. On voit que la carrière sportive peut vite prendre fin. En France, il y a une certaine garantie médicale qui en ce moment est plus qu’importante. Après ma dernière saison tronquée revenir en France c’est aussi avoir plus d’assurance quant à la capacité financière du club avec lequel tu signes. Et c’est aussi un challenge car j’ai très peu joué en France en seniors et c’est un retour aux sources.
J’ai discuté avec le coach et son discours m’a rapidement convaincu
Quelles sont les raisons de votre venue à Longueau ?
J’ai discuté avec le coach et son discours m’a rapidement convaincu. Après j’ai discuté avec mon agent et j’avais besoin de temps de jeu pour m’exprimer. Après la saison que je viens de vivre, le but était de ne pas “cirer” le banc. Le coach m’a fait comprendre que j’aurais la possibilité de pouvoir m’exprimer en signant à Longueau.
Vous allez découvrir la NM2, il y a un peu d’appréhension ?
Oui, j’ai évolué en NM3 mais jamais en NM2. Quand j’évoluais à Décines, le cap entre les deux était déjà grand et il l’est encore plus aujourd’hui. Je n’ai pas d’appréhension par rapport à la découverte du championnat.
Dans son discours le coach veut vraiment professionnaliser le club
La NM2 n’est pas professionnelle mais presque, c’est l’occasion pour vous de poursuivre votre objectif et de vous faire repérer en France ?
Ce n’est pas un championnat professionnel mais beaucoup d’équipes ont une organisation qui s’en rapproche énormément. Dans son discours le coach veut vraiment professionnaliser le club. Je pense qu’il y a de quoi faire avec tout ce qui est mis en place. Le coach possède aussi une expérience en Pro B qui est non négligeable et qui sera utile cette saison. C’est un club en devenir et faire partie de ce projet me plaît.
Vos expériences à l’étranger vous ont apporté quoi ?
Humainement cela m’a permis d’apprendre l’anglais car après mon Bac je n’avais pas un très bon niveau. Aujourd’hui je suis bilingue et je parle quasiment tout le temps Anglais car j’ai rencontré ma femme lors de mes voyages et elle est brésilienne. J’ai découvert aussi d’autres cultures, d’autres religions, d’autres coutumes. Cela est très enrichissant. Au niveau du basket, cela m’a permis d’étoffer mon jeu et d’apprendre un autre style de jeu.
Quelles sont les différences majeures entre le basket en Europe et en Amérique ?
Le jeu est très différent d’un pays à l’autre. En France le jeu est plutôt athlétique et physique, en Espagne c’est un jeu plus technique avec de gros shooteur. Au Canada il y a énormément de joueurs qui court vite et qui sont très athlétique. Le jeu là-bas va très vite d’un côté à l’autre. Au Etats-Unis c’est un jeu similaire, on essaye d’aller rapidement vers l’avant et sa dunk de partout. L’investissement à l’entraînement est aussi très différent, je trouve qu’aux Etats-Unis, l’investissement est plus important.
Mon style de jeu est plutôt du one and gun comme on dit aux Etats-Unis.
Quel style de joueurs êtes-vous ?
Je suis un arrière-ailier shooteur. Mon style de jeu est plutôt du Run and gun comme on dit aux Etats-Unis. C’est-à-dire de shooter rapidement dès que l’on a le ballon. Il faudra s’adapter un peu en France car le jeu est différent.
Vous avez énormément voyagé, vous cherchez de la stabilité aujourd’hui ?
Oui forcément surtout avec le contexte actuel. Ça fait maintenant deux ans que je suis marié et on aimerait trouver une stabilité professionnelle et se fixer quelque part. On a déjà beaucoup déménagé et l’on veut se poser un peu.
Quels sont vos objectifs la saison prochaine ?
A titre individuel je veux prouver que j’ai le niveau NM2 et que je peux monter les étages rapidement. Après collectivement on veut gagner le plus de match possible et surtout dans un premier temps créer une vraie équipe et avec une alchimie. On sait qu’en NM2 tout le monde peut battre tout le monde et l’on verra au fur-et-à-mesure de la saison mais l’objectif sera de gagner à chaque match.
Si vous deviez vous projeter dans 5 ans vous aimeriez vous voir où ?
Dans 5 ans je ne sais pas, j’aimerais être au moins dans les deux voire trois meilleures divisions françaises ou repartir à l’étranger dans une bonne ligue.
Aurélien Finet
Crédit Photo : ESCLAMS