BASKET-BALL – Tom Nicolas : « J’ai envie de prouver que je peux être un vrai joueur de NM2 »

Tom Nicolas Basket Ball Esclams
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Dernière recrue de l’ESCLAMS, Tom Nicolas s’est livré pour Gazettesports. L’occasion pour lui de parler de son arrivée et d’une carrière déjà bien remplie du haut de ses 20 ans.

Bonjour, pouvez-vous vous présenter ? 

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Tom Nicolas, 20 ans et 1m98. J’évolue au poste 3-4 et je passe mes diplômes d’entraîneur en parallèle. J’ai commencé le basket à l’âge de 3 ans à Crémetterie Saint Herblain jusqu’à mes 12 ans. J’ai ensuite été surclassé en minime région à Rezé où j’ai fait les minimes France en entente avec l’Hermine de Nantes. J’ai ensuite fait l’INSEP pendant une saison avant de rejoindre le Mans qui m’avait déjà approché l’année précédente. Après deux ans j’ai rejoint Blois en NM3, puis Quimper (NM3) la saison dernière où j’ai pu confirmer ma bonne saison précédente. 

Rejoindre Longueau c’était pour moi l’occasion de passer un gros cap et de découvrir la NM2

Vous avez rejoint Longueau, quelles en sont les raisons ? 

Rejoindre Longueau c’était pour moi l’occasion de passer un gros cap et de découvrir la NM2. C’est la suite assez logique de ma carrière, il faut franchir les étapes. Le discours du coach m’a convaincu et je veux rester dans une formation à plus de 5 entraînements semaine ce qui sera le cas puisque l’on devrait être à 7 entraînements par semaine. C’est important pour moi car à 20 ans j’ai encore besoin de travailler et de progresser. J’ai aussi vu que l’effectif était assez réduit, ce qui, pour un jeune joueur comme moi, est intéressant. C’est l’occasion d’avoir du temps de jeu si j’arrive à saisir les opportunités qui me seront offertes. La plupart des jeunes de NM3 qui monte en NM2 sont 9 ou 10ème homme alors que je serais au pire 8ème homme. 

Comment jugez-vous votre début de carrière ?

Je suis clairement satisfait de là où je suis. Je n’ai aucun regrets sur mes choix de carrière et j’en aurais jamais car même s’il peut y avoir des petites erreurs, je reste positif. Les erreurs permettent aussi d’apprendre. J’assume donc mes choix et je continue d’avancer. 

Tomber ce n’est pas grave, il faut savoir se relever

Quel bilan tirez-vous de vos deux dernières saisons en NM3 ?

En cadet et espoir France au Mans le niveau était déjà très bon.  En NM3 c’était totalement différent. Le championnat est beaucoup moins physique mais plus posé et réfléchi. J’ai aimé car ça correspond à mes qualités. Cela m’a permis de me stabiliser dans mon jeu et d’acquérir de l’expérience. 

Vous avez connu une grosse blessure à l’INSEP, vous avez eu peur que tout s’arrête ? 

Je n’ai jamais eu peur que tout s’arrête mais cela a été un frein dans ma carrière et ça a gâché ma saison. J’ai utilisé ce mauvais moment pour renforcer mon mental. Tomber ce n’est pas grave, il faut savoir se relever. J’ai toujours était positive et j’ai tout fait pour revenir. 

Vous-avez été capitaine de l’équipe de France, ça représente quoi pour vous ? 

L’équipe de France U15 a représenté énormément pour moi. Avoir le capitanat au tournoi de l’amitié en Italie était un privilège. C’est une expérience que peu de gens peuvent connaître et qui humainement comme sportivement fut très enrichissante. 

Votre objectif est toujours d’être professionnel ?

J’ai toujours comme objectif de devenir joueur professionnel. Après je ne me fixe pas de limites de temps. J’avance à mon rythme et je travaille pour, sans me mettre de limites. J’ai envie de progresser et d’aller plus loin. 

Quels sont vos atouts ? 

Je pense que ma polyvalence est l’un de mes points forts. Cette saison j’ai joué poste 2-3-4, c’est toujours intéressant, surtout que je peux défendre sur plusieurs postes. Je suis réputé pour mon tir à 3 points même si cette saison j’ai été un peu plus en difficulté. Mais mon meilleur atout reste ma détermination.

A contrario quels sont vos points faibles ?

Je pense que le dribble ou le fait de défendre sur des joueurs poste 1 ou 2 très mobiles, car je suis assez grand, sont des points faibles pour moi. Ma main gauche est aussi à travailler. 

Quels sont vos objectifs cette saison ?

Je vais commencer par les objectifs collectifs. On va essayer de gagner le plus de matchs possibles et de se maintenir le plus rapidement possible pour éviter une fin de saison stressante comme les années précédentes. Après on ne va pas se mettre de pression inutile et je pense que l’on a l’équipe pour remplir les objectifs. Avec de jeunes joueurs et des joueurs avec plus d’expériences comme Yoann Duboc, il y a quelque chose d’intéressant à faire. Ensuite, à titre individuel j’ai envie de prouver que je peux être un vrai joueur de NM2. C’est quelque chose d’important pour moi. Après je ne vais pas réclamer de jouer 5, 10 ou 15 minutes mais je vais tout faire pour mériter le  plus de temps de jeu possible et pouvoir m’exprimer. 

Le discours du coach m’a convaincu

Vous allez sûrement démarrer la saison hors du cinq. C’est quelque chose de nouveau, comment l’appréhendez-vous ? 

C’est quelque chose dont je n’ai pas eu l’habitude ces deux dernières années mais sortir du banc n’est pas forcément synonyme d’avoir moins de temps de jeu. Je n’appréhende pas cette situation et c’est à moi de profiter de chaque opportunité que le coach me donne pour prouver que je peux faire partie du 5 de départ. Après, c’est aussi normal que je commence hors du 5 car je suis un “rookie” et être sur le banc dans un effectif de 8 ne me dérange pas du tout. Surtout qu’avec ma polyvalence j’ai encore plus de chances de rentrer car je peux remplacer un poste 3-4 ou 2. 

Vous participez souvent à des tournois de 3×3, cela vous sert-il pour le basket à 5 ? 

Cela m’apporte énormément de plaisir dans un premier temps. Après ça m’apporte du rythme et une sensation de libération qui aide quand on joue ensuite à 5. Grâce à ça je ne me pose pas de questions sur le terrain. C’est aussi très intensif, ce qui permet de travailler, et si l’on est que 3 ça permet de travailler quand même le côté collectif. 

Vous-avez créé The Process une équipe de 3×3, pouvez-vous nous en dire plus ? 

C’est une équipe de pote qui a commencé il y a 2 ans. On a participé à l’Open de France (le tournoi où les 12 meilleures équipes de France étaient réunies) à Toulouse. On n’avait pas du tout prévu cela mais quand on s’est retrouvé à l’Open de France on s’est dit qu’il y avait vraiment quelque chose à faire. On a donc investi pour participer à des Open Plus et acquérir des points. On a donc créé une équipe pour être référencé dans la ranking liste et être une équipe de référence en France. C’est important pour nous de se retrouver l’été ou pendant les vacances. 

Il continue de prouver en NBA et ce n’est pas fini

C’est une discipline qui sera Olympique à Paris en 2024. Cela donne des idées ? 

On n’y pense pas pour le moment car chacun se concentre aussi sur sa carrière et que c’est encore très loin. On essaye de progresser étape par étape mais pour le moment même si l’on a pas de limite, on n’est pas encore capable de viser ce niveau. Après on est encore jeune. Ce serait vraiment un truc de fou en tout cas d’être à Paris en 2024. Enfin pour le moment ce n’est pas du tout un objectif.

Tu as évolué avec Sekou Doumbouya, ça fait rêver de le voir en NBA ?

Oui, Sekou était déjà plus avancé que les autres de notre génération lorsqu’on était à l’INSEP. Là où il a commencé à exploser c’était vraiment à Poitiers, maintenant il continu de prouver en NBA et ce n’est pas fini. C’est un bon ami nous sommes toujours en contact.



Aurélien Finet

Crédit Photo : ESCLAMS