OMNISPORTS : Dominique Georges fait le point sur la situation de la métropole amiénoise

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Alors que la vie reprend doucement son cours après cette longue période de confinement, Dominique Georges, le directeur du service des sports de la métropole, fait le point sur la situation au sein de la métropole amiénoise. L’occasion d’évoquer les réouvertures, un possible retour du public ou encore les subventions à venir…

Monsieur Georges, peut-on tirer un « bilan » de cette crise ?

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Je ne vais pas être sur le même registre des sports qui disait que le sport n’était pas prioritaire. Sur la métropole il y avait des services qui étaient plus prioritaires que nous, mais pour notre part, à partir du 16 mars, on a essayé de conserver un lien entre nous et mettre à profit cette période de confinement pour lancer des travaux d’entretien qui étaient prévus plus tard par exemple.
Donc les premiers impacts ont d’abord été sur les investissements, notamment sur les deux piscines en régie, le Nautilus et le Coliseum. On a décalé les périodes de vidanges et de travaux pour pouvoir ouvrir plutôt en sortie de déconfinement.

Pouvez-vous mesurer les impacts que cette période de confinement va avoir ?

Pour nous, les impacts sont déjà financiers puisque si vous prenez les deux établissements en régie, il y a une perte de recette. Il y a des charges mais pas de recettes en face. Quelques dépenses n’ont pas été engagées, sur des manifestations annulées en 2020, mais c’est bien peu. Donc les subventions ne sont pas mandatées et seront reportées sur 2021.
Par contre, pour ce qui est des subventions au club et autre, tout ce qui avait été voté en décembre dernier, a été mandaté. Donc on a maintenu le soutien aux structures sportives.

Au niveau des clubs, on organise des visios-conférences, par petit groupe de 10-15, pour voir un peu les difficultés qu’ils connaissent… Les clubs les plus touchés sont ceux qui vendent des prestations, et notamment dans le football. Donc il faudra voir ce que le district et le comité des Hauts de France pourront faire pour aider ces structures. Car ils ont perdu beaucoup de recettes de mars à juin, en buvette, en tournois ou en opération diverses qui rapportent un peu. Cela peut poser des problèmes par la suite.

Faites-vous face à des clubs très inquiets pour leur avenir ?

Sur les trois premières réunions que l’on a organisé non. Il n’y a pas de clubs qui se sentent menacés. Après nous n’avons pas encore fait tout le tour des clubs ; je pense que l’on aura une vision plus claire à la fin du mois de juin.

Est-il possible que la métropole mette en place un plan d’aide, indépendamment de l’état ?

Oui, une fois que l’on aura établi la liste des besoins et des demandes, on verra comment on peut répondre. On pourra effectivement aider les clubs, notamment avec les fonds non-dépensés sur les manifestations annulées en 2020.
Après il y a un autre écueil, cette crise a décalé le calendrier électoral, et de nouveaux élus arriveront le 29 juin. Donc il y aura un petit temps de latence, il faudra que la machine démocratique se remette en place, pour nous permettre d’avancer par la suite.

L’Aquapôle devrait rouvrir le 22 ou le 29 juin

Concernant l’Aquapôle une date de réouverture est à prévoir prochainement ? Coliseum et Nautilus ?

C’est un dossier que je suis de très près et nous avons eu des échanges réguliers durant le confinement et après. Le programme de réouverture est très avancé, on a validé leur protocole. On a encore de grosses incertitudes avec l’Agence Régionale de Santé, mais en fonction des différents scénarios, on peut tabler sur une réouverture le samedi 4 juillet, soit le 1er jour des grandes vacances ! Pour le coliseum et le Nautilus, se sera à compter du 6 juillet en mode « dégradé » (réservation des crénaux…)

Et qu’en est-il de la réouverture des autres structures en intérieur de la métropole ?

Le plan que l’on a décidé, c’est de mettre la priorité sur les lycées et collèges. Donc dès ce lundi 8 juin, les profs d’EPS ont accès aux installations. Sinon on gère au cas par cas les demandes des clubs, car dans 90% des cas ils ont décidé de mettre fin à leur saison. Certains autres ont décidé de reprendre en mettant en place un protocole sanitaire. Donc pour ces structures, on valide les protocoles et on donne les autorisations au cas par cas.

On espère que les seuils vont être revus à la hausse et que l’on pourra remettre du monde dans les infrastructures amiénoises.

Et concernant un possible retour du public sur les rencontres sportives amiénoises, avez-vous des informations ?

On est toujours bloqués par les décisions gouvernementales, on attend le plan 3 du déconfinement, qui à mon avis, devrait détendre tout le monde.
Mais selon moi, les championnats vont avoir du mal à reprendre sans public pour des sports comme le basket, le hand ou le hockey… S’il n’y a pas de recettes venant du public dans ces sports, il n’y a pas d’économie possible. On n’est pas dans le foot avec des droits télé gigantesques.
Donc on espère que les seuils vont être revus à la hausse et que l’on pourra remettre du monde dans les infrastructures amiénoises.

Concernant les nouvelles subventions, les structures peuvent déjà faire leur demande ?

Oui, là on est sur notre cycle habituel. C’est-à-dire que la plateforme de demande de subventions est ouverte. Donc les clubs vont nous solliciter jusqu’à la fin du mois et après nous traiterons les demandes pour qu’elles soient présentées et votées au budget en décembre. Ensuite on pourra mandater les premières subventions en janvier-février.
Actuellement, on travaille aussi sur des dispositifs d’animations dans les quartiers, en lien avec les directions de proximité, pour multiplier les interventions, afin de permettre aux jeunes qui ne partiront pas en vacances de passer un bon été.




Propos recueillis par Quentin Ducrocq

Crédit photo Leandre Leber Gazettesports.fr