Hier, et pour la deuxième année consécutive, les Gothiques ont présenté à nouveau à leurs supporteurs leur trophée Pete Laliberté.
L’union fait la force
Partis en cortège du Coliseum sous les chants et fumigènes, les Gothiques et leurs supporteurs se sont rendus à l’Hôtel de Ville pour célébrer ce nouveau sacre. Après que Jérémie Romand ait ouvert le bal en entonnant le fameux « Chalalalalala, on est champions« , supporteurs et joueurs se sont répondus en chansons pour fêter cette victoire. Les discours des joueurs, et des deux coachs ont suivi, sous les applaudissements des partisans, que Mario Richer a qualifié de « meilleurs partisans de France. »
Vous êtes les meilleurs partisans de France.
Mario Richer
Une phrase pleine de sens, au vu de l’impact qu’ont les supporteurs sur leurs joueurs, comme en témoignait Tommy Giroux, lors de la réception des Gothiques à l’Hôtel de ville : « C’est fort de voir ça, les gens sont toujours là, à chaque petites activités organisées par le club, ils sont là, ils chantent, ils apprécient le travail qui est fait, on voit qu’ils sont fiers de leur équipe, et on veut leur rendre » ou encore un Phil Halley à la voix encore cassée : « Lorsqu’ils nous encouragent comme ça, on ne peut pas faire autrement que de performer comme ça pour eux, on sent qu’ils nous poussent pour être meilleurs.«
Les supporteurs sont considérés comme un « septième joueur » comme nous l’indique Pauline, supportrice, qui voit en l’entente entre les joueurs et les supporteurs, une véritable aide : « C’est important pour moi d’avoir une bonne entente entre les supporteurs et les joueurs, d’ailleurs on dit souvent que le public est considéré comme le septième joueur. C’était génial de voir autant de gens faire le déplacement pour soutenir l’équipe. Mais c’était aussi très impressionnant et je pense que ça l’était encore plus pour les joueurs. Quand tu es au milieu du groupe de supporteurs, tu ne vois pas spécialement ce que ça représente. Au bout d’un moment je me suis déplacée dans Bercy et c’est quand tu es face au groupe de supporteurs que tu prends réellement conscience du nombre de personnes et du bruit que ça peut faire pour encourager les joueurs.«
Un bruit et une ambiance qui ont donné des frissons à Antonin Plagnat, l’un des jeunes du groupe gothique, qui gagnait là son premier trophée : « C’est quelque chose d’incroyable, surtout à Bercy devant 13000 personnes, en plus de ça avec mon cousin Thomas Suire, c’est un truc que l’on n’aurait jamais pensé vivre, et c’est arrivé. Ça prend les tripes, quand tu montes sur la glace, avec tous les supporteurs qui crient, ça met la chair de poule. Pour communiquer, on devait se parler proche (rires). Là quand ils chantaient tout à l’heure, c’était un truc de fou. Si jamais tu as un coup de mou sur la glace, que tu prends un but, le supporteurs chantent, t’encouragent, ça aide. C’est quelque chose de fou, je n’ai même pas les mots.«
Si jamais tu as un coup de mou sur la glace, que tu prends un but, le supporteurs chantent, t’encouragent, ça aide. C’est quelque chose de fou, j’ai même pas les mots.
Antonin Plagnat
Des moments comme ceux-là sont importants pour les joueurs comme les fans, tel Alain, présent à Bercy dimanche et à l’hôtel de ville hier : « Les joueurs renvoient à leurs supporteurs une certaine osmose, le sentiment d’une certaine grande famille. Pour avoir vécu l’ambiance de Bercy dimanche, je pense que c’est très bien de clôturer ce titre par ce moment de partage. »
Les play-offs, le moment de vérité
Désormais, les têtes se tournent vers les play-offs, que les Gothiques vont aborder à la fin du mois. Enfant du club, Romain Bault rappelle que les fans doivent être d’autant plus présents, pour aider leurs joueurs à donner le meilleur d’eux-même : « Pour les play-offs, il faudra encore plus de bruit, que l’ambiance soit folle, ça met toujours une pression supplémentaire à l’adversaire et puis ça nous fait du bien à nous d’entendre ça.” ou encore Phil Halley : « On ne peut pas avoir plus gros “stages” que la Coupe de France à Bercy, devant une salle comble et 13000 personnes, pour le futur ça va nous aider sur les gros matchs. »
Donner de la voix pour la fin de la saison, c’est loin d’être le problème de Stéphane, fan des Amiénois qui assure qu’il « chantera toujours, et même la saison prochaine. » Les supporteurs sont l’une des pièces maîtresses de la réussite amiénoise, et Antoine en a bien conscience en rappelant que « meilleure sera l’ambiance au Coliseum, meilleurs seront les résultats.«
En plus de leur performance sur la glace, les Gothiques ont donc un atout essentiel à leur réussite, leurs fans. Poussé notamment par l’entrain perpétuel des Goth’s Squad, les fans amiénois ont fait du Coliseum un véritable sanctuaire, où la chaleur de leur engouement surpasse la fraîcheur de la patinoire, et amène les joueurs à toujours se surpasser.
Romain Prot
Crédits photos – Kevin Devigne – Gazettesports.fr