Opposé au dernier dans son antre de la Licorne, l’Amiens SC se doit de s’imposer dans une rencontre qui résonne déjà de l’adage « malheur aux vaincus ».
L’Amiens SC ne va pas bien, c’est peu de le dire. Bien qu’ils aient été dans le match la semaine passée à Brest, les Amiénois ont, de nouveau, craqué, dans les 10 dernières minutes, sur une erreur individuelle. Les Picards squattent donc toujours le fond du classement, une 18ème place au tableau, et, miraculeusement, après 9 matchs sans victoire, dont 7 défaites, seulement à 3 points de Dijon.
Toulouse, une proie idéale
Pourtant, il existe une équipe qui va moins bien dans ce championnat. Sur la même période, Toulouse réussit en effet l’exploit de ne pas avoir marqué le moindre point. Pire, les Haut-Garonnais restent même sur 11 défaites, leur dernier point datant du 19 octobre dernier.
Il s’agit également, sur cette longue période de disette, de la pire défense du championnat, seule équipe, là encore, à afficher un bilan plus catastrophique que celui de l’ASC. Et là où les joueurs de Luka Elsner ont su, parfois, relever la tête durant ces temps difficile, en Coupe (1 victoire, 1 nul, 1 défaite), les Violets ont non seulement lourdement chuté à Lyon mais se sont même pris les pieds dans le tapis contre Saint-Pryvé Saint-Hilaire, pensionnaire de N2.
Pour ne rien arranger au calvaire du Téfécé, les absents sont légion dans le groupe, à l’instar de leur maître artificier grand artisan du maintien la saison passée, Max-Alain Gradel, et de leur international Espoir, Kelvin Amian, accompagnés également de Shoji, Isimat-Mirin, Sidibé et Sanogo.
Savoir surmonter l’enjeu
Autant dire que ne pas se remettre d’aplomb face à un adversaire aussi en difficulté risque, au-delà du résultat brut, d’envoyer un message extrêmement négatif, y compris au sein du groupe amiénois, surtout à domicile alors que Toulouse ne compte qu’une seule victoire en déplacement cette saison, à Niort (L2) en Coupe de la Ligue. Ce match sera donc capital, non seulement pour ne pas décrocher plus que ce n’est déjà le cas par rapport à des équipes comme Dijon ou Metz qui précèdent l’ASC, mais aussi pour la confiance. Difficile en effet d’apercevoir où se situera le bout du tunnel si les Amiénois ne le voient pas dès ce samedi.
Si ce n’est pas exactement en ces termes que s’est exprimé Luka Elsner devant la presse, jamais l’urgence de la situation n’a autant transparu dans ses propos : « C’est probablement le match le plus important pour les deux équipes qui vont s’affronter demain. C’est logique de dire cela et tout le monde en est conscient. » Et si les propos de son milieu de terrain Thomas Monconduit étaient plus mesurés, évoquant, comme c’est le cas des joueurs qui se succèdent depuis plusieurs semaines, le besoin d’« une victoire pour retrouver de la confiance et ré-engager une série positive » et le fait que « tous les matchs sont importants », ce dernier concédait également que « le temps presse. »
« C’est probablement le match le plus important pour les deux équipes qui vont s’affronter demain. »
Pour autant, cette situation peut être génératrice de pensées négatives qui peuvent encore plus polluer l’approche d’une telle rencontre. Un défi dont le technicien slovène a parfaitement conscience, parlant d’un « événement qui génère du stress. » Un stress qui « ne doit pas prendre le dessus sur notre capacité à être présents. […] Les doutes ne peuvent absolument pas prendre le pas sur l’importance de notre rencontre et de notre préparation » pour le coach amiénois. Mais, malgré l’enjeu, qui ne devra pas prendre le pas sur le jeu, ce dernier aborde toutefois cette rencontre avec une pointe de confiance : « Est-ce que nous avons les moyens de battre Toulouse demain ? Je dis absolument oui. »
22ème journée de Ligue 1 Conforama
Samedi 1er février, 20h00, Stade de la Licorne : Amiens (18 pts) – Toulouse (12 pts)
Morgan Chaumier
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports