Alors que nous sommes à la mi-saison, Danyl Leprêtre, président de l’US Boves et entraîneur de l’équipe première, est revenu pour Gazettesports sur ce début de saison.
Quel est votre meilleur souvenir de cette saison ?
La victoire en coupe contre Longueau (2) qui évolue trois divisions au-dessus, dans une salle pleine est le souvenir le plus marquant. Après, il y a la création du club, le premier match mais aussi l’arbre de Noël avec l’école de basket encadré par les Seniors et les jeunes du club qui sont venus pour l’occasion. Cela montre qu’il y a un réel engouement au sein du club et c’est forcément positif.
Avez-vous un souvenir “négatif” depuis le début de saison ?
Le point négatif du début de saison est le nombre de blessures. Surtout la grosse blessure de Martin Drujon (capitaine de l’équipe U20) qui s’est fait les ligaments croisés du genou lors du 8ème de finale de coupe de Somme contre Longueau. Il a déjà subi cette opération l’année dernière à l’autre genou. Après une saison blanche, il est revenu en début de saison et il continue d’être présent à tous les matchs à domicile et à l’extérieur pour jouer son rôle de capitaine. On lui souhaite un bon rétablissement.
Quels enseignements tirez-vous du début de saison et êtes vous dans votre tableau de marche ?
Bon, l’équipe première tout se passe bien puisque l’on est premier et invaincu. Notre objectif est de monter en région donc pour le moment tout se passe bien. Au niveau du jeu, il faut que l’on arrive à être plus concentrés et exigeants avec nous-même. Car sans manquer de respect à nos adversaires, s’ils nous restent Abbeville et Longueau troisième et deuxième face à qui l’opposition sera plus importante, gagner tous les matchs de 50 points ce n’est pas forcément motivant. Il faut que l’on réussisse à être consistants sur quarante minutes, notamment en défense, pour préparer l’année prochaine.
« On est a 125 licenciés donc on est largement au-dessus de nos attentes«
Pour l’ensemble du club, les objectifs sont pour le moment remplis ?
En termes de licenciés, quand on a créé le club, on était parti sur une cinquantaine de licenciés avec une équipe seniors filles, une équipe garçons et une équipe de U20, car il y avait pas mal de jeunes dans le projet, plus une école de basket. Aujourd’hui, on est a 125 licenciés donc on est largement au-dessus de nos attentes en sachant que l’on a refusé environ 20-25 personnes par manque de créneaux. On est obligé de mutualiser certains créneaux avec nos U17 et U20 ou encore nos deux équipes seniors hommes qui s’entraînent ensemble. On n’a pas pu, par exemple, créer une équipe U13 malgré la demande. En termes de résultats sur les équipes seniors c’est parfait chez les garçons car les deux équipes sont invaincues, en U20 c’est compliqué mais mis à part contre les deux grosses écuries, on perd de peu et l’on est sur un projet sur 3 saisons. Ce sont des jeunes de 17 ans qui jouent contre des joueurs plus vieux de 2 ou 3 ans. D’un point de vue basket, on est présent, mais physiquement c’est compliqué. Mais ils sont sérieux, bossent et sont présents à tous les entraînements. Ensuite les U15-U11 c’est beaucoup de plaisir et à leur âge c’est le principal. Aujourd’hui nous sommes là où nous voulons être.
Regrettez-vous que l’équipe seniors n’ait pas pu démarrer plus haut vu votre effectif ?
En créant l’équipe quand les anciens sont revenus et quand on a vu la liste de joueurs, on s’est dit qu’en D2 ça allait être compliqué et affreux pour les joueurs. Il y a d’ailleurs des clubs qui avaient annoncé que si on était en D2, ils boycotteraient car ils n’auraient aucune chance. Ils ont alors poussé pour que l’on puisse être une division au-dessus. Après être passé devant le comité, on a pu être une division au-dessus. On savait que l’on allait être plus ou moins supérieurs à nos adversaires mais on prend notre mal en patience.
La coupe est un réel objectif cette saison ?
Si l’on reste sérieux, on sait qu’en championnat on ne devrait pas trop être inquiété. En début de saison, on avait pour objectif de tomber sur les deux grosses écuries que sont Longueau et l’ASCBB. Le tirage a fait que l’on est tombé directement contre Longueau à domicile. La salle était pleine et l’on a réussi à s’imposer pour poursuivre. On espère maintenant aller en finale contre l’ASCBB. C’est ce qui tient un peu les mecs aujourd’hui car il y a beaucoup d’anciens d’Amiens et que c’est un gros défi. On sait qu’avec les points d’avance que l’on a et que si on est sérieux on peut faire quelque chose cette année.
Avoir recréé cet engouement autour du club et remis le basket au centre des occupations à Boves est une grande fierté ?
Le basket a toujours été quelque chose à Boves avec les garçons en N4 et les filles en N2. Ensuite, le club, suite à la fusion avec Amiens, a disparu. Avec la création à nouveau du club tous les anciens sont revenus pour recréer cet engouement et remettre le basket aux centres des attentions. Sur nos 125 licenciés, on a plus de 70 créations de licences, ce qui est énorme pour un nouveau club. Ce sont donc des enfants qui, pour la plupart, faisaient un autre sport et qui sont venus faire du basket, ce qui est très encourageant et une fierté.
Quelles sont vos attentes et objectifs pour 2020 ?
On espère que la saison continue sans couac, que les objectifs soient rempli avec les équipes seniors. On espère que les deux équipes vont monter et pourquoi pas aller chercher un titre en coupe de Somme. On a en plus fait une demande au comité pour accueillir les finales de Coupe de Somme dans notre salle. Cette année on n’a pas de subventions donc notre budget, c’est que de la recherche de partenaires privés et je remercie les bénévoles pour leur dévouement. Organiser cet événement nous permettrait d’avoir une rentrée d’argent pour finir la saison. Car aujourd’hui, notre seul point d’interrogation est de savoir si l’on va pouvoir finir la saison en termes de budget. Après je ne m’inquiètes pas vraiment mais ça reste la plus grosse interrogation.
« Il y a beaucoup d’échanges entre nos seniors et nos jeunes »
L’année prochaine, en plus de la volonté de monter, vous espérez créer de nouvelles équipes ?
Les deux équipes seniors devraient monter et l’on a déjà l’accord de plusieurs joueurs, ce qui nous permet d’avoir une certaine idée du groupe de l’année prochaine. Chez les filles, elles font leur chemin, le groupe est intéressant et l’on parle d’une possible deuxième équipe. Après, sur les jeunes, l’objectif est de rester en élite et l’année prochaine, ils pourront doubler avec les seniors, ce qui était compliqué cette année avec les mutés. Après, pourquoi pas faire un dossier pour être en deuxième division et retrouver le niveau que l’on avait avant. Nos encadrants se forment pour répondre aux exigences de la ligue et encadrer au mieux nos jeunes. Si l’on peut, pourquoi pas, créer une équipe U13, par exemple.
C’est important pour vous que ce soit des jeunes du club en équipe première ?
Quand nos anciens sont revenus, c’était en disant, « on est là pour quelques années et pour transmettre aux jeunes qui sont l’avenir du club ». Il y a beaucoup d’échanges entre nos seniors et nos jeunes comme le prouve leur présence à l’arbre de noël. L’école de basket est souvent présente à nos matchs le samedi et les seniors voulaient donc renvoyer l’ascenseur. L’objectif des seniors est aujourd’hui de mettre le plus haut possible l’équipe senior pour permettre aux U20 actuels d’évoluer en seniors à un niveau qui sera j’espère la pré-national.
Vous n’avez pas peur que vos jeunes partent dans des clubs comme Longueau ou l’ASCBB ?
Ce serait plutôt une fierté car cela voudrait dire que l’on a fait du bon travail de formation. Dans l’esprit, on espère les amener le plus haut possible. Après, on a en face des gros clubs qui en termes d’encadrement et de capacité d’accueil sont supérieurs à nous. Après, si un de nos enfants a un bon niveau et qu’on ne peut pas lui permettre de jouer à ce niveau, on le dirigera sans problème vers l’un des deux clubs pour lui permettre d’évoluer à son niveau et s’épanouir en sortant de sa zone de confort. Ça serait frustrant de perdre des jeunes mais surtout une fierté. Mais l’objectif est d’être le plus haut possible pour les conserver au maximum.
Aurélien Finet
Crédit Photo : Reynald Valleron – Gazettesports