L’Equipe Magazine a consacré cette semaine deux articles sur des sujets qui sont malheureusement d’actualité.
Le premier évoque, et c’est un drame affreux, la mort d’un entraîneur tué lâchement en pleine rue par un de ses anciens joueurs. Cet assassinat ne s’est pas déroulé très loin. Simplement dans un club du Gard.
Il arrive que des joueurs qui ne sont pas retenus par leur coach ne soient pas contents et c’est normal. Il arrive que ces joueurs se répandent en propos grossiers ou menaçants mais de là à tuer un homme, c’est quelque chose qui dépasse l’entendement et qui nous démontre que nous sommes engagés dans une voie dangereuse.
C’est un triste constat
Ces derniers temps, des entraîneurs Français ont été menacés de mort. Et pas seulement qu’eux mais aussi leur famille. Par exemple Alain Casanova de Toulouse, détesté par les supporters et qui finalement ont eu sa peau puisque le président du club a enregistré la démission de son entraîneur.
Alain Giresse, qui a subi le même sort alors qu’il était le sélectionneur du Gabon, a déclaré : « On peut écrire Casanova casse toi ou bien tu vas mourir. Mais où va-t-on ? On est en train de revenir à l’âge de pierre. »
Des menaces de ce genre, qu’elles soient verbales ou physiques, Alain Giresse, Bruno Genesio, Thierry Froger, Hubert Velud et bien d’autres en ont reçues également et il faut bien le reconnaître, les instances du football ont été relativement discrètes sur le sujet.
Alain Giresse a aussi écrit récemment : « Aujourd’hui, on a créé écrit des réseaux sociaux et n’importe qui peut écrire qu’on peut tuer le Président de la République. »
On peut aussi mentionner la Ministre des Sports qui assistait en fin de semaine dernière au match Red Star-Quevilly et qui a été menacée par une bande de supporters audoniens, prêts à passer à l’acte de la violence.
Les réseaux sociaux sont devenus aujourd’hui un phénomène de mode voire de société. Tout n’est évidemment pas négatif mais il arrive que des débordements se produisent.
Alors, il est de bon ton d’insulter, sous couvert s’anonymat bien sûr, un entraîneur ou un président de club.
C’est tellement courageux. Il est certain que le mal est profond et qu’il ne disparaitra pas du jour au lendemain.
Quel remède alors?
D’abord, l’éducation à l’école et ensuite dans les écoles de foot.
Nous savons par exemple, qu’au centre de formation de l’Amiens SC, Patrice Descamps le directeur sensibilise les jeunes qui sont informés lors de réunions. Mais c’est encore bien peu car cette violence verbale ou physique ne va pas disparaitre du jour au lendemain et que les réseaux sociaux ont encore de beaux jours devant eux.
Lionel HERBET