À la veille de débuter la Continental Cup, entretien avec Philippe Halley, qui aborde cette compétition sans pression particulière, mais avec l’envie de montrer le meilleur visage des Gothiques, nécessaire dans l’optique d’une qualification…
Philippe Halley, comment abordes-tu cette compétition européenne ?
On ne va pas changer notre mentalité, ça va bien depuis le début de la saison donc on va là-bas dans la même optique que sur les autres matchs, c’est juste que l’on doit jouer trois fois en trois jours. Je pense que c’est bien que l’on ait eu la préparation à Cergy en début de saison, avec trois matchs en trois soirs, ce qui peut nous servir justement ce week-end. Et je pense que l’on a une équipe qui répond dans les gros matchs, on l’a prouvé cette année quand on a joué les grosse équipes. On va disputer des rencontres avec beaucoup d’intensité, mais il faut d’abord se concentrer sur le premier match de vendredi.
Quand on est joueur, comment on appréhende le fait de jouer trois rencontres en trois jours ?
On sait que ça va être compliqué mais en tant qu’athlète on aime toujours ça de pousser un peu nos limites. Et puis je crois que tout le monde dans l’équipe a déjà joué des trois matchs en trois jours. J’ai parlé un peu de la préparation à Cergy et on est tous capables de bien gérer nos énergies, je crois qu’avec l’adrénaline, on oublie qu’il y a 3 matchs en 3 jours.
Il faut aussi faire plus attention aux « à-côtés » ?
Oui c’est certain, à la fin des rencontres on se déséquipe un peu plus rapidement pour s’étirer, manger un peu plus vite après le match. Il faut être attentif aux à-côtés, aux détails, pour être prêt le lendemain, car le match suivant arrive vite.
On n’a pas vraiment besoin de savoir l’adversaire que l’on va jouer, on doit se concentrer sur nous-même et performer !
As-tu regardé un peu les équipes que vous allez affronter ?
Non pas vraiment. On connaît un peu Nottingham, notre premier adversaire, puisque nous sommes déjà allés en Angleterre pour faire des matchs préparatoires et on avait rencontré cette équipe, donc on sait à quoi s’attendre au niveau du jeu. Pour le reste, on sait que l’on va jouer de grosses équipes, intenses, que ça va patiner fort et peut être plus physique qu’ici j’imagine. On est prêts à ça, et on n’a pas vraiment besoin de savoir l’adversaire que l’on va jouer, on doit se concentrer sur nous-même et performer !
Vous vous fixez des objectifs ?
On peut se fixer des objectifs, mais l’objectif principal c’est, en tant qu’équipe, de jouer un match comme on est capables de le faire, et habituellement quand on joue un match comme les Gothiques sont capables, on obtient de bons résultats. Si on est satisfaits de notre performance à la fin de la rencontre, d’après moi on aura le résultat que l’on veut.
Disputer cette compétition européenne, c’est aussi une récompense de la bonne saison de l’an dernier ?
Oui c’est sûr, je crois que l’on doit aussi profiter de ces moments-là, on a réussi à aller chercher un petit bonus, une récompense. On a fait une belle saison l’année dernière, on a bien performé à la coupe de France, cette année on poursuit sur la même lancée jusqu’à présent. On doit profiter de ces moments-là, et dans ces belles occasions-là, habituellement on sait bien performer, donc on va essayer de poursuivre sur cette dynamique.
Passer plusieurs jours comme ça à l’hôtel à se côtoyer, ça ne peut que tisser des liens plus serrés entre nous, et nous aider pour le long terme
Vous partez plusieurs jours, c’est quelque chose de bien pour les relations du groupe ?
Oui tout à fait, ça va être bon pour la suite. Ça fait trois ans qu’on a une bonne alchimie d’équipe, on s’entend bien tous ensemble, on profite des moments passés ensemble, donc passer plusieurs jours comme ça à l’hôtel à se côtoyer, ça ne peut que tisser des liens plus serrés entre nous, et nous aider pour le long terme. Mais même avant ce week-end on sait que l’on est soudés comme groupe.
Vous allez rencontrer trois équipes au style de jeu différent ; il faut tenter d’imposer son jeu ou plutôt s’adapter ?
C’est sûr qu’il faudra s’adapter un peu, même si on va laisser cela à nos entraîneurs qui sont capables de faire de bonnes vidéos et de bien nous préparer face aux équipes. Ils vont établir de beaux plans de match, et ce sera à nous d’appliquer ce qu’ils demandent, de jouer de notre manière. Mais c’est sûr que l’on ne doit pas s’adapter à 100%, on doit jouer de notre manière aussi, il faut juste être capable de faire des petits ajustements.
Propos recueillis par Quentin Ducrocq (avant la rencontre face à Angers)
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