L’Amiens SC se déplace à Rennes ce dimanche. Actuellement, Amiens voyage plutôt bien et ramène des points de ses derniers déplacements (Nîmes, Saint-Étienne). Qu’en sera-t-il en terre bretonne ?
Un blessé de plus
On a une mauvaise nouvelle sur Diabaté qui a une entorse sur son articulation de l’épaule suite à un contact à l’entraînement. Ça va durer quelques semaines avant de pouvoir gérer les duels et les contacts.
Pour le reste ça va. Moussa (Konaté, ndlr) revient et après la trêve il aura du jus dans les jambes. Jack Lahne était un peu malade mais est opérationnel. La saison et le temps font que nous aurons un peu plus de soucis de santé par-ci par-là.
Un Stade Rennais revanchard
Pour nous c’est un match piège, car on va jouer une équipe européenne qui aura à cœur de bien faire à la maison. On a à cœur de renouveler une performance aboutie et d’être capables de se créer des opportunités.
Récemment Rennes se crée des libertés offensives et il ne faut pas leur donner l’opportunité de pouvoir marquer. Cette équipe a été construite pour l’Europe. Je pense qu’après la défaite, où ils manquent un brin de réussite, il y aura un esprit de revanche.
Rennes est peut être un peu en retard sur certains objectifs, mais comme nous, de notre côté, pourrions être 4 ou 5ème à une victoire près. Rennes se crée des occasions mais parfois ça ne veut pas. C’est une très bonne équipe et qui est très bien guidée.
Une remise en cause perpétuelle
Pour redynamiser l’équipe, on leur fait un peu mal à l’entraînement. C’est important de bien retravailler pour atteindre nos limites. Ensuite, ça se passe dans notre langage et notre manière de nous comporter. Être en phase avec la nécessité du championnat et être dynamiques. Avec une remise en question perpétuelle pour valoriser la dynamique.
Mon rôle est d’exprimer ce qui peut arriver pour que cela n’arrive pas. Brest a été compliqué et difficile. Notre travail est de mettre le doigt dessus et de l’exprimer clairement.
Nous ne sommes pas très performant sur les coups de pieds arrêtés et on doit être à 80% des buts en phase de jeu, pas comme notre adversaire.
Travailler sur le contenu plutôt que sur le résultat
C’est toujours bon de gagner et de prendre des points sur ces matchs-là. C’est toujours positif de gagner ! Contre Brest il y a des choses qui n’ont pas été et on doit travailler dessus notamment sur la capacité à gérer quand l’adversaire enchaîne 5-6 passes pour ne pas le laisser entrer dans la surface. L’atmosphère qui se crée avec les victoires, c’est le meilleur team building. Quand tu gagnes ensemble, surtout quand tu as souffert, ça crée de la cohésion.
Notre rôle est de travailler au jour le jour et non en série. On se prépare à chaque match pour le match. La réalité du classement nous renvoie à la même question : on n’a pas créé de distances par rapport au reste du championnat. On doit se renouveler perpétuellement. La série ne dit rien d’autre que : cela va bien. L’instant présent est essentiel : « Que peut-on réaliser aujourd’hui, qu’est-ce que l’on a produit ? » Mais je ne me cache pas que le résultat conditionne notre valeur finale. Je m’attache à ce que l’on peut produire. On essaie d’améliorer le contenu. On ne peut pas améliorer le résultat.
Un groupe plus qu’une équipe type
C’est un choix de savoir qui est le plus performant et peut le plus amener à l’équipe. Rien n’est immuable en termes d’équipe et il n’y a pas de onze type. On a un groupe et on s’appuie sur le groupe.
Avec Guirassy, on n’a pas besoin d’en faire un drame et il apprend tous les jours. Il a un bon esprit et la volonté de s’améliorer. Le groupe a gagné et il en aura moins dans la tête avec cette victoire. On l’a beaucoup utilisé et il a beaucoup donné, je n’ai aucun doute sur le fait qu’il sera l’un des meilleurs joueurs sur le terrain demain.
Propos recueillis par Leandre Leber
Crédit photo : Leandre Leber – Gazettesports